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Édition du 15 mai au 1er juin 2025

Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

Sétif, Guelma … assumer notre passé

Il y a 70 ans, la France fêtait sa libération et la défaite du nazisme. Simultanément des événements tragiques se déroulaient à Sétif, Guelma, Kherrata … la répression fut terrible. Mehdi Lallaoui en a sauvegardé quelques traces.

Ces crimes font l’objet d’une nouvelle demande de reconnaissance adressée aux plus hautes autorités de l’État. Pour Nils Andersson, il faut mettre fin au déni de ces “événements”.

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Stèle en mémoire du premier martyr des événements du 8 Mai 1945 à Sétif, Saâl Bouzid (El Watan)
Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

l’autre 8 mai 1945 (mai 2015)

Comme chaque année, les Français associeront la commémoration de deux événements qui se sont déroulés le 8 mai 1945 : la victoire des Alliés sur le fascisme d’une part, les massacres du Nord-Constantinois de l’autre.

Nous reprenons le communiqué du Collectif unitaire pour la reconnaissance des crimes d’Etat de 1945 en Algérie. Suit un article du quotidien El Watan qui exprime l’impatience algérienne devant la lenteur avec laquelle la France reconnaît son passé colonial en Algérie.

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le 8 mai, ne pas oublier Sétif

Un officiel français s’est rendu en Algérie pour commémorer le 8 mai 1945. Le secrétaire d’Etat français chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean-Marc Todeschini, effectue une visite en Algérie les dimanche 19 et lundi 20 avril. A cette occasion, il effectuera à Sétif «le premier geste mémoriel» d’un membre du gouvernement français, annonce un communiqué de l’ambassade de France à Alger. Ce déplacement se déroule quelques jours après l’adoption à l’unanimité par le Conseil de Paris d’un vœu demandant que l’Etat reconnaisse les massacres du 8 mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata.

Un tel geste couronnerait une succession de déclarations de reconnaissance :
27 février 2005 : l’ambassadeur Hubert Colin de Verdière qualifie la répression des manifestations du 8 mai 1945 de « tragédie inexcusable ».
27 avril 2008 : l’ambassadeur Bernard Bajolet reconnaît, dans un discours prononcé à Sétif, la « très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque » dans les massacres du 8 mai 1945.
5 décembre 2007 : le président de la République, Nicolas Sarkozy déclare, dans un discours prononcé à l’université de Constantine, que « les fautes et les crimes du passé » colonial français en Algérie sont «impardonnables».

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Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

lundi 7 juillet 2014, rediffusion de “l’autre 8 mai 1945 – aux origines de la guerre d’Algérie”, de Yasmina Adi

Le 8 mai 1945 est une date clé pour l’histoire de France. Chaque année, on célèbre la victoire sur l’Allemagne nazie. De l’autre côté de la Méditerranée en Algérie, ce jour de gloire est un jour de deuil. Dans la liesse de la victoire en 1945, des Algériens ont revendiqué leur volonté d’indépendance. Ils subiront durant plusieurs semaines une violente répression conduite par l’armée française. Elle fera des milliers de victimes.

Mais soixante ans plus tard, la répression du printemps 1945 en Algérie recèle encore de nombreuses zones d’ombre.

Yasmina Adi a retrouvé de nombreux documents inédits, des archives du gouvernement français et des services secrets anglais et américains. Elle est allée à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui ont vécu et subi cette répression. Elle donne la parole aux témoins français, algériens, ainsi qu’au premier reporter Américain arrivé sur les lieux.

Cette enquête lève le voile sur les mécanismes et les conséquences de cette répression coloniale. Cet Autre 8 Mai 1945 est aux origines de la guerre d’Algérie.

Le 7 juillet 2014 à 20h35 sur LCP

L’Autre 8 Mai 1945 – Aux origines de la guerre d’Algérie

documentaire de Yasmina Adi (52 min)

[Mis en ligne le 5 mai 2008, mis à jour le 5 juillet 2014]
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Gilles Manceron : dire l’histoire

Le 8 mai 1945, les milliers d’Algériens qui manifestèrent pacifiquement leur volonté d’indépendance subirent, à Sétif, Guelma et Kherrata, une répression aveugle et massive conduite par l’armée française soutenue par des milices européennes armées.

L’historien Gilles Manceron, revient, dans cet entretien accordé à l’APS, sur cette page tragique qui a marqué un tournant dans l’histoire de la lutte nationaliste, ainsi que sur le déni par la France de ses crimes coloniaux1.

Pour Gilles Manceron, «le besoin de justice est intact et de plus en plus pressant, mais, […] aujourd’hui, il incombe aux hommes politiques et aux historiens, et non pas à des juges, de le satisfaire». «C’est aux autorités politiques françaises de s’exprimer très clairement sur ce[s] sujet[s]». C’est aux historiens qu’il revient d’«établir les faits», et, pour cela, il faut «permettre l’accès aux archives».

La demande d’un réel accès aux archives est exprimée également par l’historien algérien Daho Djerbal dont le quotidien algérien Liberté rapporte les propos dans un article publié le même jour. Après avoir évoqué les difficultés auxquelles se heurtent en Algérie pour accéder aux archives les chercheurs qui travaillent sur l’histoire du mouvement national, il proclame que “l’accès aux archives doit être libre”.

