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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Villes du Midi et mémoire de l’Algérie française

Les opposants aux hommages à l'OAS (Perpignan le 7 juin 2015)
Perpignan

Perpignan 2015 : échec de l’hommage à l’OAS

Afin de préserver la tranquillité et la sécurité publiques qui s’imposent aux abords d’un cimetière, le préfet des Pyrénées-Orientales avait décidé d’interdire «toute manifestation et tout rassemblement à caractère revendicatif aux abords du cimetière du Haut Vernet pour la journée du 7 juin 2015». Cette mesure avait été prise dans l’éventualité de l’organisation d’un hommage à l’OAS devant la stèle dédiée «Aux fusillés et combattants tombés pour que vive l’Algérie française». En effet, des associations et organisations syndicales hostiles à ce rassemblement avaient appelé à manifester contre une telle cérémonie.

Quelques “nostalgériques” venus avec une gerbe n’ont pu la déposer devant la stèle aux martyrs de l’Algérie française.

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Perpignan

la triade nostalgérique – stèle, mur, musée de Perpignan, de Roger Hillel.

Ce livre raconte comment Perpignan est devenue la capitale des nostalgiques de l’Algérie française (les « nostalgériques ») avec la création en 2003 d’une stèle OAS, d’un « mur des Français d’Algérie disparus » et d’un centre de documentation des Français d’Algérie en 2012.

Rien de cela n’aurait été possible sans le soutien partisan de la mairie de Perpignan au lobby pied-noir du Cercle algérianiste.

Roger Hillel s’est lui-même impliqué pendant dix ans dans un collectif qui s’est battu en vain contre cette triade incongrue et la falsification de l’histoire franco-algérienne.

Au-delà de la narration des péripéties de ce combat, l’auteur s’attarde sur une des plus stimulantes expériences de sa longue vie militante : la découverte de l’existence de pieds-noirs progressistes.

Ainsi, reconnaît-il que sans eux, il n’aurait jamais pris conscience du traumatisme subi par les pieds-noirs du fait de leur exode de 1962. Il montre aussi comment au cours de son long cheminement, il a acquis la certitude de l’inanité de « la guerre des mémoires » et que pour y échapper, le recours aux travaux des historiens qualifiés était un passage obligé.

Roger Hillel, ancien professeur d’université, est depuis plusieurs années journaliste au Travailleur Catalan. Il s’y est spécialisé dans le traitement des questions relevant du colonialisme passé et présent et de toutes les manifestations de racisme et de xénophobie. Depuis 2005, il est l’un des animateurs du collectif d’organisations d’abord dénommé “Non au musée de la mairie de Perpignan à la gloire de la colonisation”, puis “Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée”.

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La nouvelle stèle à Fréjus
Toulon

un discours nauséabond

Le 16 mai dernier, le sénateur-maire de Fréjus, David Rachline, a inauguré une nouvelle stèle “en hommage à tous ceux qui sont tombés pour que vive la France en Algérie”, réalisation d’un projet du RNFAA (Rassemblement national des Français d’Algérie et leurs amis).

Cette manifestation a été l’occasion pour le maire de Fréjus de prononcer un discours d’“anthologie” nostalgérique, accessible [sur son blog->http://www.davidrachline.fr/560/discours-dinauguration-de-la-stele-de-frejus-
en-hommage-a-tous-ceux-tombes-pour-que-vive-la-france-en-algerie/], devant une assistance constituée pour partie d’élus du Front national et d’anciens activistes de l’OAS.

Ci-dessous, quelques articles de diverses origines qui évoquent un événement dont on a quelque peine à mesurer qu’il s’est déroulé en 2015.

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La nouvelle stèle à Fréjus
Perpignan

Perpignan : en finir avec la stèle OAS

Toujours plus … les nostalgériques continuent à multiplier les monuments glorifiant la colonisation française de l’Algérie. Hier, samedi 16 mai 2015 à 11 heures, une nouvelle stèle a été inaugurée à Fréjus, au rond-point de la Frégate, par le sénateur-maire Front national de la cité. David Rachline devait déclarer sur Twitter : «J’étais fier d’inaugurer ce matin cette stèle en hommage à tous ceux tombés pour que vive la France en Algérie !»

