« Je n’oublie pas où j’ai grandi »
Intégration, crise des banlieues, devoir de mémoire, racisme… Le footballeur international français livre sa part de vérité1.
Champion du monde (1998) et d’Europe (2000) avec l’équipe de France, vainqueur de plusieurs titres nationaux et européens avec Parme et la Juventus de Turin, Lilian Thuram, 34 ans, est l’un des rares footballeurs de haut niveau à s’exprimer librement sur des sujets brûlants. Et, malgré un emploi du temps surchargé, se fait fort de joindre le geste à la parole : il est membre du Haut Conseil à l’intégration, a participé récemment à l’action du collectif « Devoirs de mémoires » pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales et a prêté sa voix et son image à plusieurs campagnes pour le contrôle des ventes d’armes. Sans oublier ses nombreuses interventions publiques, dont la plus retentissante reste sa « passe d’armes » avec le ministre français de l’Intérieur Nicolas Sarkozy à propos des émeutes qui ont secoué les banlieues françaises en novembre dernier, au lendemain de la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois. Né en Guadeloupe, arrivé dans la métropole à l’âge de 9 ans, élevé dans une cité de la périphérie parisienne, près de Fontainebleau, Thuram n’oublie pas qui il est et où il a grandi. Et le fait savoir haut et fort sans jamais verser dans l’outrance ni le manichéisme.
- Jeune Afrique : Comprenez-vous que des gens aient pu être choqués de vous entendre réagir sur les émeutes en banlieue alors que vous n’y habitez plus et que vous avez changé de train de vie ?
Lilian Thuram : Les gens qui ont été choqués croient que je vis reclus dans ma tour d’ivoire. Effectivement, certains footballeurs gagnent de l’argent et s’enferment dans leur petit monde. Mais ça n’est pas mon cas. J’ai des copains qui habitent dans la banlieue, de la famille aussi. Ce n’est pas parce que je gagne beaucoup d’argent que je suis coupé des réalités. Surtout, je n’oublie pas où j’ai grandi.
- Vous avez participé à l’action du collectif « Devoirs de mémoires » pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales. Votre engagement vise-t-il à les mobiliser contre Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2007 ?
Ou bien je m’exprime mal, ou bien les gens entendent ce qu’ils veulent entendre. Il faut que les choses soient claires : je n’ai rien contre Nicolas Sarkozy. J’ai simplement dit qu’un ministre ne pouvait pas se comporter comme il l’a fait. Ce n’était pas responsable. Ses propos ont envenimé la situation et réveillé un racisme latent. Voilà ce que j’ai dit. Je ne me serais pas permis de donner mon avis sur ce sujet si ça ne me touchait pas. Quant aux jeunes, je leur ai juste dit : « Vous vous plaignez ? D’accord ! Mais n’oubliez pas que vous pouvez faire entendre votre voix et faire changer les choses. En votant, vous montrez votre force. » Mais je ne suis pas là pour donner des consignes de vote. Chacun vote pour qui il veut.
- Qu’avez-vous dit à Nicolas Sarkozy quand il vous a invité Place Beauvau, fin décembre ?
On a discuté. Je lui ai dit que la loi interdisant aux jeunes de se réunir dans les cages d’escalier me faisait sourire. En fait, quand j’étais plus jeune, je révisais mes cours dans les cages d’escalier avec celle qui est devenue ma femme. À Noël, une fois, on m’a offert un baby-foot. La maison ne pouvant accueillir tout le monde, on organisait des tournois avec mes copains dans la cage d’escalier. Je crois que le vrai problème est que la plupart des gens se côtoient sans se connaître. Et si on ne partage pas ces différents vécus, il est difficile de se comprendre. J’ai demandé à Nicolas Sarkozy pourquoi les jeunes traînent dans les villes. Il n’en avait pas la moindre idée. Je lui ai dit que moi aussi, quand j’étais plus jeune, j’allais avec des copains à Fontainebleau, la ville la plus proche, et que nous marchions dans les rues des heures et des heures. Pourquoi ? Simplement parce qu’on n’avait pas d’argent pour aller au café. Ceux qui avaient un peu de sous allaient s’asseoir au bar. Mais que faire quand on n’a pas d’argent ? Je pense que Nicolas Sarkozy ne prend pas le temps de comprendre la situation dans ces quartiers.
