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Édition du 1er au 15 novembre 2024

pour une France qui anticipe l’intégration des Rroms

L'appel du Collectif national droits de l'homme Romeurope du 11/02/2004.

ALPIL ( Action pour l’insertion sociale par le logement)

ASAV (Association pour l’accueil des voyageurs )

AVER (Association AVER de recherche et d’action sur toutes les formes de racisme)

CIMADE ( Comité intermouvements auprès des évacués)

GISTI ( Groupe d’information et de soutien avec les travailleurs immigrés)

Identité Rrom

LDH ( Ligue des droits de l’homme)

MDM ( Médecins du Monde)

MRAP ( Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)

Mouvement catholique des gens du voyage

Romani Baxt ( Destin Rrom)
Ternikano Berno ( Cercle de la jeunesse)

URAVIF ( Union régionale des associations de voyageurs d’Ile de France)

Et les Comités de soutien de Fontenay sous Bois, de Montreuil, du Nord-ouest parisien, de Saint Michel sur Orges, de Savigny- Lieusaint-Melun, du Val de Marne.

APPEL CITOYEN DU COLLECTIF

En Europe les Rroms subissent des discriminations depuis longtemps. Leur situation est particulièrement préoccupante en Roumanie, où elle a été dénoncée à plusieurs reprises tant par les Nations unies (rapport du PNUD) que par diverses ONG (rapport de septembre 2003 Médecins du Monde / Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme) : l’accès à l’emploi, l’accès aux soins, l’accès à l’école pour les enfants leur sont dans les faits refusés.

Chassés par le racisme et la misère, quelques milliers de ces Rroms ont trouvé refuge en France.
La France a le devoir d’anticiper l’intégration de ces Rroms qui dans une Europe en élargissement seront prochainement nos concitoyens.

Au lieu de cela, tout l’appareil d’État, à commencer par le ministre de l’Intérieur, est mobilisé dans des opérations systématiques et médiatisées de répression brutale contre les familles rroms. Sur ordre des préfets, des familles entières, avec femme et enfants, sont jetées à la rue. Aucun dispositif n’est prévu pour les accueillir. Leurs abris sont ensuite détruits au bulldozer avec toutes leurs affaires personnelles à l’intérieur.

Faute de pouvoir les expulser aisément, l’État et ses représentants, hélas souvent aidés par certains maires, font tout ce qui est inhumainement possible pour leur rendre toute vie impossible.

Nous n’acceptons pas que les pouvoirs publics continuent à commettre en notre nom, ces exactions !
En ne prenant pas en compte leurs situations sociale, économique et administrative, l’État français est complice du développement de pratiques mafieuses qui exploitent ces populations sans toit ni droit.

Des élus commencent à manifester leur solidarité avec les Rroms rejoignant ainsi des centaines de personnes qui leur ont apporté une aide. Nous prenons acte de cette prise de conscience.

Nous demandons :

• Que cessent immédiatement les expulsions des terrains, de squats où se sont réfugiées les familles, ainsi que les reconduites à la frontière et les charters,

• La régularisation de la situation administrative des Rroms qui en font la demande,

• La mise en place d’un plan d’insertion au niveau national et l’obtention rapide d’un titre de séjour leur permettant de travailler légalement,

• La mise en place de moyens d’urgence permettant d’accueillir les familles dans des hébergements en dur, où elles pourraient disposer d’eau, de chauffage, d’électricité, de sanitaires,

• L’accès gratuit aux soins pour tous,

• La scolarisation de tous les enfants avec une aide de l’É tat aux communes pour les fournitures scolaires, la cantine …,

• L’application de la loi, permettant la domiciliation des Rroms dans les CCAS nécessaire à l’obtention de la CMU, de l’AME ou à la scolarisation des enfants,

• L’organisation très rapide (et avant la fin de l’hiver) de tables rondes régionales réunissant les Préfets et maires concernés, les services sociaux, les représentants associatifs et les représentants des Rroms, pour mettre en place un plan global d’insertion de ces familles. C’est ainsi que pourront être résorbés les bidonvilles, dans la dignité et le respect des droits.

• L‘intervention, au plan européen, pour que cessent les discriminations et que soit défini un plan d’aides aux pays concernés,

• La lutte contre les stigmatisations par la reconnaissance de l’identité culturelle rromani en tant que partie intégrante du multiculturalisme européen.

Nous considérons que si la responsabilité de la mise en place de telles mesures incombe d’abord à l’Europe, à l’État et aux collectivités territoriales, nul n’est dispensé du devoir de solidarité.

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Pour signer cet appel citoyen, vous pouvez :

• renvoyer un exemplaire avec vos nom, prénom, fonction et coordonnées ( si vous le souhaitez) à

Identité Rrom, 7 avenue Gambetta, 94700 Maisons Alfort

• utiliser le ">courrier électronique.

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