Henri Marrou : France, ma patrie
Texte de Henri Irénée Marrou 1, publié comme Libre opinion dans Le Monde du 5 avril 1956.
Texte de Henri Irénée Marrou 1, publié comme Libre opinion dans Le Monde du 5 avril 1956.
Dans « Algérie, une guerre sans gloire« 2, où elle nous fait revivre de l’intérieur ses enquêtes pour le Monde, Florence Beaugé publie un nouveau témoignage accablant pour le général Schmitt, ancien chef d’état-major des armées.
Ci-dessous les extraits du livre de Florence Beaugé qui ont été publiés dans le Nouvel Observateur du 8 septembre 2005. Ils éclairent l’audience du 8 septembre 2005 consacrée à l’appel du général Schmitt contre Louisette Ighilahriz.
La septième chambre correctionnelle de la cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé lundi 20 juin 2005 la peine infligée en première instance, le 2 juillet 2004, à un ancien caporal de l’armée française qui avait accusé le général Maurice Schmitt de faire l’apologie de la torture.
Au cours de l’audience du 18 mars 2005, l’ancien chef d’état-major des armées, de 1987 à 1991, avait été mis en cause par des militants FLN arrêtés pendant la bataille d’Alger au cours de l’été 1957. Le général s’est toujours défendu d’avoir participé à des séances de torture.
[Première mise en ligne, le 22 mars 2005,
mise à jour, le 20 juin 2005.]
En 2004, une femme raconte les quatre jours d’enfer qu’elle a passés en août 1957 dans un centre de torture militaire. Parmi les officiers parachutistes qui l’ont torturée, le lieutenant Schm. tenait le premier rôle.
Ce récit a été authentifié par un document datant de 1957.
Né en 1929, condisciple et ami de Pierre Vidal-Naquet lors de leurs études secondaires à Marseille, Robert Bonnaud est animé d’une conviction anti-colonialiste profonde. Il organise à Marseille les premières protestation d’appelés lors du départ du contingent pour l’Algérie. Il publie en avril 1957 dans la revue Esprit son propre témoignage de soldat, « La paix des Nementchas »3, qui aura un grand retentissement. Emprisonné aux Baumettes en juin 1961 pour ses activités de soutien au FLN, il sera libéré après la signature des accords d’Évian, en juin 1962.
Son témoignage a été réédité en février 2002 dans l’ouvrage « Esprit, Ecrire contre la guerre d’Algérie, 1947-1962« 4. Vous en trouverez ci-dessous la première partie.
La Justice française rappelle que la torture est une atteinte à la dignité humaine universellement réprouvée.
Condamnation en appel du général pour diffamation, le 15 octobre 2004 : il avait traité de « menteur » un ancien appelé d’Algérie qui avait témoigné sur la torture durant le conflit.
Le 10 octobre 2003, le général Maurice Schmitt avait déjà été condamné à un euro symbolique pour diffamation envers Louisette Ighilahriz.
Le général Maurice Schmitt a été condamné à verser un euro symbolique à Louisette Ighilahriz. Le général ayant fait appel, l’affaire a été rejugée le 8 septembre 2005.
Le témoignage du lieutenant-colonel Pierre-Alban Thomas devant Amnesty International, le 18 oct. 2000.
Paroles d’historiens.
» Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire. » Jean Jaurès
Le général Paul Aussaresses a été condamné, vendredi 25 janvier 2002, à 7 500 € d’amende par la 17e chambre correctionnelle de Paris, pour « apologie de crimes de guerre », après la publication, le 3 mai 2001, de son ouvrage, Services spéciaux, Algérie, 1955-1957. Les éditeurs du général, Olivier Orban, le PDG de Plon, et Xavier de Bartillat, celui de Perrin, ont été condamnés à 15 000 € d’amende chacun.
De toutes les exactions commises par l’armée française pendant la guerre d’Algérie, le viol est la plus cachée, la plus obstinément tue depuis quarante ans. Il n’y eut jamais d’ordres explicites de viol, et encore moins d’ordres écrits. Mais, loin d’avoir constitué de simples « dépassements », les viols sur les femmes ont eu un caractère massif en Algérie entre 1954 et 1962.