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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Algérie coloniale (1830 – 1962)

Les mouvements nationalistes

Un hommage au militant
et dramaturge algérien Mohamed Boudia

Le 28 juin 1973, Mohamed Boudia (1932-1973) militant de l’indépendance algérienne qui avait poursuivi le combat en aidant des combattants palestiniens était assassiné à Paris par le Mossad. Le 23 juin 2023, un hommage lui sera rendu au Centre Culturel Algérien « pour rappeler son engagement militant pour une Algérie indépendante et internationaliste au côté du peuple palestinien et évoquer son action pour un théâtre et une culture populaire ». À cette occasion, le portrait de Mohamed Boudia réalisé par Mustapha Boutadjine sera remis à son fils Rachid. Nous publions le programme de cet hommage, ainsi qu’une présentation de Mohamed Boudia par Nils Andersson et la notice que le Dictionnaire Algérie du Maitron lui a consacré.

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Algérie coloniale (1830 - 1962)

« L’Autre 8 Mai 1945 » :
à quand la reconnaissance claire
par la France
des crimes de cette répression massive ?

Le 8 mai 1945, en Algérie comme dans le reste du monde, on fête la défaite de l’Allemagne nazie. Dans plusieurs villes d’Algérie, des Algériens partisans de l’indépendance se joignent aux défilés. A Sétif, le jeune Saâl Bouzid, qui portait le drapeau algérien, est abattu par un policier et des Algériens fuyant la répression aveugle agressent à leur tour des Européens au hasard. La répression est massive et se prolonge dans tout le Nord-Constantinois. Des films et des livres éclairent cet événement qui a précipité la guerre d’indépendance, mais la République française n’a jamais reconnu officiellement sa responsabilité dans ce crime colonial. Ci-dessous la projection-débat qui a eu lieu à Paris, à l’ITS (dont les images ont été ajoutées), une émission de Dima TV, l’annonce d’un livre important paru en Algérie, d’une pièce de théâtre suivie d’une table ronde au CDN de Besançon, d’une rencontre à Saint-Denis autour du film « Héliopolis », et des initiatives organisées à Grenoble.

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1945-1962

« Désobéir en guerre d’Algérie »,
par Marius Loris Rodionoff

Dans Désobéir en guerre d’Algérie. La crise de l’autorité dans l’armée française (Seuil, 2023), Marius Loris Rodionoff propose une histoire sociale et politique de la relation d’autorité pendant la guerre d’Algérie. S’appuyant notamment sur les archives de la justice militaire, pratiquant la microhistoire, il montre qu’au delà des cas de désobéissances frontales et spectaculaires connus – celui d’un Noël Favrelière par exemple – se produisit une « multiplication de microrésistances dans le contingent qui ont participé à saper l’autorité militaire et plus généralement la machine de guerre française ». Nous publions ici l’introduction de ce livre ainsi que sa table des matières et la présentation de l’éditeur.

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Rue d'Isly, mars 1962

L’OAS, seule responsable du massacre du 26 mars 1962 rue d’Isly à Alger, par Jean-Philippe Ould Aoudia

Tous les ans, le 26 mars, une délégation de « nostalgériques » se rend à l’Arc-de-Triomphe pour rendre hommage aux Français tombés rue d’Isly, à Alger, en 1962. Chaque individu ou groupe a évidemment le droit et le devoir de saluer ses morts, d’entretenir leur souvenir. Il reste que la récupération mémorielle et politicienne suscite un malaise chez ceux qui connaissent la réalité du drame : une provocation montée de toutes pièces par les éléments les plus radicaux, les plus fanatiques, de l’OAS, qui utilisèrent la population civile pour, une semaine après les accords d’Évian, tenter d’éviter l’indépendance de l’Algérie. Le Dr Jean-Philippe Ould Aoudia, fils de Salah Ould Ouadia, assassiné par l’OAS le 15 mars 1962, mène depuis toujours un combat courageux contre les falsificateurs de l’Histoire. Combat documenté, comme le prouve la présente étude.

