4 000 articles et documents

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Les “banlieues”

Woippy (© AFP / Jean-Christophe Verhaegen)
Les “banlieues”

Woippy : la mort, l’émeute et la police municipale

Un jeune est mort, deux autres sont dans un coma qui semble irréversible, une nuit de révolte, des destructions-dégradations, des centaines d’habitants caillassant des centaines de policiers… l’émeute du 20 janvier 2010 à Woippy (Moselle) est pourtant déjà presque oubliée, signe d’une banalisation étonnante d’un phénomène pourtant très révélateur de l’état et de l’évolution de la société française. Nous rappelons ces événements en reprenant un article de Nicolas Bastuck et Luc Bronner publié dans Le Monde.

Dans une enquête intitulée «La mort, l’émeute et la police municipale de Woippy : “circulez, y’a rien à voir” ?», le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, en tire des enseignements. Il met en évidence deux phénomènes majeurs: la ghettoïsation persistante de ce territoire et la dérive sécuritaire de la politique municipale. Une enquête – accessible en ligne – qui vient à point nommé à l’heure où le Parlement s’apprête à examiner une nouvelle loi sécuritaire, la LOPPSI 2.

[2 avril 2010] – Deux mois et demi plus tard, les déclarations d’un rescapé du drame mettent en cause le comportement de la police municipale.

[Mise en ligne le 8 février 2010, mise à jour le 2 avril]

Lire la suite »
robocop.jpg
Les “banlieues”

La police est équipée pour affronter les banlieues

La police française est désormais convaincue de disposer de techniques de maintien de l’ordre lui permettant de faire face à de nouvelles émeutes en banlieue.

Mais cela ne fera qu’entretenir, au sein des quartiers dits “sensibles”, le ressentiment vis-à-vis de la société et des pouvoirs publics : « On nous traite comme des chiens. On est tous au chômage, on n’a pas d’argent et on nous regarde comme des étrangers. »1.

Lire la suite »

Ils ont sifflé la Marseillaise !

Disons-le clairement : on a le droit de siffler l’hymne national tout comme on a le droit de l’applaudir. Il est, par contre, inacceptable que l’on siffle un joueur en raison de la couleur de sa peau. Or sur ce terrain, on n’entend pas les hommes politiques.

Et demandons-nous s’il est bien justifié de jouer des hymnes nationaux lors de rencontres sportives.

Ceci étant dit, on ne peut ignorer ce qu’exprimaient les sifflets qui ont accompagné La Marseillaise mardi 14 octobre, lors du match amical France-Tunisie. Derrière l’outrage à l’hymne national : le sentiment de rejet et le désarroi des jeunes issus de l’immigration, l’échec lancinant et corrosif de leur intégration à la communauté républicaine.2

L’historien Alain Ruscio et le journaliste Thierry Leclère réagissent.

[Le chapeau a été revu en mai 2009]

Lire la suite »

Laurent Mucchielli : “tant que l’on refusera de traiter les questions de fond, on aura des émeutes”

La vague de « violence » des quartiers dits « sensibles » est le produit d’un processus de ghettoïsation que la société française refuse de voir, et d’un sentiment d’impasse et d’humiliation des jeunes.

Un entretien avec Laurent Mucchielli, sociologue, directeur de recherches au Cnrs, repris du site de l’Observatoire des inégalités3, suivi d’un article d’Akram Belkaïd qui écrit dans Le Quotidien d’Oran que «cela devrait interpeller Nicolas Sarkozy».

Lire la suite »

Un rapport de l’IGS met en cause le comportement de policiers dans le drame de Clichy, en octobre 2005

Un rapport de l’Inspection générale des services (IGS, la « police des polices ») met en cause le comportement de policiers dans l’enquête sur la mort par électrocution de deux adolescents en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), à l’origine des émeutes de banlieue.

Trois adolescents, Zyed Benna, Bouna Traoré et Muhittin Altun, s’étaient réfugiés dans le transformateur après avoir été, selon certains récits, poursuivis par des policiers, ce que contestaient ces derniers. Les deux premiers adolescents sont morts. Le troisième a été gravement blessé.

