Les pieds-noirs, constructions identitaires et réinvention des origines, par Jean-Jacques Jordi
Le peuplement de l’“Algérie française” s’est fait par assimilation de populations venues de toute l’Europe : des Allemands, des Suisses appelés par la puissance coloniale, des Espagnols, des Italiens s’installant sans avoir été sollicités…, tous ayant bénéficié des naturalisations, tous s’étant fortement enracinés. Si le “rapatriement” a d’abord créé une seule communauté de destin, le culte du souvenir, chez les pieds-noirs, dépasse désormais l’Algérie pour redécouvrir les origines “anté-algériennes” et la diversité d’une société qui fut multiculturelle.
par Jean-Jacques Jordi, historien, UMR-Telemme, Maison méditerranéenne des sciences de l’homme
[ Hommes et Migrations, n°1236, mars-avril 2002 ]