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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

La loi du 23 février 2005

Alain Ruscio : une offensive colonialiste

Pour Alain Ruscio, historien du colonialisme, la réhabilitation du passé colonial de la France porté par la loi du 23 février 2005 est lourde de dangers pour la cohésion de la société française. Ci-dessous son entretien avec Rosa Moussaoui dans L’Humanité du 3 décembre 2005. Il y dit son indignation face à ce qu’il considère comme une offensive de « dinosaures colonialistes » qui flirte avec les thèmes de l’extrême droite. En tant que chercheur, il trouve inadmissible qu’un pouvoir politique décrète la vérité puis demande aux historiens et enseignants de lui emboîter le pas. En tant qu’historien, la notion même de « bilan positif » est pour lui irrecevable.

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Deux articles dont nous ne partageons pas les idées…

Les deux articles de Jean-Bastien Urfels et Max Gallo que nous reproduisons ci-dessous, et qui ont été publiés ensemble, le 3 décembre 2005, sur le site internet de l’association « Valeurs et Actions républicaines », ne présentent pas le point de vue de notre site, mais il nous a semblé intéressant de les verser au dossier. Ils renvoient dos à dos les défenseurs et les adversaires de la loi du 23 février 2005 qui prescrit aux enseignants de montrer les « aspects positifs » de la colonisation. Tout cela au milieu de considérations sur une vision très fantasmée de « l’Ecole »…

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La loi du 23 février 2005

Charles-Henri Favrod : « Le rôle positif de la colonisation ? Incongru ! »

Charles-Henri Favrod, né en 1927 à Montreux, a découvert l’Afrique au début des années 50, comme journaliste à la « Gazette de Lausanne » et l’a ensuite arpentée comme journaliste et écrivain. Ami de l’ancien président algérien, Ahmed Ben Bella, il a été l’un des intermédiaires officieux entre la France et le FLN algérien et facilité les préparatifs des accords d’Evian qui ont abouti à l’indépendance de l’Algérie en 1962. En 1985, il a fondé à Lausanne le prestigieux Musée de l’Elysée dédié à la photographie et a été le maître d’œuvre de deux nouveaux musées de la photographie, l’un à Florence, l’autre à Trieste. Il vient de publier « Le temps des colonies »1 en réaction à la loi vantant la présence française outre-mer. Ci-dessous son entretien avec Swissinfo.

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Enseigner une histoire commune, par Benoît Falaize et Françoise Lantheaume

Dans un article publié par Libération, le 2 décembre 2005, deux spécialistes de l’enseignement, Benoît Falaize, chargé d’études et de recherche à l’Institut national de recherche pédagogique, auteur d’un rapport d’enquête sur l’enseignement de la Shoah et des guerres de décolonisation, et Françoise Lantheaume, chargée de recherche à l’Institut national de recherche pédagogique auteure d’une thèse sur l’enseignement de l’histoire de la colonisation et de la décolonisation de l’Algérie depuis les années 1930, s’expriment sur l’enseignement de la colonisation aux collégiens et lycéens d’aujourd’hui. Pour eux, leur parler de l’héritage colonial dans sa complexité, c’est aussi tisser un sentiment d’appartenance.

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François Durpaire : « une loi pro-coloniale contre l’histoire »

François Durpaire est agrégé et docteur en histoire, enseignant à la Sorbonne (Paris I). Il est l’auteur, entre autres, de Nos ancêtres ne sont pas les Gaulois (Hachette éducation, 2002), Les Etats-Unis ont-ils décolonisé l’Afrique noire francophone ? (L’Harmattan, 2005). Dans son éditorial dans afrik.com, le 30 novembre 2005, non seulement il rejette la loi du 23 février 2005 mais il estime que la ségrégation scolaire est très préoccupante dans la mesure où elle ne permet pas de créer un creuset commun dans la transmission de notre histoire. Or, une nation ne saurait se passer de communier autour de son passé.

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La loi du 23 février 2005

« L’UMP colonise l’histoire de France », un dossier de Jean-Pierre Thibaudat dans « Libération », le 30 novembre 2005

Les députés ont, le 29 novembre 2005, rejeté une proposition de loi visant à abroger l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui incite les programmes scolaires à souligner le « rôle positif de la présence française outre-mer ». C’est, comme le vote de la loi elle-même, le résultat d’un long travail de lobbying de certains milieux pieds-noirs, s’appuyant sur l’UMP, le parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Le vote a été acquis par 183 voix (178 UMP et 5 UDF) contre 94. Il lance un signal désastreux. Nous reproduisons le dossier que Jean-Pierre Thibaudat a publié dans Libération, le 30 novembre 2005, à son sujet.

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Extraits des débats à l’Assemblée nationale, le 29 novembre 2005

Alors que la préparation de la loi du 23 février 2005, commencée dès 2003, s’est déroulée dans la plus grande discrétion, les critiques qui lui ont été adressées après sa publication ont été reprises par des députés. Ci-dessous, à l’occasion du débat sur l’abrogation de l’article 4 de cette loi, lors de la séance du 29 novembre 2005, les déclarations de Christiane Taubira et de Victorin Lurel dans leur intégralité et des extraits des déclarations d’autres députés. L’ensemble des débats a été publié sur le site de l’Assemblée nationale.

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Le 29 novembre 2005, l’Assemblée nationale a refusé d’abroger l’article 4 de la loi de février 2005

La majorité de l’Assemblée nationale a refusé le 29 novembre 2005 de supprimer l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui impose la reconnaissance du « rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ». Le groupe UMP, qui y a une majorité absolue a refusé d’examiner la proposition de loi socialiste visant à l’abroger. La droite ne veut pas « perdre les voix des rapatriés ». Les députés du groupe communiste et républicain, les élus Verts et le groupe UDF ont voté avec les socialistes pour l’examen de cette proposition de loi. Cet épisode témoigne néanmoins de la montée des critiques contre cet article qui fait l’éloge de la colonisation.

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Avant le débat du 29 novembre 2005 sur l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005

A la veille du débat du 29 novembre 2005 à l’Assemblée nationale sur l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005, des critiques de cette loi apparaissent dans la presse française et algérienne. Nous publions les propos publiés à Paris par le site internet de la chaîne de télévision France 2, qui parle d’un « tollé » et donne la parole à des personnes qui demandent cette abrogation. Et ceux publiés à Alger par le quotidien La Tribune qui juge que ces questions, dans une France en pleine bourrasque identitaire, sont l’otage de jeux et de calculs politiques.

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Une mise au point du Collectif des historiens contre la loi du 23 février 2005

À la veille du débat à l’Assemblée nationale, mardi 29 novembre 2005, sur l’abrogation de l’article 4 de la loi sur les « aspects positifs » de la colonisation, le Collectif des historiens contre la Loi du 23 février 2005 fait le point sur l’état du dossier. Les explications de Claude Liauzu ont été publiées dans les éditions du lundi 28 novembre 2005 de El Watan, en Algérie, et de Témoignages, à la Réunion.

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Proposition de loi du PCF en vue de l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005

A l’Assemblée nationale comme au Sénat, la contestation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005, qui stipule dans son alinéa 2 que « Les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord », s’est exprimée, plusieurs mois après l’adoption de cette loi. Ces contestation tient compte des critiques émises parmi les historiens, les enseignants et d’autres citoyens. Voici la proposition de loi déposée par le parti communiste français en vue de l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février 2005.

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