Des motivations peut-être financières, des calculs administratifs liés aux subtilités de la politique fédérale en Belgique et, au final, un certain mépris pour l’histoire de l’Afrique, risquent de conduire à une disparition de fait des Archives africaines de Bruxelles, qui, avec un personnel limité, mais très compétent, ont réservé, depuis des années, un accueil efficace à de nombreux chercheurs belges, européens, américains et africains.
Si ces fonds sont intégrés aux Archives générales du royaume, comme il en est question, le risque est grand de voir fortement diminuer leur accessibilité. A une époque où les débats sur l’histoire coloniale restent vifs, le recours aux archives reste un garant de rigueur, de sérieux et d’approfondissement. C’est pourquoi des historiens du monde entier se sont émus de cette information et appuient l’initiative prise par leur collègue belge Léon Saur et leur collègue française Christine Deslaurier, qui, en liaison avec d’autres habitués de ce remarquable centre d’archives, diffusent le texte ci-joint.
Jean-Pierre Chrétien