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1945-1962

Parution d’un
« Dictionnaire de la guerre d’Algérie »

La collection « Bouquins » a publié en mars 2023 un volumineux Dictionnaire de la guerre d’Algérie, sous la direction de Tramor Quemeneur, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault. Près de 1 500 pages de notices qui ambitionnent de rendre compte de tous les aspects de la guerre d’indépendance algérienne. Dans sa recension de l’ouvrage dans Le Monde, que nous reproduisons ici, l’historien André Loez souligne la grande pluralité des sensibilités des historiens et historiennes mobilisés. Selon lui, « au-delà de son caractère désormais indispensable pour qui s’intéresse à la période, ce dictionnaire réaffirme de manière exemplaire la capacité de l’histoire à établir des vérités partagées, sur les terrains les plus controversés ».

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1830-1880

« 1871. L’Algérie sous séquestre »,
par Didier Guignard

En 1930, après un siècle de colonisation en Algérie, plus du tiers des terres de culture est passé dans les mains des Européens. Une grande partie de ces spoliations ont été opérées en représailles de l’insurrection de 1871 : environ 900 000 Algériens, plus du quart de la population totale, se voient alors infliger un séquestre sur leurs terres, maisons ou plantations. C’est l’objet du livre de Didier Guignard, publié en janvier 2023 par les éditions du CNRS. S’appuyant sur les archives et sur une enquête de terrain, il étudie aussi les adaptations et résistances de la paysannerie kabyle jusqu’aux années 1930. On lira ici la présentation de l’éditeur, la préface de Neil MacMaster et l’introduction, ainsi qu’un article de Didier Guinard, dans la revue Insaniyat, consacré à un cas de résistance à la mainmise foncière, celui des Beni Urjin, dans la région de Bône, aujourd’hui Annaba.

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Les exactions : torture, viols, exécutions extrajudiciaires

Reportage par Malika Rahal et Fabrice Riceputi
sur un centre de torture de l’armée française durant la guerre d’Algérie :
la ferme Perrin

Dans le cadre du projet Mille autres consacré à la disparition forcée des Algériens du fait de la grande répression d’Alger en 1957, dite « bataille d’Alger », les historiens Malika Rahal et Fabrice Riceputi ont effectué une mission de recherche en novembre 2022. Ils ont notamment poursuivi un travail de localisation des très nombreux centres de torture mentionnés par les familles de victimes de la disparition forcée. C’est ainsi qu’ils ont pu retrouver et visiter l’un d’entre eux, l’ancienne ferme coloniale Perrin. On sait que l’avocat Ali Boumendjel y a été détenu peu avant son assassinat et que l’ingénieur Mohand Selhi y a disparu. Ils ont fait le récit de cette découverte pour Mediapart. Par ailleurs, la revue Annales Histoire Sciences Sociales vient de publier un long article de ces deux historiens sur le projet Mille autres, dont nous publions également ci-dessous le résumé.

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Les mouvements nationalistes

Une grève générale anticoloniale algérienne :
la « grève des 8 jours » en 1957

Qui sait que, deux ans après le début de l’insurrection, le FLN a organisé et réussi une massive mobilisation populaire non violente ? La « grève des huit jours » (28 janvier-4 février 1957) fut très suivie dans toute l’Algérie et dans l’émigration en France. Mais, dans la colonie, elle ne pouvait être tolérée et fut réprimée avec une brutalité sans précédent par les parachutistes du général Massu. Le pouvoir français parvint aussi à l’invisibiliser et installa durablement la fiction de son « échec ». Plus rien de tel ne put être tenté par la suite par le FLN. Dans cet article publié par Orient XXI, l’historien Fabrice Riceputi, en se fondant notamment sur les archives coloniales de la répression, fait l’histoire de ce tournant majeur de la guerre d’indépendance algérienne.

