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Édition du 15 mars au 1er avril 2025

Algérie post 1962

“pour une république algérienne démocratique, laïque et indivisible” par Salah Guemriche

«Après cinquante ans de gabegie», «il est temps de demander des comptes à ceux qui ont mis l’Algérie en coupe réglée» écrit Salah Guemriche, écrivain et journaliste algérien1. Dans le manifeste ci-dessous, il propose une réécriture de la proclamation du 1er novembre 1954, en vue de fonder une République algérienne démocratique, laïque et indivisible2.

Salah Guemriche a donné une longue interview intitulée “Un auteur peut se fondre dans son écriture et se confondre avec elle” publiée le 8 mai 2012 sur le site Djazaïr News, à partir de la page 11 de http://www.djazairnews.info/pdf_fr/fr-08-05-2012.pdf.

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Algérie post 1962

Algérie : “réformes politiques” ou verrouillage supplémentaire ?

Dans un rapport conjoint publié le 19 avril 2012, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), le Collectif des familles des disparu(e)s en Algérie (CFDA), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et le Syndicat national du personnel autonome de l’administration publique (Snapap) dénoncent les nouvelles lois adoptées en Algérie et les violations des libertés fondamentales et des droits humains qui s’intensifient.

Ce rapport révèle les contradictions entre les réformes politiques annoncées par le président de la République et les textes des nouvelles lois adoptées depuis janvier 2012. En passant au peigne fin la loi fixant les modalités augmentant les chances d’accès de la femme à la représentation dans les Assemblées élues, la loi relative aux partis politiques, à l’information et aux associations, le rapport accorde une grande partie de son analyse critique à la loi relative au régime électoral. «Les dispositions de la nouvelle loi n’apportent pas des garanties suffisantes pour que les élections se déroulent de manière libre et transparente», peut-on lire dans le document. Et pour étayer l’analyse, le rapport cite les failles du nouveau code électoral qui institue une commission supplémentaire de supervision des élections. (Lamia Tagzout, El Watan)

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Mourad Dhina ne doit pas être extradé vers l’Algérie où il risque d’être torturé

Une coalition de 11 ONG nationales et internationales a adressé une lettre ouverte au Premier ministre français M. François Fillon, l’appelant à refuser la demande d’extradition vers l’Algérie du Dr. Mourad Dhina, directeur exécutif d’Alkarama, qui risque d’être torturé. C’est le Premier ministre qui en France est chargé de signer les décrets d’extradition.

Une telle extradition serait contraire aux conventions internationales dont la France est partie. Les organisations signataires expriment également leurs craintes que la demande des autorités algériennes ne soit motivée par la volonté de museler le Dr. Dhina autant dans ses activités de militant des droits de l’Homme au sein d’Alkarama que dans son engagement politique dans le Mouvement Rachad, association régulièrement enregistrée en France qui prône un changement visant à la transition démocratique en Algérie.

Une pétition (01.02.2012) : Non à l’extradition du Dr Mourad Dhina en Algérie !.

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Brahim Aouabdia
Algérie post 1962

nouvelle condamnation de l’Algérie par les Nations unies pour disparition forcée

Le Comité des droits de l’homme des Nations unies vient de condamner l’Algérie pour la disparition forcée de M. Brahim Aouabdia, tailleurde pierre âgé de 50 ans, marié et père de six enfants, vivant à Constantine au moment des faits. Le 30 mai 1994, M. Aouabdia a été arrêté sur son lieu de travail. De nombreuses autres personnes ont été arrêtées à Constantine les jours précédents, et le seront les jours suivants. M. Aouabdia n’est jamais réapparu.

Par sa décision du 22 mars dernier, rendue publique fin mai, le comité des droits de l’homme des Nations unies a donné pleinement raison à sa femme, Meriem Zarzi, qui était représentée par l’association suisse de lutte contre l’impunité Trial (« Track Impunity Always »).

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la démocratie en Algérie passera par la vérité et la justice

Le pouvoir algérien a levé l’état d’urgence le 23 février 2011, dix-neuf ans après son instauration. Mais les manifestations de rue restent interdites à Alger. Samedi 19 mars 2011, deux rassemblements se sont heurtés au dispositif des services de sécurité qui les ont empêchés d’avancer.

S’il veut répondre aux aspirations des Algériens, le pouvoir algérien devra engager de profondes réformes et prendre en compte les demandes des familles de disparus en Algérie.

