mise à jour le 30 décembre 2018
Intervention de Philippe Vitale, président de la commission qui a remis, le 10 avril 2018, à la ministre des Outre-mer, le rapport sur « la transplantation des mineurs de La Réunion en France hexagonale ».
au Journal télévisé 12/13 Limousin de France 3, du 19 décembre 2018.
Ce rapport faisait suite au vote par l’Assemblée nationale, le 18 février 2014, d’une résolution reconnaissant que, dans le sort de ces enfants, « l’État a manqué à sa responsabilité morale ». La création de cette commission a été due à la ministre des Outre-Mer entre avril 2014 et août 2016, George Pau-Langevin.
Une clinique du colonial : panser les après-coups
Les enfants réunionnais transplantés en métropole
Un article de Marion Feldman et Malika Mansouri, Le Coq-héron 2018/3 (n° 234), p. 26-34. Source
Une étude auprès de treize ex-mineurs réunionnais transplantés de 1962 à 1984 a été faite par Marion Feldman, professeure de psychopathologie psychanalytique à l’université de Nanterre1, dont rend compte un article écrit avec Malika Mansouri, maître de conférences en psychopathologie clinique à l’université Paris-Descartes. Nous rendons compte de leur article qui nous a été transmis par la FEDD, Fédération des enfants déracinés des DROM (Départements et Régions d’outre-mer). Il vient compléter le rapport final des experts de la commission nationale, remis à la ministre des Outre-mer en avril 2018, dont nous avons déjà rendu compte.
Leur réflexion fait appel à la psychanalyse, comme celle de la psychanalyste algérienne Karima Lazali dans son livre, Le trauma colonial, auquel notre site a fait écho. Comme ce livre important, cet article se situe dans la filiation des travaux pionniers de Frantz Fanon.
Michel Debré, élu député de la Réunion en 1962 après avoir été en désaccord avec l’indépendance de l’Algérie, a mis en œuvre une politique dont le but était de maintenir la situation coloniale dans ce territoire. Il a organisé, entre 1963 et 1984, le transfert forcé en métropole de plus de 2 000 enfants réunionnais âgés de 2 à 17 ans. L’île avait depuis 1946 le statut de département français, mais était une société post-esclavagiste profondément inégalitaire dont la croissance démographique était combattue par ses gouvernants sans véritable effort pour promouvoir l’égalité et le développement économique.
Dans un contexte où l’État a organisé officiellement l’émigration vers la métropole de quelque 75 000 Réunionnais par l’intermédiaire du Bumidom (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer), 2 015 enfants ont été transférés. Avec l’appui l’Assistance publique jusqu’en 1964, puis de la DDASS (Direction départementale des affaires sociales et sanitaires), deux institutions dont la vocation est la protection de l’enfance. Des assistantes sociales ont parcouru l’île, à la recherche de familles fragilisées par la précarité dans le but de transférer ainsi leurs enfants. Leurs pressions sur les parents, souvent illettrés, ont amené ceux-ci à signer des autorisations pour lesquelles il leur était expliqué que leur départ était temporaire et que c’était pour leur bien, pour faire des études et acquérir une formation, alors que les documents signés conduisaient à une séparation définitive d’avec eux et que les entretiens réalisés avec ces personnes montrent que leur sort a été bien différent de ces promesses. Une ordonnance du 15 octobre 1960 stipulait la clôture de toute revendication ; quiconque faisant état d’une protestation pouvant être soumis à des peines de prison ou à l’exclusion du territoire. Dès lors, ces enfants n’ont jamais revu famille ni leur île et sont devenus des pupilles d’État en métropole, mais sans véritable soutien de sa part2.
Malgré la mise en cause de cette pratique par le Parti communiste réunionnais qui a accusé Michel Debré de cette politique de migration forcée, celle-ci resta longtemps « silenciée »3. Il faudra attendre le 18 février 2014 pour que l’Assemblée nationale adopte une résolution dans laquelle elle a affirmé que l’État a manqué à sa responsabilité morale envers ces enfants et demandé que la connaissance historique de cette affaire soit approfondie et diffusée. Une commission a été mise en place en février 2016, composée d’un sociologue, d’un historien et d’un géographe, et un rapport d’expertise a été rendu le 10 avril 2018. Ce groupe d’experts n’incluait pas de psychologue.