- Vous avez vécu dans une cité près de Fontainebleau. L’habitat des banlieues est souvent montré du doigt comme un facteur d’exclusion. Croyez-vous qu’il faille tout détruire et reconstruire différemment ?
Je ne suis pas persuadé qu’il faille détruire. Il faut juste détruire si c’est insalubre. La vraie question n’est pas là. Si demain vous remplacez toute la population des cités par des habitants de Neuilly, il n’y aura plus de tensions. C’est le fait que les gens n’ont pas de travail qui crée des problèmes.
- Le problème est donc social…
Oui, c’est d’abord un problème social. Quand vous pensez que 40 % des jeunes de banlieue sont sans emploi… C’est là que le bât blesse.
- Vous faites partie du Haut Conseil à l’intégration. Que préconisez-vous pour éviter que la situation dérape de nouveau dans les banlieues ?
Je pense qu’il faut lutter contre la précarité. Les gens mélangent tout. Ils disent que les problèmes viennent du fait que les habitants des banlieues sont des étrangers, avec des modes de vie différents. Quand j’étais jeune, j’entendais les mêmes choses. Certaines personnes disaient de nous que nous étions pauvres, que nous ne payions ni le loyer ni l’électricité. Quand je venais bien habillé à l’école, des mauvaises langues disaient que je dépouillais des gens dans le métro pour pouvoir m’habiller ainsi.
- Faut-il plus de mixité sociale dans ces quartiers ?
Oui, il faut respecter les quotas de 20 % de logements sociaux pour retrouver la mixité à l’école. Il y a des préjugés très forts et négatifs sur les habitants des banlieues. Parfois, ils ne sont même pas considérés comme Français.
- Comment lutter contre ces préjugés ?
En favorisant l’éducation.
- Que pensez-vous de la suppression de l’article de loi sur le bilan positif de la colonisation ?
C’est une bonne chose. Ce qui est grave, c’est qu’on ait essayé de le faire passer. On ne peut pas raconter n’importe quoi. Il faut enseigner aux enfants ce qui s’est réellement passé.
- C’est-à-dire aussi bien le rôle positif que négatif…
Il faudrait qu’on m’explique ce qu’a été le rôle positif. Pour moi, la colonisation, ce sont des peuples, qui, se sentant supérieurs à d’autres peuples, se sont arrogé le droit de conquérir des territoires pour en piller les ressources au nom d’intérêts économiques.
- Et la « mission civilisatrice » de la colonisation ?
C’est un gros mensonge. À chaque fois que l’on veut faire admettre quelque chose de mauvais, on doit le « maquiller ». Regardez ce qui se passe en Irak. Les Américains n’y sont pas allés pour installer la démocratie mais pour faire main basse sur le pétrole. Idem avec l’esclavage.
- Justement, une journée de commémoration de l’esclavage a été instaurée en France.
Tant mieux. Cela prouve que l’esclavage entre dans une mémoire partagée. On a toujours insisté sur le rôle de la France abolitionniste. C’est-à-dire qu’on n’a jamais vraiment réfléchi à ce qu’était l’esclavage.
- Est-ce que cela signifie que la France doit faire repentance ?
Non. Il ne s’agit pas d’une repentance, mais d’une réflexion sur notre histoire commune pour dépasser les clivages. Si les uns restent dans une posture de victimes et les autres disent « cette histoire d’esclavage est vieille comme le monde », on ne s’en sortira pas. Le problème, c’est qu’en France on a la nostalgie de la grandeur de l’Empire. Par cette nostalgie, on cautionne tout ce qui a été fait. Or cet Empire s’est bâti sur l’agression des autres peuples. Cautionner ça, c’est admettre une hiérarchie entre les hommes.
