
Guadeloupe : les séquelles de l’esclavage
Silence, oubli, les Guadeloupéens ont volontairement gommé de leur mémoire deux siècles d’avanies. Pourtant, des traces demeurent, dans les sensibilités, plus que dans les pierres1.
Silence, oubli, les Guadeloupéens ont volontairement gommé de leur mémoire deux siècles d’avanies. Pourtant, des traces demeurent, dans les sensibilités, plus que dans les pierres1.
On est passé de l’esclavage au non-esclavage, sans tribunal de Nuremberg, avec un système d’indemnisation réservé aux anciens maîtres.
On est passé de la glorification systématique du colonialisme à une sorte de neutre pédagogique, un non-dit.
(Patrick Chamoiseau)
Article de Marion Van Renterghem, paru dans Le Monde du 16 décembre 2005.
La bataille de Vertières est pour Haïti la fin d’une longue et sanglante guerre de libération.
Le 1er janvier 1804, après avoir écrasé l’armée française que Bonaparte avait envoyée rétablir l’esclavage, Haïti devenait le premier État noir des temps modernes.
[Première publication le 15 novembre 2005,
mise à jour le 17 novembre 2005 2 ]