D’où l’importance de la recherche complémentaire menée pour évaluer les répercussions psychologiques de ce vécu sur les personnes qui ont subi cette transplantation forcée, dont l’article de Marion Feldman et Malika Mansouri rend compte. Treize entretiens ont été menés par Marion Feldman auprès de personnes ayant été transférées en métropole entre l’âge de 2 ans et demi et 16 ans. Ces rencontres ont été rendues possibles par le biais de la FEDD, Fédération des enfants déracinés des drom (départements et régions d’outremer).
Dans leur article, Marion Feldman et Malika Mansouri ont choisi d’analyser les récits de sujets arrivés adolescents en métropole, entre 12 et 16 ans, jugés alors trop âgés pour être adoptables. Arrivées adolescentes dans la Creuse, ces personnes y vivent encore aujourd’hui. Elles ont toutes conservé un souvenir de leur vie à La Réunion avant leur départ et des conditions dans lesquelles elles ont quitté leurs familles, une séparation qu’elles ont vécu comme un arrachement. Deux cas paradigmatiques sont décrits dans l’article : ceux d’un homme et d’une femme, nés en 1952 et 1953, et arrivés en métropole en 1966 et 1969. Pour des raisons de déontologie, les prénoms ont été modifiés. Les extraits ci-dessous des descriptions faites par les auteures de ces deux cas emblématiques donnent une idée du calvaire imposé à ces personnes.
Violette est née en 1952. Elle se souvient qu’elle était en train de jouer dans la rue avec son frère quand une femme, au volant d’une 2 cv, s’est arrêtée pour leur offrir des bonbons. Elle les a fait monter dans sa voiture. Violette a 12 ans. Tous deux seront emmenés dans un foyer de Saint-Denis, où ils seront ensuite séparés sans que rien ne leur soit dit. Ils se reverront trois ans plus tard en métropole. Violette est accueillie dans un foyer de religieuses. Elle raconte avoir été abusée sexuellement après l’avoir été auparavant à plusieurs reprises par le compagnon de sa mère. Sa mère était peu présente à la maison. Elle a eu six enfants avec quatre hommes différents. L’autre souvenir de La Réunion est le soin que lui apportait son demi-frère aîné, âgé de 14 ans. C’est lui qui leur préparait les repas.
En 1969, Violette arrive en métropole, d’abord au foyer de Guéret pour quelques jours, puis chez la personne qui avait accueilli son frère trois ans auparavant. Cette femme est veuve, elle est particulièrement sévère et autoritaire. Dès son arrivée, Violette est envoyée à l’usine pour travailler, mais ne perçoit aucun salaire, et de retour le soir, elle est employée comme « bonne à tout faire ». Son seul réconfort est de retrouver son petit frère. Alors qu’elle se rend un soir à une fête foraine avec des collègues, elle rencontre un homme qui deviendra son mari. Dès lors, elle est mise à la porte et se retrouve à la rue. Elle part vivre quelque temps chez son futur mari, mais elle est méprisée par sa belle-mère car considérée comme une « assistée ». Ses années de mariage sont douloureuses : son mari est violent, alcoolique ; il la rend dépendante de lui à tous niveaux. Elle a des difficultés à occuper sa place de mère, car celle-ci lui est volée par sa belle-mère. Elle travaille, malgré tout, en s’occupant d’enfants à son domicile.