- Que pensez-vous de la question noire ? La France a-t-elle un problème avec les personnes originaires des Antilles ou d’Afrique subsaharienne ?
La question dépasse largement les frontières françaises. Il faut que les gens comprennent ce qu’est le racisme anti-noir. Dans le foot, par exemple, le racisme touche pratiquement toujours des joueurs noirs. Un peu partout dans le monde, les Noirs sont dévalorisés.
- Pourquoi ?
L’histoire de la population noire est marquée par l’esclavage et la colonisation. Qu’on le veuille ou non, le Noir est « enfermé » dans cette histoire qui le présente comme un sous-homme. Résultat logique : il s’est créé dans l’imaginaire des gens une vision négative du Noir. Pourquoi y a-t-il tant de préjugés racistes autour du Noir ? Quand j’étais plus jeune, j’avais souvent l’impression qu’être noir était une tare. Ou alors, j’entendais dire que les Noirs sont gentils, joviaux, sympathiques… On enferme ces gens dans des clichés ! Et en plus, vu l’état actuel du continent africain, ça fait tout un ensemble.
- Vous voulez dire que l’actualité africaine rejaillit sur la conception qu’on se fait des Noirs en France ?
Oui, cela joue. C’est un tout. Si demain l’Afrique devient un continent où le niveau de vie est élevé, le racisme diminuera. C’est évident !
- Est-ce que vous pensez que le Conseil représentatif des associations noires [Cran] est légitime ? N’est-ce pas du communautarisme ?
Qu’est-ce que le communautarisme ? Une « certaine » France peut elle-même faire du communautarisme en n’intégrant pas le plus petit nombre. La notion de communautarisme est ambiguë. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ce mot a toujours une connotation négative. Ce n’est pas parce que des personnes se rassemblent pour engager une réflexion sur leur condition que c’est négatif. C’est le contraire qui serait grave. Et puis si les Noirs n’essayent pas de casser leur image dégradante, personne ne le fera à leur place.
- Êtes-vous favorable à la discrimination positive ?
Je me suis longtemps posé la question. Aujourd’hui, je pense que ce n’est pas une bonne chose. Dire aux personnes qui se sentent exclues : « vous allez participer au tout dans la limite des quotas », c’est encore une restriction. En outre, attribuer des postes sur d’autres critères que la compétence peut avoir des effets pervers. Imaginons que dix postes soient réservés à telle catégorie de la population ; si, parmi la population ciblée, cinq candidats seulement sont bons, va-t-on embaucher cinq postulants médiocres pour remplir les quotas ? Les quotas sont là pour calmer les gens qui réclament plus de droits. On leur dira : « Maintenant, vous vous la fermez, vous arrêtez de revendiquer des choses parce que les quotas sont remplis. Vous n’avez plus rien à demander. » C’est un peu bizarre, et ça n’est pas une solution.
- Vous insistez sur la responsabilité des politiques. Les footballeurs doivent-ils aussi donner l’exemple ?
Oui, absolument. À partir du moment où pas mal de jeunes s’identifient à nous, qu’on le veuille ou non, il est préférable que l’on fasse passer des messages positifs. Le comportement sur le terrain doit être exemplaire.2
- Êtes-vous tenté par le militantisme associatif ou la politique ?
Je voudrais surtout contribuer à éduquer les plus jeunes pour qu’ils ne se sentent plus des victimes de l’Histoire. J’aimerais aussi pouvoir faire mieux connaître l’histoire de la communauté noire parce que c’est le meilleur moyen de lutter contre le racisme. Aujourd’hui, l’histoire des Noirs est liée à l’esclavage. Et si demain, elle était liée avant tout à l’Égypte, mère de toutes les civilisations ? Beaucoup de gens ignorent que l’Égypte pharaonique était noire.
