Nicolas Bancel : ne pas transformer une mémoire en vérité historique
Nicolas Bancel, historien, professeur à l’université de Strasbourg, est
co-auteur de « La Fracture coloniale », éd. La Découverte, 2005. L’entretien que nous publions ci-dessous a été publié le 2 février 2006 sur le site NouvelObs.com et recueilli par Baptiste Legrand 1. Pour lui, l’article 4 de la loi du 23 février 2005 n’est pas seul en cause. L’article 3, qui crée une fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie, pose aussi problème. Aucun garde-fou scientifique n’est prévu et on peut craindre qu’elle établisse une sorte de monopole de la mémoire contraire à l’histoire