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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Identité nationale

La circulaire Besson organisant le “grand débat” sur la soi-disant “identité nationale”

Le ministre de l’Immigration, Eric Besson, a lancé le 2 novembre dernier un «grand débat» sur l’«identité nationale».

Ci-dessous : la version initiale1 de la circulaire d’organisation de cette manifestation ainsi que son annexe, dans leur intégralité, précédées d’une brève présentation de cette « instrumentalisation perverse » par l’historienne Suzanne Citron2.

[Page mise en ligne le 6 novembre 2009, mise à jour le 9]

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Le ministère de l’Immigration prend en charge la formation civique et morale des citoyens

Le ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire qui, jusqu’à présent, limitait son action – certes avec brutalité – à la chasse aux étrangers, s’arroge aujourd’hui des prérogatives dans la formation civique et morale des citoyens. Une formation étayée sur les pires égarements de l’extrême-droite.

Bernard Girard, enseignant blogueur, nous livre son analyse de la circulaire Besson qui lance le débat sur l’«identité nationale».

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Jean-François Bayart : “il n’y a pas d’identité française”

Jean-François Bayart est directeur de recherche au CNRS (SciencesPo-CERI) et président du Fonds d’analyse des sociétés politiques, auteur notamment de L’Illusion identitaire (Fayard, 1996), de Le Gouvernement du monde. Une critique politique de la globalisation (Fayard, 2004) et de L’Islam républicain (Albin Michel), à paraître le 3 mars 2010.

Dans l’entretien que nous reprenons, initialement publié sur LeMonde.fr le 6 novembre 2009, Jean-François Bayart fait une analyse sévère de l’opération «identité nationale».

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Vincent Duclert : «ignorer le “grand débat” de Monsieur Besson»

Pour Vincent Duclert, il faut ignorer le débat sur “l’identité nationale” lancé ce lundi 2 novembre par le ministre de l’Immigration, en raison de trois problèmes majeurs :

  • il enferme une question légitime, “qu’est-ce qu’être français ?” dans le cadre idéologique de “l’identité nationale” emprunté aux bagages de l’extrême droite ;
  • il évacue tout l’effort de la République et des républicains pour fonder une relation des Français à la nation qui rejette le nationalisme ;
  • il politise les institutions publiques et les met au service d’une cause douteuse et partisane.

Le texte suivant a été publié par Vincent Duclert sur son blog, le 6 novembre 2009. Il est suivi d’un autre texte écrit par l’historien au cours de la campagne pour l’élection présidentielle de 2007, mais resté jusqu’à présent inédit.

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Quand Claude Lévi-Strauss dénonçait l’utilisation politique de l’identité nationale

En 2005, Claude Lévi-Strauss prononçait un discours mettant en garde contre les dérives de politiques étatiques se fondant sur des principes d’identité nationale. « J’ai connu une époque où l’identité nationale était le seul principe concevable des relations entre les Etats. On sait quels désastres en résultèrent », disait-il. Pour Philippe Descola, professeur au Collège de France et qui a succédé à Claude Lévi-Strauss à la tête du laboratoire d’anthropologie sociale, « c’est la double expérience, personnelle et politique d’un côté et d’ethnologue de l’autre, qui a conduit Lévi-Strauss à récuser et vivement critiquer l’accaparement, par des Etats, de l’identité nationale ».

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Benjamin Stora : «il faut se méfier des initiatives étatiques relatives à l’écriture de l’histoire et à la définition de la nation»

Historien de la colonisation, auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’immigration, Benjamin Stora juge suspecte l’injonction étatique à ouvrir un débat sur « l’identité nationale ». Pour lui, la mondialisation ou la construction européenne nourrissent, plus que l’immigration, une « crise de la question nationale » que la stigmatisation des immigrés et des Français d’origine étrangère ne saurait, en aucun cas, résoudre.

Dernier ouvrage paru :
le Mystère de Gaulle, son choix pour l’Algérie, Robert Laffont, Paris, 2009.

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“Ce n’est pas au pouvoir politique de décréter ce que c’est qu’être Français” (Patrick Weil)

Réagissant à l’intention du ministre de l’Immigration de lancer un débat sur l’identité nationale, l’historien Patrick Weil, auteur de Qu’est-ce-qu’un Français? Histoire de la nationalité française depuis la Révolution4, a jugé lundi « insupportable » « la volonté de M. Besson d’encadrer quelque chose qui a toujours été très divers et fluide ».

« Etre Français, c’est se rattacher à des traditions extrêmement différentes », a déclaré à l’AFP Patrick Weil. « On peut se sentir Français en relation avec Jeanne d’Arc, Louis XIV, Danton ou Robespierre, de Gaulle ou Clemenceau. Il n’y a pas une seule façon d’être Français. M. Besson a une volonté d’encadrer quelque chose qui a toujours été très divers et fluide, ce qui est insupportable ».

Plutôt que de participer à la récupération populiste d’Eric Besson, profitons de l’occasion pour relire Ernest Renan : l’éditeur Les liens qui libèrent vient de publier un petit livre intitulé De la nation et du «peuple juif», dans lequel l’historien israélien Shlomo Sand reprend deux textes d’Ernest Renan : Qu’est-ce qu’une nation ? du 11 mars 1882 et Le judaïsme comme comme race et comme religion du 27 janvier 1883. Voici la dernière partie du premier de ces deux textes 5.

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Identité nationale

L’éducation civique ne doit pas devenir un apprentissage de la xénophobie

Six organisations (FCPE, FERC-CGT, GISTI, LDH, RESF, SNES-FSU) ont lancé, vendredi 6 juin, un appel à la vigilance après avoir pris connaissance de nouveaux programmes d’éducation civique pour le collège qui leur apparaissent «comme un nouvel usage scolaire de la problématique de l’identité nationale dans ce qu’elle a de plus pernicieux».

Faut-il voir dans ces nouveaux programes une contribution du ministère de l’Education nationale à la célébration du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ?

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Identité nationale

Quand les drapeaux sont déployés, toute l’intelligence est dans la trompette (Stefan Zweig)

A l’occasion de son discours, vendredi 15 février à Périgueux, le président de la République a appelé au « respect des valeurs et des emblèmes de la République française».

En fait, ni le drapeau tricolore, ni la Marseillaise ne semblent l’objet de marques particulières d’irrespect. En revanche, on peut constater tous les jours — voir cette page — que la loi sur l’“immigration choisie” et la politique des quotas sont contraires à l’une des valeurs fondamentales de la République : la Fraternité.

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