Jean-François Collin, président de l’Association de défense des intérêts moraux des anciens détenus (ADIMAD), composée d’anciens activistes de l’OAS, a été nommé chevalier de la Légion d’Honneur, par un décret du 5 mai 2011.
Plusieurs associations, telles l’ANPNPA (Association des pieds-noirs progressistes et leurs amis) et la 4ACG (Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre), s’indignent de cette nomination et des conditions dans lesquelles elle a été officiellement remise le 1er novembre 2011, lors d’une cérémonie devant la stèle des fusillés de l’OAS au cimetière Saint-Laurent-Imbert de Marignane.
On ne peut oublier le terrorisme auxquels se sont livrés il y a une cinquantaine d’années les membres de cette organisation de tenants de l’Algérie française responsables de plus de 2 200 morts.
Les membres de la Commission « Mémoire-Histoire » de la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie), réunis à Paris le 11 octobre 2011, ont déclaré cette distinction insupportable, à quelques mois du 50e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. La commission rappelle dans un communiqué que « la complaisance affichée publiquement, par certains représentants de l’État, aux anciens activistes de l’OAS, les hommages rendus à leurs représentants, ne peuvent que choquer profondément les Algériens et les Français qui en ont été victimes. Ces comportements font obstacle à la réconciliation. Ils fragilisent la mise en œuvre de relations [apaisées entre les] deux pays.»
De son côté, Jean-François Gavoury, président de l’ANPROMEVO, interpelle les autorités concernées.
[Mis en ligne le 2 novembre 2011, mis à jour le 8]