« qu’un sang impur … »
Notre hymne national, La Marseillaise, semble bien accepté par l’ensemble de la communauté française. Aucun parti ne se l’est approprié et on a pu voir et entendre les parlementaires, unanimes, l’entonner lors du congrès réuni à Versailles.
Il existe deux interprétations de la fin du refrain — “qu’un sang impur abreuve nos sillons”. L’explication qui paraît aujourd’hui encore la plus répandue considère que le sang impur désigne celui de nos ennemis. Cependant, compte tenu du sens attaché au 18e siècle au mot sang, il semble que ce soit là un contre-sens et que l’expression sang impur désignait alors tous ceux qui n’étaient pas de noble extraction. Mais comment les élèves de première année à l’école primaire d’aujourd’hui peuvent-ils comprendre cette analyse lors de l’étude de notre hymne national qui est obligatoire depuis 2005 ?
Quelle que soit la signification attribuée à cet extrait, il reste que son énoncé provoque un malaise chez certains et un redoublement des claquements de pieds d’autres participants. Ce slogan guerrier ne semble pas à sa place dans un texte qui mériterait sans doute un « lifting ».