Elle fait des rencontres qui lui permettent, notamment, d’entreprendre une démarche pour retrouver sa famille à La Réunion. Elle trouve également le courage de divorcer, une fois que ses enfants ont grandi et quitté le domicile. C’est en 1999 qu’elle retourne à La Réunion pour la première fois, pleine d’appréhensions et d’émotions. Elle y retrouve son demi-frère, qui a vainement cherché à prendre de ses nouvelles. Puis elle rencontre son père. Par la suite, ce dernier effectue des démarches pour la reconnaître comme sa fille, qui déplaisent fortement au reste de la famille vivant à La Réunion. Elle découvre ses origines créoles, « p’tit blanc des O, p’tit yab »4. À la mort de son père, Violette hérite en partie de quelques biens. Elle doit néanmoins prendre quelques dispositions pour les obtenir véritablement.
Violette raconte avoir beaucoup souffert et tenté de se suicider à plusieurs reprises. Elle a connu une période de dépression qui l’a conduite à séjourner en hôpital psychiatrique. Depuis plusieurs années, elle souffre d’acouphènes. Aujourd’hui, elle continue à travailler en s’occupant notamment de personnes âgées. […]
Henri est né en 1953 de « père inconnu ». Il se souvient que sa mère était souvent malade. À l’âge de 5 ans, Henri et son frère âgé de 6 ans sont « enlevés » pour être placés, durant une semaine, à la pouponnière de Saint-Denis. Henri est ensuite conduit au foyer de La Plaine des Cafres, et enfin, chez une nourrice où son frère se trouve également. En 1965, il apprend par la nourrice que sa mère vient de décéder. On ne lui propose pas de se rendre à son enterrement. La même année, le placement chez la nourrice prend fin — « ma nourrice n’en pouvait plus ». Lui et son frère sont placés dans un foyer à Saint-Denis. Il se souvient qu’on le faisait dormir avec les cochons car il était énurésique. Il dit ne pas comprendre l’attitude des surveillants-éducateurs à son égard, et parle de la souffrance endurée dans les foyers de La Réunion.
L’année suivante, après « avoir fait des cartes d’identité », il part en métropole : « Allez, hop, vous préparez vos valises, et vous allez partir en métropole, comme ça, vous aurez un métier noble et vous ferez ce que vous voudrez. » Henri arrive à Guéret en octobre 1966, après être passé par Paris, où « ils ont fait le tri de tous les gamins ». Après trois semaines au foyer de Guéret, « le 22 novembre, j’ai été placé dans une ferme noble ». Malgré sa demande, il ne peut poursuivre sa scolarité. Il est placé dans une ferme où il est traité comme un « esclave », dit-il. Il dort sur le tas de grains dans le grenier, se lave dans une cuvette et un sceau à l’extérieur de la maison, « été comme hiver ». « Je travaillais sept jours sur sept, de 6 heures du matin jusqu’à 22 heures, sans repos, sans rien. Ces gens-là étaient payés pour nous exploiter […] j’étais battu tous les jours. » Il doit porter des sacs de plus de 50 kg, et il est frappé s’il n’y arrive pas. « J’étais un esclave à la ferme. »
Lorsque l’assistante sociale vient lui rendre visite, il est menacé par le fermier s’il révèle la façon dont il est véritablement traité. Il est ensuite orienté vers une école agricole une fois par semaine, et est considéré comme « illettré ». Dans son dossier, Henri a lu que son niveau intellectuel est estimé équivalent à celui d’un enfant de 9-10 ans.
Depuis qu’il est enfant, Henri sait ce qu’il veut étudier : « le dessin industriel ». En métropole, il tente à plusieurs reprises de se faire entendre par les services de la DDASS, mais rien n’y fait. Après trois ans passés dans cette ferme, il demande à faire de la mécanique. Il est alors placé dans un garage. Là, il est encore mal considéré : « esclave à nouveau ». Il est le garçon à tout faire : « Je balayais la piste, je servais l’essence, je ponçais les voitures, j’en avais les doigts qui saignaient. » Il essaye de fuguer à deux reprises et à la troisième tentative, au bout de sept mois, Henri réussit à rejoindre le foyer de Guéret pour se plaindre au directeur. Il y reste quelque temps. Puis il trouve une place dans une entreprise de tuilerie et il est logé dans une famille qui le « considère comme leur fils ». Il reste sept ou huit mois seulement dans cet emploi, la DDASS décide de l’orienter vers la maçonnerie, malgré ses demandes réitérées d’étudier le dessin industriel.
