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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Les « lois mémorielles »

Nicolas Bancel : ne pas transformer une mémoire en vérité historique

Nicolas Bancel, historien, professeur à l’université de Strasbourg, est
co-auteur de « La Fracture coloniale », éd. La Découverte, 2005. L’entretien que nous publions ci-dessous a été publié le 2 février 2006 sur le site NouvelObs.com et recueilli par Baptiste Legrand 1. Pour lui, l’article 4 de la loi du 23 février 2005 n’est pas seul en cause. L’article 3, qui crée une fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie, pose aussi problème. Aucun garde-fou scientifique n’est prévu et on peut craindre qu’elle établisse une sorte de monopole de la mémoire contraire à l’histoire

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L’affaire Pétré-Grenouilleau

L’historien Olivier Pétré-Grenouilleau a été poursuivi au civil, devant le tribunal de grande instance de Paris, par Patrick Karam, au nom du collectif DOM, qui lui reprochait d’avoir relativisé la nature de l’esclavage dans un entretien publié par le Journal du dimanche du 12 juin 2005 pour contestation de crime contre l’humanité après avoir écrit « Les traites négrières ne sont pas des génocides ». Patrick Karam a finalement retiré sa plainte. Nous reproduisons l’article à ce sujet de Jean-Baptiste de Montvalon dans Le Monde du 4 février 2006 et celui de Didier Arnaud et Hervé Nathan dans Libération du 30 novembre 2005.

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La loi du 23 février 2005

Les parlementaires du Var et des Alpes-Maritimes devant la colonisation

Depuis le vote de la loi du 23 février 2005, les députés ont débattu à plusieurs reprises du retrait éventuel de l’injonction à son article 4 d’enseigner le « rôle positif » de la colonisation. Comment les élus du Var et des Alpes Maritimes ont-ils réagi lors de ces débats ? Nous nous sommes intéressés à la séance du 29 novembre 2005 où les députés ont eu à se prononcer sur l’abrogation de cet article. Voici les réponses publiées par le quotidien Var-Matin qui a demandé aux députés varois comment ils se sont situés face à l’amendement demandé. Quant aux députés UMP des Alpes-Maritimes, dont le quotidien Nice-Matin a rapporté les réponses, ils ont révélé leurs liens plus étroits étroits encore avec le « lobby algérianiste »…

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La loi du 23 février 2005

Saint-Laurent-du-Var : l’UMP réécrit l’histoire

A l’appel du député UMP Lionnel Luca 2, une manifestation pour «rendre un hommage solennel aux Français rapatriés» a eu lieu vendredi 3 février 2006 à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes).

[Première mise en ligne, le 4 fév. 06, mise à jour le 5 fév. 06.]

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Paul Thibaud : « Nous sommes inquiets des effets de la concurrence mémorielle »

Lors d’une intervention à la table-ronde du 21 janvier 2006 sur « les lois de mémoire : contestations, justifications. Arguments pour un débat de fond » organisée par l’association Pollens de l’Ecole normale supérieure3 Paul Thibaud, philosophe et ancien directeur de la revue Esprit, a précisé le sens de sa position, différente de celle de l’appel « Liberté pour l’histoire ». Nous publions ci-dessous le texte de son intervention, suivi de celui de la pétition pour la « liberté de débattre » dont il a été l’initiateur en décembre 2005.

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Le Premier ministre était dans l’obligation de procéder à la demande de déclassement

Le 27 janvier 2006, 48 heures après que le Président de la République a annoncé que le Conseil constitutionnel allait être saisi sur la suppression du deuxième alinéa de l’article 4 de la loi du 23 février 2005, le Collectif des 72 enseignants et chercheurs en sciences sociales au sujet de l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 a publié un communiqué. Selon lui, le Premier ministre était dans l’obligation de procéder à la demande de déclassement de l’article en question.

