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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Ecrire et enseigner l’histoire coloniale

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Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

“mythe national et violences”, par Suzanne Citron

L’enseignement de l’histoire de France sous la troisième République avait pour
objectif d’inculquer aux enfants l’amour de la patrie et le nationalisme, au mépris de certaines vérités historiques. «Les temps ont-ils vraiment changé ?» demandait Suzanne Citron dans le texte, publié en 2005 dans la revue Alternatives non-violentes, qui est repris ci-dessous1.

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Gilbert Meynier appelle les historiens algériens et français à ouvrir des chantiers mémoriels

Rencontré en marge de sa tournée en Algérie, l’historien Gilbert Meynier revient sur la relation entre la France et l’Algérie à moins d’une année du 50e anniversaire de l’indépendance. Le professeur émérite de Nancy II n’épargne ni les responsables algériens ni les responsables français, et appelle les historiens des deux pays à se pencher sur ce qu’il appelle les «chantiers mémoriels».

À la suite de la publication de cet entretien dans El Watan, Gilbert Meynier a adressé deux mises au point à Aziz Mouats qui les a reprises sur son blog – vous les trouverez en bas de cette page.

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Plaque de reliure en ivoire, Reims, dernier quart du IX° siècle. Musée de Picardie, Amiens. Le baptême de Clovis par St Rémy avec le miracle de la Sainte Ampoule.
Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

“l’histoire de France” fétiche de la nation, par Suzanne Citron

Alors que Nicolas Sarkozy parlait d’Histoire aux neuf historiens qu’il avait invités mercredi dernier à la table de l’Élysée pour leur soumettre son idée de faire du 11 Novembre une journée de commémoration de tous les morts pour la France2, Suzanne Citron appelait les chercheurs en sciences humaines à déconstruire «la vision euro-centrée et franco-centrée du passé pour suggérer la possibilité d’un nouveau récit de l’humanité». L’historienne rappelle la nécessité de «sortir de la sclérose […] liée au façonnement anachronique d’un imaginaire historique qui ne peut répondre à l’objectif d’éduquer des êtres capables de faire face aux enjeux multiples et contradictoires à venir».

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Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

l’automne critique du CVUH : les enjeux politiques de l’histoire

Le programme des rencontres organisées par le Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire et les Cahiers d’histoire, les vendredi 26 novembre (15H-20H) et samedi 27 novembre (10H-20H),
à la Bourse départementale du travail de Bobigny.3

Cliquer sur les graphismes (© Riss – Charlie Hebdo, 17 novembre 2010) permet d’accéder aux dossiers correspondant du site LDH-Toulon.

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L'enseignement

«la fabrique scolaire de l’histoire», par Laurence De Cock et Emmanuelle Picard (dir.)

Depuis la Révolution française, l’enseignement de l’histoire est associé à la construction d’une « identité nationale ». En prenant la forme d’un récit ethnocentré, l’histoire scolaire devait permettre l’intégration de tous les futurs citoyens de la République, quelles que soient leurs identités originelles, dans un ensemble politique unique.

Aujourd’hui, alors que la période est favorable à la reconnaissance des « identités plurielles », les exclus du roman national réclament l’ajustement des programmes scolaires et critiquent la fabrique scolaire de l’histoire vue comme un instrument de domination.

A la suite de Suzanne Citron qui a préfacé leur ouvrage, Laurence De Cock et Emmanuelle Picard interrogent la manière dont l’histoire scolaire est fabriquée. De fait, l’enseignement de histoire à l’école est le produit d’une chaîne de responsabilités dont il nous faut interroger chacun des maillons : pourquoi et comment apprendre l’histoire, et quelle histoire ? Car c’est une politique du passé qui s’exprime à travers ce montage. Une politique où la question d’une histoire commune et donc de l’universalité est en jeu.

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(Photo : le Midi libre)
Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

Benjamin Stora et Mohammed Harbi à Alger : “écrire l’histoire”

La rencontre-débat, modérée par Ouanassa Siari Tengour et Abdelmadjid Merdaci, organisée le 28 avril dernier au Centre culturel français d’Alger autour des deux historiens a attiré un public très nombreux et attentif.

Benjamin Stora, professeur d’Histoire du Maghreb à Paris XIII, a traité de «La guerre d’indépendance algérienne : usages de ce passé en France, entre histoire et mémoire». L’historien a insisté sur le développement considérable de la connaissance de cette séquence auquel on assiste en France depuis une dizaine d’années, notamment à la suite de travaux universitaires. Mais il s’est interrogé sur le fait que cette histoire savante n’arrive pas à freiner les usages abusifs du passé s’exprimant par la puissance des revendications mémorielles, quelquefois portées par des nostalgiques du temps colonial.