Propos recueillis par Cyrielle Le Moigne
Thuram: Sarkozy joue sur l’ignorance et crée l’insécurité
PARIS (AFP) 3 –
Nicolas Sarkozy «joue sur (l’) ignorance et ne prend pas beaucoup de risques. On fait tout reposer sur l’insécurité, donc il faut prouver qu’il y a une insécurité, donc on la crée!», déclare Lilian Thuram, membre du Haut Conseil à l’intégration (HCI), interrogé sur son entrevue en tête à tête avec M. Sarkozy le 25 novembre, après la crise des banlieues.
«C’est tellement facile ces discours populistes et démagogues, de parler de personnes dont la plupart des gens ne savent rien. Vous les connaissez, vous, ces supposés « glandeurs », « voyous », qui profitent des allocations familiales? Non, bien sûr», poursuit le footballeur. «On met le feu aux poudres, on arrive comme un sauveur et on a tout gagné! Si on est capable de faire ça, on est capable de quoi pour arriver à ses fins? Moi, je ne pense pas que tous les moyens sont bons pour gagner, ni dans le foot, ni en politique», dit Thuram. A une question sur l’impression qu’il a retirée de son entrevue avec le ministre, Thuram répond: «Ce qui m’a marqué, c’est son assurance. L’assurance de quelqu’un qui ne doute pas. Voilà, cette absence de doutes. Moi, je pense que le doute est fondamental pour avancer. Il vous permet une réflexion sur vous-même, une remise en question qui, elle-même, vous permet d’avancer». Le 8 novembre, après plusieurs nuits d’émeutes dans les banlieues françaises, Lilian Thuram avait expliqué avoir été « énervé » par les propos de Nicolas Sarkozy sur les « racailles » et la nécessité de nettoyer les cités « au Kärcher ». Il avait ensuite été reçu par le ministre: «Nicolas Sarkozy m’avait « convoqué », alors j’ai voulu savoir», dit simplement Thuram pour expliquer sa présence au ministère de l’Intérieur ce 25 novembre 2005.
Lilian Thuram : « Ouvrez les ghettos ! »
- En novembre 2005, les émeutes dans les banlieues vous ont fait réagir. Aujourd’hui, ce sont les étudiants qui expriment leur colère. Comprenez-vous ce mouvement ?
Jeunes de banlieues défavorisées et étudiants mieux insérés socialement ont un point commun : ils veulent un avenir. Malheureusement, ce qu’on leur propose, c’est la précarité.
- Dans les banlieues, les jeunes dénoncent le racisme. Les élites françaises sont-elles responsables d’une radicalisation de la société ?
Les mots ont un sens. Lorsqu’un philosophe respectable comme Alain Finkielkraut déclare que l’équipe de France de football fait rigoler toute l’Europe parce que, aujourd’hui, elle est « black, black, black », cela signifie-t-il que les Noirs ne sont donc pas français ? Si vous êtes d’origine russe, italienne ou polonaise, vous êtes un Français parfaitement intégré. Mais moi qui suis antillais et français depuis une éternité, est-ce que je reste un non-Français à cause de la couleur de ma peau ?
Oui, les mots ont un sens, et Nicolas Sarkozy, lorsqu’il emploie certains termes, porte une responsabilité dans la crispation de notre société. Comme si certaines idées clairement identifiées à l’extrême droite il y a quelques années avaient été récupérées et devenaient aujourd’hui « normales »…
Lorsque Jean-Marie Le Pen est arrivé au deuxième tour de l’élection présidentielle, on m’a appris la nouvelle par téléphone de Guadeloupe. J’ai cru à une mauvaise blague. Le lendemain, mes coéquipiers de la Juventus Turin se sont moqués de la France, pays des droits de l’homme ! Ce jour-là, j’ai eu honte…
- L’état actuel de la société française vous inquiète ?