[Mis en ligne le 22 mars 2011, mis à jour le 27]

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“de quelle Algérie sommes-nous solidaires ?”, par Hubert Rouaud

L’Association des anciens appelés en Algérie contre la guerre et leurs amis – plus brièvement dénommée “la 4acg” – a été créée le 8 janvier 2004, avec pour objectif de témoigner et d’œuvrer pour la paix et la solidarité. En sont membres d’anciens appelés en Algérie qui reversent à l’association le montant de leur retraite de combattant (un peu moins de 600 € par an). Chaque année, l’assemblée générale de l’association choisit les projets que cet argent permettra de financer3.

Un aspect important de l’engagement des membres de la 4acg consiste à témoigner dans les écoles. L’association est en plein développement avec, à ce jour, 126 adhérents et 149 “amis”. Les raisons qui ont pu inciter les uns ou les autres à adhérer sont extrêmement variées suivant les individus, mais cela a permis à chacun d’entre eux de « donner un sens à ce qui n’en avait pas».

Les événements qui se déroulent actuellement outre-Méditerranée sont vécus de différentes façons suivant les personnes. Nous reprenons ci-dessous le témoignage que nous a adressé – à titre personnel – un membre de l’association.

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El Watan, 17 février 2011
Algérie post 1962

Algérie : prochaine marche le 19 février

La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) appelle à une participation massive à la marche pacifique de samedi 19 février prochain. «Forte du succès de l’action du 12 février, la CNCD appelle tous les Algériens […] à participer massivement à une marche pacifique qui aura lieu, le 19 février prochain à 11h de la place du 1er Mai à la place des Martyrs» a déclaré la CNCD à l’issue de sa réunion, tenue le 15 février à Alger.

La CNCD est composée notamment de la Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH), de syndicats autonomes (Snapap, Satef et CLA), d’organisations de jeunes (Algérie pacifique, Mouvement des jeunes algériens, Collectif des chômeurs…), de partis politique (MDS, PLD, RCD…) … Elle se dit déterminée à obtenir un « changement du système » qui gouverne le pays depuis l’indépendance en 1962, avec le soutien des militaires.

De son côté, le Collectif d’Algérien(ne)s de soutien à la lutte en Algérie pour le changement et la démocratie condamne l’interdiction de manifester pacifiquement et de s’exprimer en Algérie, et appelle à un rassemblement de soutien à Paris : vendredi 18 février 2011 à 18h30, à la Fontaine des Innocents (métro Les Halles). Sans oublier deux rassemblements à Marseille.

[Mis en ligne le 13 février 2011, mis à jour le 17]

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nombreuses arrestations à Alger

Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés à Alger, samedi 12 février autour de la place du 1er Mai, pour manifester contre le pouvoir algérien à l’appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui rassemble des partis d’opposition, des représentants de la société civile et des syndicats non officiels. Le rassemblement, interdit par les autorités, s’est cantonné à la place, sous la surveillance d’un impressionnant dispositif policier – les autorités ayant déployé près de 30 000 policiers dans le centre de la capitale algérienne. La foule a été dispersée aux alentours de 16 heures.

De nombreuses interpellations, certaines particulièrement musclées, ont eu lieu : outre des manifestants, dont près de 400 ont été interpellés selon la Ligue algérienne des droits de l’Homme, plusieurs députés du RCD ont été temporairement arrêtés, dont Othmane Maazouz, Mohsen Belabes, Aider Arezki, Tahar Besbes. Fodil Boumala, co-fondateur de la CNCD a également été arrêté.

Des rassemblements se sont déroulés dans d’autres villes du pays, notamment à Oran, Constantine, Annaba, Tizi Ouzou et Bejaia. A Oran entre 400 et 500 manifestants étaient présents place du 1er-Novembre ; le rassemblement, vite dispersé, s’est achevé par une trentaine d’arrestations. Le chef local de la CNCD, le professeur d’université Kadour Chouicha et son fils, et deux journalistes, Djaafar Bensaleh du quotidien arabophone El-Khabar et Kamel Daoud du Quotidien d’Oran, ont été brièvement interpellés, selon des témoins.

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Lahouari Addi : « le régime algérien est condamné »

La mobilisation de 30 000 policiers et l’arrêt de tous les trains à destination d’Alger empêcheront sans doute des citoyens de participer à la marche pacifique d’Alger le 12 février – source –, mais,
selon le sociologue Lahouari Addi, professeur à l’Institut d’études politiques de Lyon, ils ne parviendront pas à sauver le régime algérien.

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