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1945-1962

Il y a 68 ans, le Premier Novembre en Algérie
Une famille au maquis en 1956,
par Marie Chominot

Il y a 68 ans, était lancée l’insurrection du 1er novembre 1954 en Algérie. Ci-dessous, le texte de la proclamation qui l’annonçait et la photographie de ses auteurs. Précédées d’un texte et d’une vidéo de l’historienne de l’image Marie Chominot, « Une famille au maquis (Algérie, 1956) », qui évoque l’engagement patriotique d’une famille qui y a répondu à travers les photographies qu’elle a conservées, celle d’Abdelmalek Kitouni, combattant du FLN. C’est le premier épisode de la série « La guerre d’Algérie prise de vues », coordonnée par Sébastien Ledoux dans le cadre du projet « La Chambre noire de l’histoire » de l’Ehne-Sorbonne université. Ces « objets rescapés,(…) seules traces visuelles d’une vie familiale bouleversée à jamais par la guerre » sont « des sources précieuses pour écrire l’histoire de la lutte d’indépendance algérienne ».

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Algérie coloniale (1830 - 1962)

La spoliation coloniale des terres en Algérie,
par Hosni Kitouni

A l’occasion du 60eme anniversaire de l’Indépendance algérienne, la revue Orient XXI publie un copieux dossier sur plusieurs aspects de la longue histoire de l’Algérie coloniale, traités par des spécialistes. Après l’introduction et le sommaire de ce dossier, nous reproduisons ici l’un des articles dans lequel l’historien Hosni Kitouni livre une synthèse de ses recherches sur la spoliation coloniale des terres, élément essentiel de la domination française en Algérie. Archives à l’appui, il y montre avec précision l’étendue de la dépossession foncière en Kabylie. Il indique que les populations spoliées et déplacées de force, réduites à la misère, furent souvent contraintes de travailler pour les nouveaux propriétaires de leurs propres terres. Et il souligne que ces régions furent un puissant foyer de lutte contre la colonisation.

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1945-1962

Il y a 66 ans,
le mouvement d’indépendance de l’Algérie
a connu au Congrès de la Soummam
une étape importante
qui témoigne de la complexité de son histoire

A partir du 20 août 1956, le Congrès de la Soummam du FLN organisé en particulier par Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi dans la région d’Ifri Ouzellaguen en Kabylie, a représenté un moment important dans l’histoire du mouvement d’indépendance de l’Algérie. Ci-dessous l’entretien que l’historien Ali Guenoun a donné à El Watan, soulignant les principes posés à ce congrès, qui n’ont pas été acceptés ensuite par tous les chefs du FLN. Ce congrès a aussi abordé de manière extrêmement ouverte la question de la nation algérienne indépendante future, faisant écho à un débat qui avait commencé en 1949 dans le mouvement national. En revanche, il a eu tendance à englober dans une même stigmatisation les positions différentes des communistes algériens et du PCF, ce qui a entravé la participation des premiers à l’histoire de leur pays.

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La conquête (1830-1871)

L’île Sainte-Marguerite,
au centre de l’archipel carcéral
de l’empire colonial français

La fonction de lieu de détention de l’île Sainte Marguerite, en face de Cannes, a déjà été évoquée par notre site avec la reprise de l’article de Sylvie Thénault issu de son livre Violence ordinaire dans l’Algérie coloniale. Camps, internements, assignations à résidence (2012). L’historien irlandais Dónal Hassett, après avoir visité les lieux, apporte ses propres réflexions dans l’article ci-dessous, traduit de l’anglais par nos soins, en particulier sur les peintures murales réalisées en 1992 au Fort Royal par un artiste contemporain en souvenir de ces détenus dont beaucoup y ont laissé la vie. Il souligne qu’il reste à la recherche historique encore un travail important à faire pour éclairer le sort des personnes incarcérées par l’État colonial français, notamment en Méditerranée, en Kanaky-Nouvelle Calédonie et en Guyanne.

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