De son côté, l’historien Mohammed Harbi a traité de «La connaissance de l’Algérie à l’épreuve de l’histoire contemporaine», s’interrogeant : «Où en sommes-nous dans l’écriture de l’histoire contemporaine de l’Algérie ? Comment a été élaborée son historiographie ?»
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Ci-dessous, deux articles faisant écho à cette rencontre.

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Le rôle des historiens

la mort de notre ami, Bruno Etienne

Nous venons d’apprendre le décès de notre ami Bruno Etienne, des suites d’un cancer. Cette nouvelle fait ressurgir toute notre dette envers lui, toute notre reconnaissance. Quand nous avons obtenu l’accord de principe de la mairie de Toulon pour une exposition «Abd el-Kader à Toulon, héros des deux rives», nous avons aussitôt demandé à Bruno Etienne son concours et son parrainage – son accord a été immédiat.

J’ai ainsi été amenée à le rencontrer à plusieurs occasions, à Toulon ou à son domicile aixois. J’avais lu son Abd el-Kader, isthme des isthmes et cette découverte m’avait donné le goût et le courage d’entreprendre le travail de réalisation de l’exposition. J’ai trouvé un homme généreux et d’une extrême simplicité. Il a été manifestement heureux de nous prêter toute une série d’ouvrages, pièces rares auxquelles il tenait comme à « la prunelle de ses yeux » – elles ont bien sûr trouvé place dans différentes vitrines de l’exposition. Quand il s’agissait d’Abd el-Kader, il ne comptait plus son temps. La conférence « Abd el-kader mythes et réalités » qu’il a faite à Toulon au cours de l’exposition a été pour certains la révélation de la richesse de leur propre culture d’origine, méconnue.

Pour tout son apport à la reconnaissance de “l’autre rive”, merci à Bruno Etienne !

Andrée Bensoussan

commissaire scientifique de l’exposition

Relisons Marseille ou l’Orient à domicile.

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Ecrire et enseigner l'histoire coloniale

histoire et mémoires des immigrations

A une époque où la place et le rôle de l’immigration dans la société française, la laïcité et la lutte contre les discriminations sont au cœur de l’actualité, un coffret de deux DVD propose des pistes de réflexion utiles à tous ceux qui sont amenés à aborder ces questions avec des jeunes. Il constitue un élément de réponse à la crise d’identité que traverse une génération de jeunes dont la plupart sont nés ici, mais dont les parents viennent d’ailleurs.

Réalisé par le CRDP de Créteil, en partenariat avec la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, ce coffret comporte quinze films documentaires, totalisant plus de 5 heures. A l’aide d’archives d’époque et d’interviews d’historiens, il rappelle les grands événements qui ont marqué deux siècles d’immigration en France. Il s’attarde notamment sur le lien particulier tissé entre la France et l’Algérie et sur l’intégration progressive de la communauté portugaise. Enfin, il s’intéresse aux combats à mener contre les discriminations et pour les droits de l’Homme.

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L'enseignement

L’enseignement de l’histoire au lycée, un élément essentiel à la formation des citoyens

Des rumeurs font état de la disparition de l’histoire et de la géographie du tronc commun des programmes en classes de première et terminale. « Je souhaiterais vous dire au nom de Xavier Darcos que ces rumeurs sont infondées et qu’il est hors de question que l’Histoire et la Géographie disparaissent du tronc commun des formations de nos lycéens ».

Jean-Louis Nembrini

Blois, le 10 octobre 20085

Répétons-le : ces «rumeurs sont infondées».

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le décès d’un grand historien, Charles Robert Ageron, par Benjamin Stora

On a appris mercredi 3 septembre 2008, le décès de Charles-Robert Ageron6, «historien primordial de l’Algérie coloniale, et plus largement, de la colonisation» [Gilbert Meynier], «qui a marqué de son empreinte au moins trois feuillets du livre de la recherche historique : l’Algérie au temps des Français, l’opinion française et la question coloniale, les “chemins de la décolonisation” en France et dans le reste de l’Europe» [Daniel Rivet 7 ]

Voici le texte que Benjamin Stora a consacré à celui qui a été son «maître» en Histoire de l’Algérie, dans son livre Les guerres sans fin, à paraitre aux éditions Stock.

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la guerre d’Algérie à l’université

Il a beaucoup été question ces dernières années du retour de la question coloniale dans la société française, et du retard pris par les intellectuels français à affronter cette séquence d’histoire récente. Au cœur de cette fameuse question coloniale, existe comme on le sait le moment cruel de la guerre d’Algérie qui continue de provoquer des effets, des affrontements de mémoires, redoutables, à l’intérieur des sociétés.

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