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Édition du 1er au 15 novembre 2024

Nouvelles demandes
de vérité
sur le 17 octobre 1961

Pour le 57e anniversaire de la manifestation des Algériens à Paris du 17 octobre 1961, des rassemblements ont eu lieu dans de plus en plus nombreuses villes de France. L'appel national largement signé pointe cette année deux faits peu relevés auparavant : l'initiative du Premier ministre d'alors, Michel Debré, dans la convocation du conseil interministériel du 5 octobre qui a décidé du couvre-feu raciste ; et le sort des centaines d'Algériens soi-disant expédiés "vers leur douar d'origine", en réalité envoyés en Algérie dans des camps de concentration où leur mortalité a été élevée. Le président de la République s'est contenté de publier un bref "tweet". La demande de vérité sur cette répression continuera à s'exprimer.
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Une reconnaissance officielle qui reste incomplète

Autant la déclaration du Président de la République, Emmanuel Macron, du 13 septembre 2018 sur l’assassinat de Maurice Audin par des militaires français et sur le système de torture organisé alors par l’armée française, qui était précise et argumentée, revêtait une grande importance historique ; autant le bref « tweet » que le président de la République s’est contenté de publier le 17 octobre 2018, s’il va bien dans le sens de la reconnaissance demandée, est resté très général et est loin d’être satisfaisant.

Qu’on en juge : 1-22.jpg

Les demandes de vérité, telles qu’elles sont exprimées dans l’appel national ci-dessous, vont bien au-delà. En particulier, concernant le niveau des responsabilités dans l’établissement de ce couvre-feu raciste et discriminatoire qui a provoqué la manifestation pacifique des Algériens, responsabilités qui dépassent le préfet de police de Paris et incombent au chef du gouvernement de l’époque, le Premier ministre, Michel Debré, hostile à l’indépendance de l’Algérie, dont tout indique qu’en vue d’empêcher l’indépendance sans partition de toute l’Algérie, négociée alors avec le FLN, il s’est lancé dans un plan de répression violente contre l’émigration algérienne et la fédération de France du FLN, en s’appuyant sur les exécutants dociles qu’étaient le ministre de l’Intérieur, Roger Frey, et le Préfet de Police, Maurice Papon. Les demandes concernent aussi la liberté d’accès aux archives ; et que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des Algériens survivants du 17 octobre 1961, envoyés en réalité dans des camps de concentration souvent mortels dans l’Algérie coloniale. Elles concernent enfin la création d’un lieu de mémoire voué à cet évènement, conformément à la résolution votée par le Sénat en octobre 2012, qu’il revient aux autorités de l’Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France de mettre en œuvre. Les associations signataires sont décidées à exiger des plus hautes autorités de l’Etat une réelle reconnaissance de cet événement et de ce qui l’a rendu possible.


L’appel national de 2018 pour la vérité et la justice

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De nombreux rassemblements dans toute la France

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Sur le Pont Vieux, à Montpellier.
Sur le Pont Vieux, à Montpellier.

Commémoration à Strasbourg du massacre des Algériens à Paris.


Cérémonie à Lille, place de la République.
Cérémonie à Lille, place de la République.

A Choisy-le-Roi, inauguration du Square du 17 octobre 1961.
A Choisy-le-Roi, inauguration du Square du 17 octobre 1961.

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