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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Les « tirailleurs sénégalais »

Les « tirailleurs sénégalais »

Un film sur le massacre de Thiaroye
de décembre 1944
diffusé le 14 janvier 2023
à 21 heures sur Public Sénat

Un film sur le massacre de Thiaroye est diffusé le 14 janvier 2023 à 21h sur Public Sénat, suivi d’un débat. Il y a 70 ans, près de Dakar, l’armée française a ouvert le feu contre des tirailleurs provenant de toute « l’Afrique occidentale française (AOF) » qui réclamaient le paiement de leurs arriérés de solde qui leur avaient été promis. Officiellement, 35 d’entre eux sont morts, mais le bilan réel est beaucoup plus élevé. En 2014, François Hollande s’est rendu sur place pour dénoncer cet événement sombre de l’histoire de France, mais toute la vérité n’a pas été dite. Biram, fils de Mbap Senghor tirailleur assassiné le 1er décembre 1944 par l’armée française, tente depuis des années et par tous les moyens de réhabiliter la mémoire de son père. En vain. Le combat continue.

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Le monument en hommage aux goumiers à Marseille (photo Robert Poulain)
Les « tirailleurs sénégalais »

soldats indigènes : devoir de mémoire ou de vérité ?

Chaque année, au mois d’août, la Provence célèbre sa libération de l’occupation nazie : il y a 72 ans, le 15 août 1944, une armée alliée forte de 350 000 hommes débarquait sur les plages du Var.

Nombre de villes et de villages rendent chaque année hommage à ceux qui les libérèrent. Pourtant, parmi ces libérateurs, certains sont rarement évoqués. Lors des célébrations, les soldats indigènes de l’armée française ne sont presque jamais représentés et leurs témoignages souvent ignorés. Ils représentaient la moitié des troupes françaises débarquées, mais ils eurent bien plus de tués et de blessés que leurs frères d’armes. Comment expliquer ces faits ?

Seule une investigation minutieuse dans les archives militaires peut apporter des éléments de réponse à ces questions complexes. L’article inédit ci-dessous rend compte d’un travail sur ce sujet. Son auteur, l’historien Grégoire Georges-Picot, a été, en 2003, l’un des commissaires de l’exposition Nos libérateurs -Toulon 1944 présentée au Musée d’Art de la ville. Ce site en a fait le compte-rendu.

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Les « tirailleurs sénégalais »

la guerre des Autres : les colonies dans la Première Guerre mondiale

Colloque “ Traces, récits et mémoires”, organisé les 1er, 2 et 3 décembre 2014, par le département Relations euro-méditerranéennes – monde maghrébin (REMOMA) et le département de Littérature française de l’Université Paris 8.

Renseignements :
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Dupont et Demba
Les « tirailleurs sénégalais »

la France et ses tirailleurs sénégalais …

Il y a dix ans, Abdoulaye Wade, président du Sénégal, proclamait le 23 août “Journée du Tirailleur”. La date avait été choisie en référence à la libération de Toulon : dans la soirée du 23 août 1944, « les soldats du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais du Colonel Salan pénètrent les premiers à Toulon » 1.

Le Sénégal et la France partagent une longue histoire militaire, notamment au travers des tirailleurs sénégalais – penser au Banania – mais, côté français, cette histoire commune n’est pas toujours bien connue – voir le massacre de Thiaroye.

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les soldats coloniaux de 14-18, éternels oubliés ?, par Gilles Manceron

Délaissés par la République, les soldats coloniaux de 14-18 ont été les grands absents des monuments aux morts qui ont couvert le territoire français. Eternels oubliés, ils l’étaient encore des commémorations du Centenaire jusqu’à l’ajout tardif de l’opération « Frères d’armes », bienvenue, mais qui aborde partiellement leur histoire. C’est dire l’intérêt du film Les poilus d’ailleurs de Mehdi Lallaoui, et du débat qui a suivi la projection ce lundi 10 novembre, avec Mediapart.

Gilles Manceron nous propose ci-dessous une réflexion sur l’oubli dont les
soldats coloniaux de 14-18 sont aujourd’hui victimes.

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Les « tirailleurs sénégalais »

colloque : massacres et répressions dans le monde colonial

Le massacre de Thiaroye est un événement dramatique qui s’est déroulé près de Dakar en décembre 1944, au cours duquel plusieurs dizaines de “tirailleurs sénégalais” ont trouvé la mort. En France, cet épisode tragique du passé colonial a quasiment disparu de la mémoire collective. Une pétition est proposée sur le site du CVUH (Comité de vigilance face aux usages publics de l’Histoire) demandant que cesse le silence sur cet épisode, ainsi que la réhabilitation des victimes.

De son côté, l’Université de Bretagne Sud à Lorient organise, du 27 au 29 novembre 2014, un colloque consacré aux massacres coloniaux. Vous en trouverez le programme ci-dessous.
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Les « tirailleurs sénégalais »

“les poilus d’ailleurs”, de Mehdi Lallaoui

Lorsque l’on évoque la « Grande guerre » on rappelle souvent les boucheries de la guerre des tranchées ou l’infamie des fusillés pour l’exemple. Avec le film Les poilus d’ailleurs et le livre du même nom 3, Mehdi Lallaoui revient, en cette année du centenaire de la première guerre mondiale, sur ces centaines de milliers de « tirailleurs sénégalais » issus en réalité de plus de cinquante ethnies et arrivés de tout l’empire colonial français.
Car près de 700.000 colonisés sont venus combattre auprès de 4.700.000 soldats métropolitains.

