la Roumanie et la Bulgarie sont en Europe… leurs citoyens également
Comme tous les citoyens européens, les Roumains et les Bulgares peuvent circuler librement pendant trois mois dans l’Union européenne. Au-delà, à moins d’exercer un des 150 métiers qui leur sont ouverts en France, ils deviennent illégaux s’ils sont « une charge déraisonnable pour l’assistance sociale» (en français courant : s’ils ne justifient pas de ressources suffisantes)1.
A la veille de l’entrée de ces pays dans l’Union européenne, le ministre de l’intérieur d’alors, Nicolas Sarkozy, avait adressé aux préfets une circulaire sur les « modalités d’admission au séjour et d’éloignement des Roumains et des Bulgares ». Saisi de recours déposés par la Ligue des droits de l’homme, la Cimade, le Gisti d’une part, et SOS-Racisme d’autre part, le Conseil d’Etat a, le 19 mai 2008, annulé en partie cette circulaire.
Mais les autorités françaises ont trouvé le moyen de reprendre les expulsions de Roms : il suffit de les qualifier de « retours humanitaires ». Trois mille Roumains et Bulgares ont été reconduits à la frontière en 2007.