Oui, car j’ai le sentiment qu’elle s’américanise, dans le mauvais sens du terme. Les ghettos se forment, les riches vivent d’un côté, les pauvres entre eux, les communautés se replient sur elles. Il faut savoir quelle France on veut dans l’avenir : un pays au sein duquel l’identité nationale est partagée par toutes les couches sociales, ou un pays divisé et miné par les intérêts communautaires. Je trouve que l’on entend un peu trop le terme de minorités, et j’aimerais qu’il disparaisse du vocabulaire des politiques ! Tout le monde devrait avoir la même visibilité dans cette société et les mêmes droits. Mais pour que les gens s’identifient à ce pays, il faut agir, éduquer, ouvrir les ghettos. On n’en prend pas le chemin…
- Lorsque vous étiez enfant, dans votre cité, près de Fontainebleau, la situation n’était-elle pas déjà bloquée ?
Il existait un mélange social au sein de la cité qui semble avoir disparu. De ce point de vue, la situation s’est nettement dégradée depuis une quinzaine d’années. Au lieu de favoriser cette ghettoïsation, les responsables devraient tout mettre en oeuvre pour tisser des liens entre Français, quelles que soient leurs origines.
- Les politiques sont coupables, car leurs discours prônent la séparation et favorisent le communautarisme. Chacun dans son coin, voilà la réalité.
Trouvez-vous normal que l’on ait besoin de voter une loi afin que certaines catégories de citoyens français aient accès à une visibilité médiatique ? On ne doit pas mettre un Noir à la télévision pour séduire ou calmer les Noirs de ce pays, mais tout simplement parce que la France d’aujourd’hui, dans sa diversité, est aussi noire !
- Comment faire évoluer les mentalités ?
Par l’éducation. Il faut mettre de gros moyens matériels et humains pour éduquer toutes les couches sociales de ce pays. A long terme, l’éducation est plus efficace qu’une loi votée dans la précipitation. Encore une fois, quelle France veut-on ? Les responsables politiques n’ont pas de vision à long terme, ils naviguent à vue. Il faut briser l’équation immigration égale danger.
Qui a permis à la France de se sortir de deux guerres mondiales, puis de se reconstruire ? L’immigration noire, maghrébine, italienne, portugaise ou polonaise est source de richesses pour ce pays. Il faut combattre le racisme latent que les discours de certaines personnalités ont hélas tendance à réveiller ! Lorsqu’un membre de l’Académie française parle de polygamie, cette personne a-t-elle conscience d’envoyer un message extrêmement négatif, qui ne fait que conforter le racisme ambiant ? Lorsqu’Alain Finkielkraut explique que le problème des banlieues est avant tout un problème ethnique et religieux, il ne fait que réveiller lui aussi le racisme latent qui existe depuis toujours dans la société française. […]
Propos recueillis par Alain Constant
- Référence : http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN05036liliaidnarg0#.
- Ici l’interview abordait le domaine sportif :
- Quelles sont les chances de l’équipe de France à la Coupe du monde en Allemagne ?
C’est difficile à dire parce que cela ne fait pas très longtemps que je suis de retour dans l’équipe. Mais je crois que la France a de grands joueurs. Il va falloir trouver une meilleure cohésion parce que cela ne fait pas très longtemps que nous jouons ensemble. Quant à nos chances… c’est difficile à dire.
- Y a-t-il des absents africains que vous regretterez ?
Oui ! Le Cameroun et le Sénégal. Le Nigeria aussi. Ce sont quand même les trois meilleures équipes du continent, et elles ne seront pas au rendez-vous. C’est assez bizarre. J’espère que les équipes africaines qualifiées seront à la hauteur.
- Savez-vous de quoi sera fait l’après-foot ?
Franchement, je ne sais pas encore. J’espère que j’aurai le courage de ne pas continuer dans le foot.
- Le courage ?
Oui. Le foot, c’est ce que je connais le mieux. Il serait donc plus facile pour moi de rester dans le milieu. C’est pour ça que je parle de courage.
- Source : une dépêche AFP reprise par Yahoo! – vendredi 24 février 2006 à 20h58.