Communiqué
Perpignan le 6 décembre 2007
Perpignan a été samedi 24 Novembre le cadre d’un moment fort de notre mobilisation contre les actions de réhabilitation d’un certain « esprit colonial » par la Mairie de Perpignan.
La participation à notre rassemblement au pied du Castillet de la présidente nationale de l’Association « Harkis et Droits de l’Homme », du Secrétaire général national du MRAP, du Président d’Honneur national de la Ligue des Droits de l’Homme, d’un porte-parole du PCF, d’anciens appelés et rapatriés venus d’autres départements de la région, et la présence de nombreux sympathisants locaux, nous ont permis de réaffirmer notre condamnation du caractère sélectif des noms des personnes disparues, choisis pour être gravés sur la stèle commémorative du mur du Couvent Ste Claire.
Nous reconnaissons bien sûr le droit des familles de disparus pendant la guerre d’Algérie d’avoir un lieu de recueillement pour se souvenir : mais de quels disparus s’agit-il ? La réponse des concepteurs de ce mur est claire : exclusivement des victimes attribuées au seul FLN, dont des membres de l’OAS. Qu’attendre d’autres de personnes qui assimilent les factieux de l’OAS à des « résistants, comme pendant la guerre de 40 » ?
Notre Collectif réclame des pouvoirs publics qu’ils honorent TOUTES les victimes de cette sombre période : c’est ainsi et seulement ainsi que l’apaisement pourra se faire en ce début de 21ème siècle, 50 ans plus tard.
Le Collectif continuera également ses actions pour qu’un véritable comité scientifique soit mis en place autour du projet d’un centre de documentation, qui ne soit pas conçu – comme le mur – au seul bénéfice des thèses partisanes du Cercle algérianiste. L’ouverture de ce Centre-musée est prévue et budgétisée par la Mairie de Perpignan pour 2009 ou 2010, et nous resterons déterminés pour que de nouvelles erreurs, graves au regard de l’Histoire comme de la réconciliation entre les peuples, ne soient pas réitérées.