La justice a ouvert un dossier pour « non-assistance à personnes en danger ». Les cinq policiers intervenus bénéficient depuis le 13 novembre 2006 du statut de « témoin assisté ». Ils ne sont donc ni mis en examen ni suspendus de leurs fonctions, le juge ayant estimé que les éléments constitutifs du délit n’étaient pas réunis. Me Jean-Pierre Mignard, avocat des familles des deux victimes, conteste ce statut, estimant qu’il s’agissait d’une « mise en examen habillée en dimanche ». Les familles des victimes ont déposé de nouvelles plaintes pour « mise en danger de la vie d’autrui », qualification pouvant entraîner une mise en examen.

[Publié le 8 déc 06, mis à jour le 9 déc 06]

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu du rapport de l’IGS publié dans Le Monde daté du 8 décembre 2006.

Lire la suite »

Civiliser les cités ? par Nabile Farès

Nabile Farès, né à Collo (Algérie), vit actuellement en France. Il a publié de nombreux ouvrages : Yahia pas de chance, Un passager de l’occident, Le champ des oliviers, Mémoire de l’absent – éd du Seuil –, Le chant d’Akli, La mort de Salah Baye, L’exil au féminin, Le miroir de Cordoue
éd. L’harmattan.

Lire la suite »

Roissy recrute sur fiches policières

L’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle (Seine-Saint-Denis) licencie ou refuse d’embaucher les jeunes du département « connus des services de police », même s’ils n’ont jamais été condamnés.

Un article de Bertrand Bissuel et Luc Bronner, publié dans Le Monde du 23 juin 2006.

Lire la suite »
emeute-2.jpg
Les “banlieues”

Les mineurs émeutiers jugés à Bobigny (93)

« La campagne électorale 2006-2007 ressemblera-t-elle à celle de 2001-2002 ? Ou bien sera-t-elle pire ? On peut aujourd’hui le craindre. Dans l’espace politique, nous risquons d’assister de nouveau à une surenchère sur le thème de la sécurité. C’est la stratégie du ministre de l’Intérieur et président de l’UMP, qui semble sans limite. Et qui l’est, de fait, dans son contenu, aucun des principes généraux qui fondent le droit français 5 n’échappant aux formules-chocs de sa vindicte punitive.»

C’est ainsi que Laurent Mucchielli introduit le premier numéro de la revue du groupe Claris.
Par la publication d’analyses rigoureuses et d’articles de réflexion, cette nouvelle revue Claris a pour ambition de diffuser une argumentation permettant de clarifier le débat public sur la sécurité et de contester le discours tout-répressif.

Le premier numéro, intitulé JUSTICE DES MINEURS, EMEUTES URBAINES, est librement téléchargeable6. Nous reprenons ci-dessous un de ses articles, celui que Aurore Delon et Laurent Mucchielli7 ont consacré aux « mineurs émeutiers jugés à Bobigny».

Lire la suite »
Des habitants des Mureaux font face aux CRS le 1er octobre 2006
Les “banlieues”

La ldh et la violence urbaine… en 1999

Dans le but de mettre en perspective les événements de 2005 en banlieue, nous exhumons un texte de 1999 des groupes de travail de la Ligue des droits de l’homme sur la « violence urbaine ». Aux antipodes des solutions martiales du gouvernement actuel…

Lire la suite »
Muhittin Altun, à son retour de l'hôpital le 15 décembre 2005 (Sipa)
Zyed & Bouna

Affaire de Clichy-sous-Bois : mise en cause des policiers

La Commission nationale de déontologie de la sécurité a rendu, le 10 juillet, un avis très critique sur la façon dont les policiers ont interrogé, en octobre 2005, le jeune Muhittin Altun, seul rescapé de l’électrocution qui a tué deux adolescents réfugiés dans un transformateur EDF de Clichy-sous-Bois à l’issue d’une course-poursuite avec des policiers.

La mort des deux camarades de Muhittin Altun avait déclenché les émeutes de novembre dernier dans les banlieues françaises.

Lire ci-dessous Clichy sous bois : le rescapé confirme la course-poursuite.

[Première mise en ligne, le 18 juillet 2006,

mise à jour, le 26 juillet 2006]

Lire la suite »