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Colonisation, loi et histoire : un article invalidé cache l’autre, par Claude Liauzu

Au lendemain de l’annonce par le président de la République, Jacques Chirac, le 25 janvier 2006, de la saisine du Conseil constitutionnel pour qu’il retire de la loi du 23 février 2005 les dispositions contestées de l’article 4, ce texte de Claude Liauzu réagit à cette décision. Il se félicite du succès remporté mais met en cause l’article 3 de cette même loi créant une Fondation pour la mémoire et l’histoire de la guerre d’Algérie soumise au ministre des Anciens combattants et composée de nostalgiques de la colonisation. Le combat des historiens continuera tant que leur liberté sera soumise à des pressions politiques.

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Marcel Dorigny réagit à l’appel des 19 historiens

A la suite de l’appel lancé le 13 décembre 2005 dans Libération par 19 historiens demandant l’abrogation des articles des « lois mémorielles », qui, selon eux, contraindraient la recherche et l’enseignement de l’histoire. Les lois du 13 juillet 1990, dite « loi Gayssot », du 29 janvier 2001 reconnaissant le génocide des Arméniens, du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et de l’esclavage comme crime contre l’humanité, dite « loi Taubira », et du 23 février 2005 qui demande que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Dans la lettre adressée à la revue l’Histoire que nous reproduisons ici, Marcel Dorigny réagit à cette pétition des 19 historiens.

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Soixante douze enseignants et chercheurs en histoire et en droit demandent la délégalisation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005

Plus de 70 enseignants du secondaire et du supérieur demandent au Premier ministre de procéder à la « délégalisation » et à l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005. En effet, l’article 37 alinéa 2 de la Constitution permet au Premier ministre de procéder par décret au « déclassement » d’une disposition législative intervenant dans le domaine réglementaire, après avoir saisi le Conseil constitutionnel à cette fin. Or, en vertu de l’article 34 de la Constitution, il n’appartient pas au législateur de définir le contenu des programmes, estiment-ils. Ces universitaires menacent de saisir le Conseil d’Etat si le Premier ministre ne répond pas favorablement à sa requête, afin de lui demander d’annuler ce refus.

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Universalité des victimes, par Claude Lanzmann

Dans son éditorial de la revue les Temps modernes (édition novembre-décembre 2005/janvier 2006), le directeur Claude Lanzmann prend ses distances, dans le passage de ce texte que nous publions, avec la pétition « Liberté pour l’histoire ! », qui, à son sens, fait l’erreur d’amalgamer des événements historiques de nature différente au point de conduire à la remise en cause de la loi Gayssot, qui est pourtant « une garantie et une protection pour toutes les victimes ». Selon lui, « On a du mal à croire que certains des signataires, par ailleurs dignes d’admiration, ne se tiennent pas pour abusés ».

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La loi du 23 février 2005

La pétition : “nous n’appliquerons pas l’article 4 de la loi du 23 février” a recueilli plus de mille signatures

La pétition lancée au début de décembre 2005 à l’initiative de la Ligue des droits de l’Homme et des historiens contre la loi du 23 février 2005 a été close début janvier 2006. Elle a recueilli 1120 signatures dont 572 enseignants et historiens. Elle affirme que cette loi est une loi de régression culturelle en ce début de XXI° siècle où toutes les sociétés doivent relever le défi de leur mondialisation et assumer leur pluralité qui est une richesse. Elle discrédite et ridiculise l’image de la société française à l’étranger. Présente dans le droit français, elle reste une menace pour l’avenir : si le gouvernement actuel promet d’en limiter la portée, qu’en sera-t-il de ses successeurs ?

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La loi du 23 février 2005

Daho Djerbal : la nostalgie de l’époque coloniale est, malheureusement, réelle en Algérie

Daho Djerbal est historien et directeur de la revue « Naqd » (Critique). Dans un interview réalisé par Yassin Temlali le 3 janvier 2006, pour le site babelMed, reproduite ici avec l’autorisation de babelMed, il a déploré le double langage sur l’Algérie au sein de la classe politique française et au plus haut niveau de l’Etat français. Cette loi semble être le résultat d’une négociation entre la droite française et les organisations des « rapatriés ». Il ne s’explique pas cette « réconciliation » tardive entre les gaullistes et les anciens défenseurs de l’« Algérie française », ennemis jurés du général De Gaulle.

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