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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Réconciliation et réparations

de chaleureuses rencontres franco-algériennes

L’Algérie a reçu ces derniers jours deux délégations d’associations françaises qui militent pour le développement de liens d’amitié entre les deux pays : l’Association nationale des Pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA) et l’Association des anciens appelés en Algérie et leurs amis contre la guerre (4ACG). Tous ont insisté sur la nécessité d’une écriture lucide et dépassionnée de l’histoire entre l’Algérie et la France.

Autre événement significatif : la rencontre à Alger de Louisa Ighilahriz, victime emblématique de la torture en 1957, et de Simone de Bollardière, veuve du seul officier supérieur français à avoir ouvertement condamné cette pratique.

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Marcel Dorigny : « dans l’amnésie collective touchant à la mémoire coloniale, le point de départ c’est Haïti »

La plainte en justice que le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) a déposé contre la Caisse des dépôts remet au premier plan le débat sur les dédommagements de la traite négrière, plus d’un siècle et demi après son abolition. Il ne s’agit pas d’indemniser des victimes de violences coloniales, tels les indépendantistes Mau-Mau du Kenya qui négocient actuellement des réparations avec le gouvernement britannique pour des tortures subies lors de leur soulèvement dans les années 50, mais d’obtenir réparation pour les profits tirés de l’esclavage.

Dans son intervention à l’occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, le 10 mai 2013, le président de la République a exprimé son point de vue sur cette question. Après avoir évoqué Aimé Césaire avec «l’impossible réparation», il a poursuivi en citant à nouveau le poète martiniquais : « “Il y aurait une note à payer et ensuite ce serait fini”, écrivait-il… “Non, ce ne sera jamais réglé.” L’Histoire ne s’efface pas. On ne la gomme pas. Elle ne peut faire l’objet de transactions au terme d’une comptabilité qui serait en tous points impossible à établir. 1»

François Hollande a conclu : «le seul choix possible, c’est celui de la mémoire, et c’est la vigilance, et c’est la transmission». Sur ce plan il faut reconnaître que beaucoup reste à faire en France. Qui sait que la République de Haïti a été le second État indépendant du Nouveau Monde suite à la défaite des troupes napoléoniennes en 1803 à la bataille de Vertières ? Et que le tribut que les Haïtiens ont dû payer à la France pour qu’elle reconnaisse cette indépendance a gravement obéré le développement du pays ? L’occasion de revenir sur ces questions, avec le concours de l’historien Marcel Dorigny 2

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La restitution des objets et restes mortuaires coloniaux

Où ira le buste de Néfertiti ?

Dans les grands musées d’Europe et des Etats-Unis sourient des statues grecques et des bouddhas… Mais la légitimité de l’appropriation de certaines de ces œuvres est remise en question.

Un article de Patrick Howlett-Martin, diplomate (dernier ouvrage publié : Capri en mer, Skira, Milan, 2009), repris du Monde diplomatique de juillet 2012.

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La restitution des objets et restes mortuaires coloniaux

Alger veut récupérer “Baba Merzoug”

L’Algérie aurait demandé3 à la France de lui restituer le célèbre canon Baba Merzoug, pris comme trophée de guerre le 5 juillet 1830, au lendemain de la chute d’Alger et exposé depuis dans le port militaire de Brest sous le nom de La Consulaire … La France acceptera-t-elle de remettre à l’Algérie ce symbole de sa puissance impériale passée ?

La fondation algérienne “Casbah” réclame également les crânes de célèbres résistants algériens à la conquête coloniale au cours du 19e siècle – notamment Boubaghla, Bouziane et Derkaoui – qui sont actuellement conservés au Museum national d’histoire naturelle de Paris.

On ne peut manquer de rapprocher ces demandes algériennes de deux événements récents : la restitution à la Corée du Sud de plusieurs centaines de manuscrits royaux, et la remise à la Nouvelle-Zélande des têtes maories qui se trouvaient dans des musées français.

[Mis en ligne le 5 août 2012, mis à jour le 7]

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l’appel “France – Algérie : dépasser le contentieux historique”

Cet appel a été lancé le 30 novembre 2007, mais il n’a rien perdu de son actualité. Rédigé à l’initiative d’historiens français et algériens, ce texte s’adresse « aux plus hautes autorités de la République française » pour « faire advenir une ère d’échanges et d’amitié entre les deux pays, et au-delà, entre la France et les pays indépendants issus de son ancien empire colonial ». Une version en arabe est également téléchargeable.

La pétition pouvait être signée en ligne, et il en existe une version imprimable, à l’intention de ceux qui ne disposent pas de connection internet. Lancée avec 167 premiers signataires dont vous trouverez la liste ci-dessous, elle devait recevoir 1483 signatures supplémentaires à partir de sa mise en ligne le 30 novembre 2007. Au total 1 650 signatures provenant des deux rives de la Méditerranée.

[La pétition a été mise en ligne le 30 novembre 2007.

