Les convois de 1848 et des années suivantes, organisés par la II-ème République, sont les plus emblématiques de la colonisation organisée.
« Dans le but de remédier à la crise économique, mais surtout pour éloigner de la capitale les ouvriers en chômage que l’on considère comme une menace pour l’ordre public, l’Assemblée nationale vote, le 19 septembre 1848, un crédit de cinquante millions destiné à “l’établissement de colonies agricoles dans les provinces de l’Algérie et aux travaux d’utilité publique destinés à en assurer la prospérité”.
La loi du 23 septembre offre, en Afrique, à 12 000 Français, des lot gratuits de deux à douze hectares. Le général Cavaignac, qui a servi en Algérie, celui-là même qui a si impitoyablement réprimé notre révolution, fait miroiter le mirage devant nos yeux crédules. “Vous trouverez un climat sain, des plaines immenses et fertiles, un sol vierge où il ne tiendra qu’à vous de récolter la fortune et le bonheur.” » 1