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Édition du 15 juillet au 1er septembre 2025

Le massacre de Thiaroye décembre 1944

Antoine Abibou en 1938. Prisonnier de guerre en Bretagne, il a été condamné à dix ans de détention le 5 mars 1945, suite à la rébellion du camp de Thiaroye. (Archive famille Abibou)
Le massacre de Thiaroye décembre 1944

Thiaroye (Sénégal) : morts par la France

Pour Armelle Mabon, maître de conférences à l’Université de Bretagne-Sud, auteure de Prisonniers de guerre « indigènes » Visages oubliés de la France occupée (La Découverte, 2010), la réhabilitation des victimes de ce massacre colonial est indispensable.

De nombreux points doivent encore être élucidés, mais, pour l’historienne, il s’agit d’un crime que l’armée française a couvert par une succession de mensonges et que l’État a entériné.

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Armelle Mabon : “Thiaroye, un passé à reconstituer”

Il y a 68 ans, le 1er décembre 1944, l’armée française a commis un massacre sanglant dans la caserne de Thiaroye (Sénégal). Plusieurs dizaines de « soldats africains qui s’étaient pourtant battus pour la France», selon les mots récents de François Hollande1, furent tués.

Combien de ces tirailleurs trouvèrent la mort ce jour-là ? Et pourquoi ? L’historienne Armelle Mabon, auteure de Prisonniers de guerre « indigènes ». Visages oubliés de la France occupée, a fouillé les archives2.

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Fresque murale à Dakar (©Erica Kowal – Flickr DSCN1029)
Le massacre de Thiaroye décembre 1944

la révolte de Thiaroye, par Armelle Mabon

«Quelques mois avant les massacres du Constantinois – Sétif, Guelma, Kherrata… – la répression sanglante de la mutinerie de Thiaroye (Sénégal), en décembre 1944, avait été conçue comme un “coup de bistouri” douloureux mais nécessaire, censé ôter pour longtemps aux colonisés leurs idées d’émancipation. Les mutins n’avaient réclamé que leurs arriérés de solde.» (Philippe Bernard)3

A l’heure où le gouvernement français s’apprête à célébrer le Cinquantenaire des indépendances africaines, Armelle Mabon, auteur du livre Prisonniers de guerre “indigènes”4 , revient sur cet épisode trop mal connu du passé colonial de la France en Afrique.

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