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Édition du 15 janvier au 1er février 2025

Les pieds-noirs « nostalgériques »

Une condamnation pour insultes envers les pieds-noirs

Monsieur P. ayant fait appel hors délai de sa condamnation, la décision du tribunal correctionnel de Toulon, rendue le 12 novembre 2007, est devenue définitive.

[L’article de Var-Matin a été mis en ligne le 15 novembre 2007,

la décision de justice a été publiée le 14 octobre 2008]

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Quatre obus de mortier tirés par l'OAS depuis une terrasse de Bab El-Oued font 24 morts et 59 blessés parmi les Algériens, le 20 mars 1962 (photo © Dalmas - Sipa).
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Les mémoires des pieds-noirs

Il est parfaitement légitime de vouloir conserver la mémoire des victimes. Mais cela ne doit pas devenir, par la sélection des victimes, un moyen insidieux de parvenir à d’autres fins.

L’un des objectifs avoués de l’association Adimad (de défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus politiques et exilés de l’Algérie française) qui rassemble d’anciens activistes de l’OAS et des nostalgiques de l’Algérie française, est d’obtenir la réhabilitation de l’organisation terroriste. Elle tente d’y parvenir par les hommages qu’elle rend à une certaine catégorie de victimes.

Elle n’est pas la seule à livrer ce combat : dans une lettre qui circule sur Internet1, Thierry Rolando, président du Cercle algérianiste, n’hésite pas à parler de «nos amis de l’Adimad». Mais comment alors accorder le moindre crédit à la prétention du Cercle algérianiste de représenter tous les pieds-noirs ? Et que penser du thème Réhabiliter la mémoire des pieds noirs de son prochain congrès, fin octobre 2008 à Fréjus Saint-Raphaël, au cours duquel se déroulera un colloque intitulé Quand les Français d’Algérie auront-ils enfin droit à leur lieu de mémoire ?

En fait, comme l’écrit ci-dessous Yann Scioldo-Zürcher, la variété d’opinions est aussi grande parmi les pieds-noirs que parmi le reste de la population.

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Lettre ouverte d’Alain Ruscio aux “pieds-noirs”, victimes du colonialisme

L’historien Alain Ruscio est un spécialiste de la colonisation française et notamment de l’histoire de l’Indochine coloniale. On trouvera sur ce site, sous l’intitulé Pour en finir avec le chantage à la repentance, un extrait de l’introduction de l’ouvrage Histoire de la colonisation : réhabilitations, falsifications et instrumentalisations qu’il a codirigé en compagnie de Sébastien Jahan.

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Michèle Tabarot
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Michèle Tabarot, chantre du “passé glorieux de la France en Algérie”

Le député Jean Leonetti raconte que, à l’occasion d’une réunion de rapatriés, une femme âgée lui a déclaré : « Nous voudrions que vous arriviez, un jour, à dire à l’Assemblée nationale que ce que nous avons fait collectivement, en Algérie, c’était bien2. »

On comprend cette personne qui, comme beaucoup d’autres ayant vécu ce drame, n’a pas de responsabilité individuelle dans les inégalités du système colonial ni dans les atrocités commises à l’occasion de cette guerre. Mais ceux qui aujourd’hui détiennent un mandat politique ont le devoir, sinon de dire la vérité, du moins de ne pas énoncer des contre-vérités.

En raison du rôle qu’elle a joué dans l’adoption de la loi du 23 février 2005, Michèle Tabarot porte une lourde responsabilité dans la réécriture mensongère de la période coloniale en Algérie.

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“la rémanence des stérétotypes coloniaux dans le discours politique, 1962-2005”, par Yann Scioldo-Zürcher

Les pieds-noirs ne forment pas une communauté, ni même un groupe homogène, et plusieurs mémoires, parfois concurrentes, les caractérisent. Pourtant, il se dégage une « vision pied-noir de l’histoire franco-algérienne ». Faite de mythologies coloniales, de sophismes politiques, de justifications a posteriori, de rejets et de victimisation, cette vision est souvent leur unique point de rencontre.
Dans sa contribution au colloque de Lyon de juin 2006, Yann Scioldo-Zürcher
3 s’est d’abord attaché à définir cette vision historique telle qu’elle existait au temps de la colonisation, et à analyser les dénis de mémoire et les refus d’histoire sur lesquels elle reposait.

Dans la dernière partie, reproduite ci-dessous, il montre comment, après l’indépendance de l’Algérie, cette vision fut réintroduite en métropole au point de redonner vie à des stéréotypes coloniaux qui ont survécu à la fin de la colonisation.

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Plaintes de pieds-noirs contre l’Algérie jugées irrecevables

C’est au nom de 600 rapatriés d’Algérie que l’USDIFRA (Union de défense des intérêts des Français repliés d’Algérie et d’Outre-mer), avait déposé en 2004, auprès du Comité des droits de l’homme de l’ONU, une plainte pour spoliation contre l’Etat algérien. Selon l’USDIFRA, l’Algérie doit exactement 12,1 milliards d’euros aux rapatriés français4. Leur avocat, Me Garay, a cité plusieurs contentieux internationaux similaires, notamment l’indemnisation par l’Allemagne d’anciens propriétaires en RDA, ou les réparations versées par Chypre à des Grecs spoliés.
Pour l’USDIFRA, cette réparation aurait assuré le « travail de repentance et de réconciliation de la France avec l’Algérie».

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Mai 1962, à Paris, des rapatriés d'Algérie se présentent au bureau de contrôle.
Les pieds-noirs « nostalgériques »

Les guerres de mémoires des pieds-noirs, par Eric Savarèse

Les pieds-noirs sont le produit d’une histoire entamée dans l’épisode tragique de la guerre d’Algérie, et réinventée par la suite dans l’exil.

Cet article a été publié dans le n°3 (été 2005) de la revue trimestrielle Histoire et Patrimoine, consacré à « France coloniale, deux siècles d’histoire ».

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