La nouvelle stèle à    Fréjus
La nouvelle stèle à Fréjus

A Perpignan, le collectif Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée redoute une nouvelle tentative d’«anciens activistes de l’OAS» de pénétrer dans le cimetière du Haut-Vernet pour y «faire l’apologie de l’organisation factieuse.»
Pour s’opposer à une telle manifestation, le collectif lance l’appel ci-dessous à rassemblement dimanche 7 juin prochain.

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Béziers

Les Bitterois paieront la communication de Ménard

Robert Ménard avait promis de baisser le train de vie de l’hôtel de ville, il l’a fait. Le budget 2015, présenté vendredi 27 mars 2015 en conseil municipal, l’atteste : 1,5 M€ d’économisé sur les charges à caractère général, soit près de 7 %, l’effort est remarquable.

Mais l’évolution des budgets varie suivant le secteur concerné : celui de la communication voit l’ensemble des crédits qui lui sont alloués augmenter de façon considérable. La ligne budgétaire dévolue à “publicité, publications, relations publiques” augmente de 167 %, passant de 193 900 € à 518 400 € ; un nouveau chapitre dénommé “publication” est créé et il bénéficie de 49 800 € ; les “catalogues et imprimés” s’élèvent à 56 740 euros et le bulletin municipal se voit octroyer 162 000 € dans un budget annexe.

Au total : 786 940 €.

Voila donc un domaine richement doté qui pourra contribuer à la promotion des idées du maire – le numéro d’avril du Journal de Béziers propose un mots croisés spécial Algérie française – dans la ligne de la cérémonie du 14 mars dernier.

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Béziers

Il n’y a plus de “rue du 19 mars 1962” à Béziers

Il n’y a plus de Rue du 19 mars 1962 à Béziers : celle qui portait ce nom a été rebaptisée Rue Cdt Denoix de Saint Marc par Robert Ménard le 14 mars 2015, au cours d’une cérémonie officielle.

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Selon la police, entre 1 200 et 1 400 personnes étaient venues dire “merci” au maire de Béziers, qui a profité de l’occasion pour développer ses thèmes favoris au fil d’un très long discours politique 1, achevant son allocution sous les acclamations de ses partisans qui hésitaient à scander maladroitement “Algérie française” (ti ti ti ta ta), comme Ménard les y incitait.

Cette initiative du maire de Béziers a été condamnée par beaucoup – une pétition en ligne a recueilli plus de 3600 signatures d’opposants. Près de 600 personnes étaient venues manifester leur condamnation d’une décision de Robert Ménard, qu’ils ont hué aux cris de «Ménard facho, Ménard assassin ». Elles répondaient aux appels lancés par un grand nombre d’organisations, dont des associations d’anciens combattants. L’important service d’ordre est parvenu à tenir le groupe des opposants à distance des participants à la cérémonie officielle ; les slogans des opposants étaient presque couverts par le moyen d’une puissante sono qui relayait à l’extérieur de la cérémonie la performance musicale d’une fanfare …

Les opposants avaient pu trouver quelque encouragement dans le communiqué officiel du Parti socialiste diffusé dans la matinée.

[Mis en ligne le 14 mars 2015, mis à jour le 15]

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Béziers, Rue du 19 mars 1962, le 9 mars 2015
Béziers

Appels à contre-rassemblement à Béziers, le 14 mars 2015 (màj)

La décision de Robert Ménard de renommer Rue du commandant Denoix de Saint-Marc la rue dont le nom évoquait la date du cessez-le-feu en Algérie continue à être contestée. Quatre associations concernées par la guerre d’Algérie ont rédigé un appel à se réunir pacifiquement dans cette rue de Béziers, le 14 mars 2015 à 14 heures, pour manifester leur hostilité à ce projet de Robert Ménard.

  • Un tract diffusé par des associations et des organisations politiques ou syndicales locales appelle à se joindre à la manifestation ; il est téléchargeable : “Sauvons le nom de la Rue du «19 Mars 1962» à Béziers”.
  • Une pétition lancée par le Mouvement de la Paix en faveur du maintien de la rue du 19 mars 1962 à Béziers est en ligne.
  • Un recours “en excès de pouvoir” visant le maire a été enregistré, le 24 février, par le tribunal administratif de Montpellier.

Ci-dessous :

Nouveau : Hélie Denoix de SM est-il bien un héros ?

Rendez-vous le 14 mars à 14 h au début de la rue du 19 mars 1962, côté bd Jules Cadenat.

