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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024

Omar Blondin Diop, « plutôt la mort que l’esclavage »

Le 11 mai 1973, le jeune intellectuel et militant révolutionnaire sénégalais Omar Blondin Diop mourrait dans des conditions très suspectes dans la prison de Gorée où il avait été enfermé par le régime de Léopold Sédar Senghor.

Omar Blondin Diop, plutôt la mort que l’esclavage

Photo d'identité d'Omar Blondin Diop, datée de 1969. © Wikimedia Commons CC BY SA 4.0 FloGalsen
Photo d’identité d’Omar Blondin Diop, datée de 1969. © Wikimedia Commons CC BY SA 4.0 FloGalsen

Cinquante ans après, l’émission « Enquêtes africaines » de RFI diffuse une série documentaire en cinq épisodes intitulée « Omar Blondin Diop, plutôt la mort que l’esclavage ». Selon RFI, revenir sur son parcours « permet également d’éclairer certaines zones d’ombre du pouvoir du président Senghor, notamment sa proximité avec la France malgré l’indépendance. […] c’est aussi parler du Sénégal d’aujourd’hui, afin de comprendre pourquoi ce jeune intellectuel militant est en train de devenir une icône dans son pays parmi les militants panafricains ».</strong>

RFI lance ce lundi 18 septembre une nouvelle saison de son podcast « Enquêtes africaines ». Cette dernière série de cinq épisodes est intitulée « Omar Blondin Diop – Plutôt la mort que l’esclavage ». Elle raconte le parcours de ce jeune intellectuel et militant révolutionnaire sénégalais, mort en prison à 26 ans dans des circonstances troubles, il y a 50 ans, du temps du président Senghor. Aujourd’hui, sa figure ressurgit parmi les mouvements panafricains aux côtés de Patrice Lumumba ou Thomas Sankara.

Omar Blondin Diop, c’est un destin hors normes. Bref, mais intense. Né le 18 septembre 1946, il est devenu le premier Sénégalais à intégrer l’École normale supérieure de Saint-Cloud, en France. Après quoi il s’est transformé en un acteur de la révolte de Mai-68 à Paris. Mais pas seulement, il se construit également en opposition au président sénégalais de l’époque, Léopold Sédar Senghor, en qui il voit « un valet de l’impérialisme ».

Les mouvements de libération ont le vent en poupe un peu partout dans le monde. Dans ce contexte, Omar bascule dans la violence révolutionnaire. Il plie bagages pour la Syrie afin de se former à la lutte armée aux côtés des combattants palestiniens. Il tisse aussi des contacts avec les Black Panthers, alors forcément, on voit en lui un Che Guevara africain.

Mais son destin se brise brutalement. Arrêté, incarcéré dans la prison de l’île de Gorée, il y meurt le 11 mai 1973 dans des circonstances troubles. Les autorités affirment qu’il se serait pendu dans sa cellule quand ses proches, eux, dénoncent un crime d’État. RFI a enquêté sur cette mort à l’aide d’archives et de témoignages, pour certains inédits.

Au-delà de cette disparition suspecte, le parcours d’Omar Blondin Diop permet également d’éclairer certaines zones d’ombre du pouvoir du président Senghor, notamment sa proximité avec la France malgré l’indépendance. Parler de Blondin Diop, c’est aussi parler du Sénégal d’aujourd’hui, afin de comprendre pourquoi ce jeune intellectuel militant est en train de devenir une icône dans son pays parmi les militants panafricains.

  • Épisode 1 : « Une étoile filante de l’ère Senghor »
  • Épisode 2 : « Un révolutionnaire encombrant »
  • Épisode 3 : « Le point de non-retour »
  • Épisode 4 : « Omar est mort »
  • Épisode 5 : « Un mensonge d’État ? »

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Écouter tous les épisodes du podcast sur Omar Blondin Diop/rouge]

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