Cette page a été mise à jour le 14 juillet 2012, puis le 23 mars 2015]
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Prise d’assaut de Zaatcha par le colonel Canrobert, le 26 novembre 1849, par Jean-Adolphe Beaucé (1818-1875)
Les crânes d'Algériens au Musée de l'homme

les restes mortuaires de résistants algériens à la colonisation retrouvés dans un musée parisien (2011)

Les restes mortuaires de dizaines d’Algériens qui ont résisté à la colonisation française au xixe siècle ont été retrouvés au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris, a révélé un chercheur en histoire, l’Algérien Ali Farid Belkadi, dans une déclaration diffusée par l’APS, samedi 7 mai 2011.

On y trouve notamment des restes de Chérif Boubaghla4
et de Cheikh Bouziane des Zaâtchas, le chef des révoltés qui ont tenu l’armée française en échec pendant deux mois en 1849, dans l’oasis des Zaâtchas, où il devait trouver la mort.


[Ajouté le 29 mai 2011] – Une pétition appelant le président Abdelaziz Bouteflika et le gouvernement algérien à entreprendre «auprès de l’État français, les démarches nécessaires au rapatriement en Algérie des restes mortuaires de résistants algériens conservés dans les musées français» a été lancée par Ali Farid Belkadi : http://www.petitionenligne.fr/petition/pour-le-rapatriement-des-restes-mortuaires-algeriens-conserves-dans-les-musees-francais/1233

[Mis en ligne le 7 mai 2011, mis à jour le 29]

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D'après un dessin de Plantu, publié dans Le Monde du 2 mars 2003.
Réconciliation et réparations

rencontre à Alger entre anciens de la guerre d’Algérie

Le président de la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie (Fnaca) a rencontré pour la première fois à Alger son homologue algérien, le colonel Si Hassan, pour « croiser les mémoires » et rechercher la trace des centaines de disparus de la guerre d’Algérie. « Près d’un demi-siècle après la fin de la guerre d’Algérie, c’est la première rencontre officielle, d’association à association, entre des représentants des combattants français et algériens », a expliqué à l’AFP Wladyslas Marek, président national de la Fnaca, en la qualifiant d’« historique ». Deux représentants des anciens combattants français se sont rendus à Alger durant trois jours, du 26 au 28 octobre, à l’invitation du Colonel Si Hassan, président de la Fondation du mémorial de la Wilaya IV5.

On notera que l’association des 4acg avait effectué une démarche analogue en février dernier.

Rappelons d’autre part la lettre ouverte adressée au président de la République, par la Fnaca, lors de son 29e congrès national réuni à Dijon du 8 au 10 octobre 2010. Elle plaidait pour l’officialisation du 19 mars comme journée de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie, en considérant que c’est la seule date qui serait acceptable par les deux pays pour marquer la fin de leur antagonisme6.

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Gilbert Meynier : « des “excuses” seraient dérisoires »

Professeur émérite à l’université de Nancy-II, l’historien Gilbert Meynier est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’Algérie coloniale et précoloniale, dont L’Algérie des origines. De la préhistoire à l’avènement de l’islam, aux éditions La Découverte, 2007 ; Histoire intérieure du FLN 1954/1962, éditions Fayard, 2002 ; avec Mohamed Harbi, Le FLN, documents et histoire, éditions Fayard 2004. C’est un des historiens montés en ligne contre l’article 4 de la loi du 23 février 2005.

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l’appel “France-Algérie” : revue de presse

Vous trouverez ci-dessous :

  • la dépêche de l’AFP du 3 décembre 2007,
  • une tribune libre de Catherine Coquery-Vidrovitch dans L’Humanité du 3 décembre,
  • l’éditorial de Laurent Joffrin dans Libération du 3 décembre,
  • un entretien avec Mohammed Harbi dans le Quotidien d’Oran,
  • la chronique d’Olivier Duhamel à France culture le 6 décembre au matin.
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“l’appel d’historiens et de politiques” par S. Raouf

Ils appellent Sarkozy à reconnaître la responsabilité de la France dans la tragédie coloniale. Rarement un texte dédié à la difficile relation bilatérale n’a fédéré autant de signatures. Pour la première fois depuis les Accords d’Evian, des Français et des Algériens de tous horizons se mettent d’accord sur le meilleur moyen de dépasser le «contentieux» quarantenaire entre Alger et Paris.

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DJILALI Mohamedsoldat 17e RTAmort pour la France 19-5-1940.
Réconciliation et réparations

Un petit-fils s’interroge sur son grand-père, tirailleur algérien mort pour la France

Le grand-père est mort français, le 25 mai 1940, le petit-fils arrive, étranger, sans que ni l’un ni l’autre ne l’aient voulu, sans que ni l’un ni l’autre ne l’aient compris. Depuis le 18 juin 2006, un dossier sur les bataillons d’Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale se trouve sur le site de Jean-Marie Lamblard : Lettres d’Archipel.

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