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Édition du 15 janvier au 1er février 2025

Légiférer sur l’histoire ?

L’appel de 19 historiens : “Liberté pour l’histoire !”

Une pétition signée de 19 historiens publiée dans Libération le 13 décembre 2005 a demandé l’abrogation des articles des « lois mémorielles », qui, selon eux, contraindraient la recherche et l’enseignement de l’histoire. Cette pétition qui ne correspond pas aux orientations de notre site est publiée ci-dessous à titre d’information. Les « lois mémorielles » visées sont la loi du 13 juillet 1990 connue sous le nom de « loi Gayssot », la loi du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide des Arméniens en 1915, la loi du 21 mai 2001 reconnaissant la traite et de l’esclavage en tant que crime contre l’humanité, dite « loi Taubira », et la loi du 23 février 2005 dont l’article 4 dispose que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ».

[Première mise en ligne le 9 janvier 2006, mise à jour le 29 janvier 2006]

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La responsabilité des historiens face à l’histoire coloniale

par Raphaëlle Branche, Claude Liauzu, Gilbert Meynier et Sylvie Thénault
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Cet article, paru dans Le Monde daté du 20 septembre 2005, est une version abrégée d’un texte que ces quatre historiens avaient adressé au journal.

Faute de place, le texte initial étant trop long pour pouvoir être repris intégralement, Le Monde en a extrait l’article ci-dessous, publié dans sa page « Horizons, débats ».

Vous pourrez lire d’autre part le texte initial intitulé 878 que nous a adressé Claude Liauzu.

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Madeleine Rebérioux et la loi Gayssot

La loi Gayssot du 13 juillet 1990 2 considère comme un délit « la négation des crimes contre l’humanité ». Pour Madeleine Rebérioux, historienne et ancienne présidente de la Ligue des droits de l’homme, il n’appartient ni aux juges ni à la loi de dire le « vrai » en histoire, même quand il s’agit de combattre le soi-disant « révisionnisme » qui nie l’existence des chambres à gaz et du génocide. Aux yeux de Madeleine Rebérioux, la vérité, que les historiens s’attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu’elles soient.

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