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Miliciens armés dans les rues de Guelma, en mai 1945.
Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

Gilles Manceron à Guelma : les autorités françaises doivent faire un “travail de reconnaissance”

Le Xe colloque international sur les massacres du 8 mai 1945 s’est déroulé les 7 et 8 mai 2012 à l’Université de Guelma. Lors de son intervention, le premier jour, Gilles Manceron, ancien vice-président de la Ligue des droits de l’Homme, a mis l’accent sur la nécessité de voir un jour les institutions officielles de la France reconnaître les crimes coloniaux.

Nous reprenons ci-dessous les extraits de son intervention que l’historien nous a communiqués.

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Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

l’autre 8 mai 1945 : Sétif, Guelma, Kherrata…

Il y a 67 ans : les massacres du 8 mai 1945 dans le Nord-Constantinois.

Kateb Yacine, collégien à l’époque, est témoin oculaire à Sétif : «Je témoigne que la manifestation du 8 mai était pacifique. En organisant une manifestation qui se voulait pacifique, on a été pris par surprise. Les dirigeants n’avaient pas prévu de réactions. Cela s’est terminé par des dizaines de milliers de victimes.» (lire la suite)

À Guelma, les milices préfigurent l’OAS – voir l’article de Jean-Pierre Peyroulou.

À Marseille un colloque, le 12 mai 2012, commémorera les événements.

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La section de Toulon de la LDH était présente ( de gauche à droite : Martine, Soraya, François, Mounir et Hakim)
Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

troisième commémoration à Marseille de l’“autre 8 mai”

Pour la troisième année consécutive, l’Espace Franco-Algérien PACA a commémoré, avec ses amis, les massacres du 8 mai 1945 en Algérie.

Répondant à l’appel de l’association, une petite centaine de personnes se sont rassemblées aux Mobiles (en haut de la Canebière) pour déposer une gerbe en mémoire des milliers de victimes de Sétif, Guelma et Kherrata, en mai 1945. Plusieurs membres de la section de Toulon de la LDH étaient venus participer à cette cérémonie d’hommage ainsi qu’aux tables-rondes qui l’ont suivie au cours de l’après-midi.

Chaque année des cérémonies officielles commémorent la victoire sur l’Allemagne nazi. Souhaitons que, les années prochaines, les commémorations y associent le souvenir des massacres commis par la France dans le Constantinois en mai 1945.

[Mis en ligne le 6 mai 2011, mis à jour le 11]

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Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

Gilles Manceron à Guelma, le 8 mai 2011 : «regarder la vérité en face»

Il faut « regarder la vérité en face et cesser de s’en tenir aux clichés et aux préjugés qui étaient ceux des colons et de l’administration coloniale », a déclaré dimanche, à Guelma, Gilles Manceron, vice-président de la Ligue des droits de l’Homme. L’historien français était venu participer au 9e colloque international de Guelma sur les massacres du 8 mai 1945, intitulé Les massacres de mai 1945 et d’août 1955 par l’armée française : reconnaître les crimes et écrire l’histoire.

Alors que ce colloque était organisé par l’université de Guelma pour faire avancer la connaissance historique de cet évènement et de ses conséquences, le ministre des Moudjahiddine s’est invité à l’ouverture, et en a profité pour relancer l’idée d’une proposition de loi visant à « criminaliser le colonialisme français », une proposition qui avait été enterrée par l’Assemblée algérienne en 2010.

[Mis en ligne le 9 mai 2011, mis à jour le 10]

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Dilem, Liberté, 8 mai 2011
Les massacres de mai-juin 1945 en Algérie (Constantinois)

 8 mai 1945 – 8 mai 2011, par Dilem

Pour la reconnaissance du passé, relire l’appel France-Algérie du 30 novembre 2007. En ce qui concerne les visas permettant de franchir légalement la Méditerranée …

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la reconnaissance des crimes du passé : Sétif, 8 mai 1945

Après avoir reconnu que « le système colonial ne pouvait être vécu autrement que comme une entreprise d’asservissement et d’exploitation », Nicolas Sarkozy, en visite officielle présidentielle en Algérie, a déclaré le 5 décembre 2007, à l’université Mentouri de Constantine : « les fautes et les crimes du passé furent impardonnables » (réf.).

Mais il avait fallu attendre soixante ans pour que la France reconnaisse les massacres de mai 1945 dans l’Est algérien : le 26 février 2005, l’Ambassadeur de France en Algérie les avait qualifiés de « tragédie inexcusable » (réf.).

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il y a 64 ans, l’autre 8 mai en Algérie

A Marseille, un rassemblement en hommage aux victimes des massacres du 8 mai 1945 aura lieu vendredi 8 mai à 11h sur le Vieux Port où se feront une distribution de bougies et une minute de silence.

Samedi 9 mai à 14h30 le film de Yasmina Adi, « L’autre 8 mai 1945, aux origines de la guerre d’Algérie » sera projeté au CRDP de Marseille, 31 boulevard d’Athènes. Une projection qui sera suivie d’une conférence-débat en présence de la réalisatrice Yasmina Adi, avec la participation de l’historien Jean-Louis Planche et l’enseignant-chercheur Mohamed Bensalah.

Le film de Yasmina Adi bénéficiera de plusieurs diffusions à la télévision : voir cette page.

Un colloque international aura lieu samedi à Guelma : «Les massacres du 8 Mai 1945 et le droit international».

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