[Mis en ligne le 14 février 2015, mis à jour le 13 mars 2015]

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Contestations de la provocation de Ménard sur le 19 mars 1962

Le geste provocateur de Robert Ménard – remplacer l’évocation du cessez-le-feu en Algérie par le nom d’un officier au parcours contestable – soulève une émotion compréhensible, non seulement à Béziers, mais également à Narbonne, Perpignan … Le journal algérien d’expression française El Watan s’en fait l’écho dans un article que nous reprenons.

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Béziers : la FNACA “dénonce avec la plus grande vigueur”, l’ARAC “exprime sa désapprobation totale”

Dans un communiqué publié le 5 mars 2015, la FNACA, association spécifique de tous ceux qui ont participé entre 1952 et 1962 à la guerre d’Algérie ou aux combats du Maroc ou de la Tunisie, «dénonce avec la plus grande vigueur, l’attitude du nouveau maire de Béziers, qui vient de décider de débaptiser la rue qui portait depuis 35 ans la date du 19 Mars 1962, pour lui donner le nom d’un ancien officier putschiste de la guerre d’Algérie». Elle appelle «les anciens combattants et la population à participer nombreux aux cérémonies du Souvenir du Jeudi 19 mars 2015 partout en France.»

L’ARAC – Association Républicaine des Anciens Combattants et Victimes de Guerre – estimant véritablement inadmissible la décision du maire de Béziers demande au préfet de l’Hérault d’annuler purement et simplement la délibération du Conseil municipal de Béziers.

[Mis en ligne le 6 mars 2015, mis à jour le 11]

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La plaque de la rue du 19-Mars-1962 remise symboliquement à sa place. (photo ASTA)
Béziers

Béziers fait de la résistance

Le maire de Béziers, Robert Ménard, a décidé de renommer la Rue du 19 mars 1962 du nom d’un militaire contesté, Hélie Denoix de Saint-Marc. L’inauguration officielle
prévue le 14 mars prochain va se dérouler dans un climat tendu, le maire ayant fait le rappel de tous ceux susceptibles de le soutenir face à des opposants déterminés venus protester contre cette provocation de Robert Ménard.

Ci-dessous, deux reportages du début de la semaine à Béziers.

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Pierre Daum : “Ménard essaie de réchauffer de vieilles braises de haine”

Entretien exclusif pour En vie à Béziers avec Pierre Daum, spécialiste de l’Algérie et auteur notamment de Ni valise, ni cercueil (éditions Actes Sud, avec une préface de Benjamin Stora), un livre consacré aux Pieds noirs restés en Algérie après l’indépendance 2.

Les propos de Pierre Daum sont rapportés par Robert Martin. À propos de l’article paru dans le Journal de Béziers de janvier 2015 concernant le 19 mars 1962, Pierre Daum déclare : « C’est un torchon ! » 3.

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Béziers : délibération n° 20 du conseil municipal du 11 décembre 2014
Béziers

Robert Ménard ranime la guerre des mémoires

La France compte un grand nombre de rues ou de places “du 19 mars 1962”, date du cessez-le-feu en Algérie, jour où beaucoup de Français ont été soulagés à l’annonce d’un événement qui laissait entrevoir la fin d’une guerre coloniale qui durait depuis plus de 7 ans. Le référendum du 8 avril 1962, approuvant à plus de 90% en métropole les accords d’Evian et l’autodétermination de l’Algérie, montrait qu’une très forte majorité de Français aspiraient à la paix. Certes les armes ne se sont pas tues à partir du cessez-le-feu et de nombreuses victimes se sont ajoutées de part et d’autre – l’OAS ayant joué la politique du pire.

Robert Ménard, maire de Béziers, écrit dans le numéro de janvier 2015 du Journal de Béziers qu’il «veut en finir avec [cette] date infamante». Il met en place pour le 14 mars prochain une double provocation : d’une part débaptiser la “Rue du 19 mars 1962” et d’autre part lui donner comme nouveau nom : “Rue du Commandant Denoix de Saint-Marc”.

Pourquoi Ménard a-t-il choisi ce nom ? Denoix de Saint-Marc a un passé de résistant et il a été déporté, mais c’est l’officier putschiste que Ménard a décidé d’honorer, le commandant du 1er Régiment étranger de parachutistes, fer de lance du putsch d’avril 1961 visant à renverser la République et son président le général de Gaulle.
L’historien Gilles Manceron a écrit une biographie de l’ancien officier de renseignement de la 10e division parachutiste dans un article intitulé 1977.

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