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Édition du 15 avril au 1er mai 2025

Mazal : #4 17 octobre 1961, avec Zohra, marcheuse, et l’historien Fabrice Riceputi

Le 17 octobre 1961, une manifestation pacifique rassemble des dizaines de milliers d’Algériens qui affluaient vers le centre de Paris pour protester contre un couvre-feu qui leur avait été imposé par le Préfet Papon le 5 octobre. Nous sommes alors à la fin de la guerre d’Indépendance, qui avait débuté en 1954 et allait se terminer moins de six mois plus tard avec les Accords d’Evian. L’issue du conflit n’était plus un secret pour personne.

Et pourtant, cette marche pacifique a été réprimée avec une violence inouïe : près de 11 700 Algériens ont été arrêtés, parfois torturés, et plusieurs centaines d’entre eux décèderont ou disparaîtront.

Cela constitue « la répression d’Etat la plus violente qu’eût jamais provoquée une manifestation de rue dans l’histoire contemporaine en Europe de l’Ouest, d’après les historiens Jim House et Neil MacMaster dans leur ouvrage de référence sur le 17 octobre 1961.

On ignore le nombre de personnes torturées, jetées dans la Seine, expulsées ou exécutées au cours de cette nuit et des semaines qui ont suivi, et on ne le connaîtra probablement jamais.

Ce que l’on sait, c’est que cette répression meurtrière a été tue pendant plusieurs décennies et on découvrira officiellement l’ampleur de la violence perpétrée en 1997, à l’occasion du procès qui visait Maurice Papon de crimes contre l’humanité pour sa participation à la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Pour en discuter, j’ai le plaisir de recevoir deux invités. La première a marché ce soir-là et les suivants, elle s’appelle Zohra, et nous raconte ses souvenirs. Le second s’appelle Fabrice Riceputi, il est historien, auteur de l’ouvrage « Ici on noya les Algériens » paru en 2021 aux éditions du passager clandestin.

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