Mehdi Lallaoui présente son travail ci-dessous.

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Photo aérienne du frontstalag de Lanniron prise pendant la guerre.
Les « tirailleurs sénégalais »

stèle de Lanniron : un devoir de vérité

Lors de la seconde guerre mondiale, les prisonniers de guerre coloniaux ont été détenus en France, car Hitler n’en voulait pas sur le territoire allemand (à partir de 1943, ils seront gardés par des Français… ). L’un de ces camps se trouvait à Quimper, où une stèle a été inaugurée le 18 mai 2010 pour rendre hommage aux milliers de prisonniers qui sont passés par l’ancien “Frontstalag 135” de Lanniron.

L’historienne Armelle Mabon, auteure du livre Prisonniers de guerre “indigènes” – Visages oubliés de la France occupée qu’elle a consacré à cet épisode peu connu de la seconde guerre mondiale4, s’est réjouie de cet hommage rendu à des milliers d’anonymes.

Mais elle se bat maintenant pour obtenir que soit corrigé le texte de la stèle qui évalue à 7 746 le nombre de «soldats issus des colonies françaises d’Afrique et d’Asie» qui ont été détenus dans ce camp. Une évaluation qui, d’après l’historienne, n’a aucune valeur et qui est certainement inférieure à la réalité. C’est pourquoi elle est intervenue auprès du maire de Quimper et du préfet du Finistère, et elle a pris contact avec le cabinet d’Hubert Falco, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, en demandant que l’inscription figurant sur la stèle soit modifiée.

On ne peut imaginer que sa demande ne soit pas entendue, car

« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur des hommes. »

Albert Camus

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Sur le programme de la soirée du 13 avril 2010 aux Invalides (© Ministère de la Défense [1])
Les « tirailleurs sénégalais »

des troupes africaines ouvriront le défilé du 14-Juillet à Paris

Le Secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants, Hubert Falco, a annoncé que les troupes des anciennes colonies africaines de la France ouvriront le défilé du 14 juillet 2010 sur les Champs-Elysées, en hommage aux Anciens combattants africains et malgaches.

Cette déclaration a été faite lors de la soirée de lancement du cycle «Force Noire – Tirailleurs 2010», organisée dans le Salon d’Honneur du musée de l’Armée, Hôtel national des Invalides, mardi 13 avril 2010, dans le cadre des célébrations du cinquantième anniversaire des indépendances africaines5.

Notre question : le gouvernement français profitera-t-il de ce cinquantenaire pour décider la dé-cristallisation des pensions des anciens combattants coloniaux ?…

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Les « tirailleurs sénégalais »

prisonniers de guerre «indigènes», par Armelle Mabon

Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l’armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour l’Allemagne, les prisonniers coloniaux prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée : en avril 1941, près de 70 000 hommes sont internés dans 22 frontstalags. En janvier 1943, ils se sentiront trahis lorsque le gouvernement de Vichy acceptera de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français. À la Libération, leurs retours en terre natale donneront lieu à de nombreux incidents dont celui de Thiaroye, près de Dakar, qui fera plusieurs dizaines de victimes en décembre 19446.

Après avoir découvert le destin de ces hommes dans les rapports professionnels d’une assistante sociale du service social colonial de Bordeaux, Armelle Mabon s’est consacrée à ces “oubliés de la République”, travaillant dans des archives publiques et privées et recueillant de nombreux témoignages inédits. Cet ouvrage donne la mesure de l’injustice, du déni d’égalité et du mépris, dont l’Etat a fait preuve à l’égard de ces ressortissants de son “empire”… Un sujet qui est toujours d’actualité.

La table des matières du livre est reprise à la suite de l’avant-propos.

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Matin plus, vendredi 21 sept. 2007, page 13.
Les « tirailleurs sénégalais »

l’inauguration bien discrète d’une exposition sur les tirailleurs sénégalais

Samedi matin 22 septembre, au Musée du Chemin des Dames, a été inaugurée l’exposition «Dans la guerre des toubabs. Les tirailleurs sénégalais en 14-18», consacrée aux soldats africains qui ont été lancés le 16 avril 1917 à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames et aux milliers d’entre eux qui y ont perdu la vie. Voir sur ce
sujet, l’article d’Emmanuel Blanchard les tirailleurs, bras armé de la France coloniale.

Bizarrement, ni les historiens qui ont travaillé sur cette histoire, ni les associations concernées n’avaient été invités, et même les élus locaux du département les plus impliqués dans le travail de mémoire autour de la Grande Guerre comme le maire de Craonne n’ont été informés qu’au dernier moment. Comme si les autorités étaient désireuses que l’inauguration se fasse en catimini.

Notons, par ailleurs, que plusieurs médias avaient annoncé la présence à cette inauguration du président de la République, en particulier le quotidien gratuit Matin plus du vendredi 21 septembre, alors que Nicolas Sarkozy n’est pas venu. Cette annonce reposait-elle sur une information erronée ou révélerait-elle changement de programme ?

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