Après avoir obtenu un cap, il revient à Guéret, mais le directeur du foyer a changé et le nouveau responsable refuse de l’accueillir et de l’aider. Il a alors 19 ans. Il trouve des emplois dans d’autres lieux jusqu’à sa majorité. À 21 ans, il récupère son livret d’épargne, mais il s’étonne du faible montant disponible, alors qu’une partie de son salaire perçu, dès l’âge de 13 ans, était censée être versée sur ce livret à chaque fin de mois5 : « Ils [les responsables de la DDASS] se sont servis en plus de notre argent. » Henri garde encore aujourd’hui de bonnes relations avec le couple chez qui il est resté quelques mois. […]
Pour Marion Feldman et Malika Mansouri, ces personnes ont subi des traumatismes cumulatifs tout au long de leur parcours de vie, qui ont été transmis à leur descendance.
Aux traumatismes relationnels précoces se sont ajoutés ceux liés aux violences vécues dans les pouponnières et les foyers à La Réunion. Violette a été abusée sexuellement, Henri dormait avec les cochons… À l’époque, l’énurésie était considérée comme une « tare mentale »6, or on sait aujourd’hui qu’elle est la manifestation d’un trouble de l’attachement. Ces violences s’inscrivaient également dans un contexte de séparation brutale, où aucun mot n’était posé sur le fait que ces enfants ne verraient plus leur mère. Le départ vers la métropole s’est effectué sous l’égide du mensonge.
On leur a promis qu’ils y feraient des études et qu’ils reviendraient passer des vacances sur leur île. Et puis les violences multiples, les maltraitances, l’interdit d’étudier, ont pris le relais des premières maltraitances. Aucune parole sur ces multiples séparations brutales, violentes n’a été posée. Il a été question de ruptures familiales, géographiques, culturelles, qui ont laissé des traces indélébiles chez ces enfants devenus adultes. Ces enfants ont été exposés à des ruptures des liens de filiation et d’affiliation7.
À leur arrivée en métropole, ces adolescents sont placés en nourrice, en foyer, ou encore chez des paysans à la campagne. Les filles sont pour la plupart abusées, violées, car elles se retrouvent seules et sans protection. Certains garçons sont considérés comme de la main-d’oeuvre, dès leur plus jeune âge : Henri doit travailler « comme un esclave » alors qu’il a 13 ans. Les femmes se marient avec des hommes violents, souvent sous l’emprise de l’alcool, issus de familles creusoises pour la plupart racistes. L’histoire de leurs parents, soumis par le colonial, se répète.
Les récits recueillis montrent ainsi les impacts individuel et familial de ces brutalités psychiques et physiques, qui subsistent de façon ardente aujourd’hui, en l’absence de reconnaissance politique et juridique de leur vécu, celui d’avoir été utilisés pour servir un projet politique. Les tentatives de suicide, les séjours en psychiatrie, les angoisses, le mal-être sont présents dans chacun des récits. Par ailleurs, les répercussions de ces traumas sur la descendance sont massives et nous percevons le « re-jeu » de leurs histoires chez leurs enfants : certains sont placés à l’Aide sociale à l’enfance, les adolescences sont chaotiques, la violence, l’alcool, la maladie sont présents. Enfin, les retrouvailles avec la famille restée à La Réunion s’avèrent particulièrement difficiles8. Honte et culpabilité continuent à œuvrer. Des familles ne souhaitent pas parler. À La Réunion, l’histoire est également « silenciée ».
Des traumatismes comme des après-coups de ceux vécus
par leurs ascendants
[…] Les familles dont sont issus ces enfants sont ébranlées par des histoires complexes, dues à un héritage chaotique. La violence, l’alcool, l’instabilité affective, professionnelle, la précarité, sont des manifestations de traumatismes générationnels et transgénérationnels non transformés. Nous pouvons alors nous questionner sur ce que ces enfants et adolescents arrivés en métropole ont vécu ou revécu de ce que leurs parents vivaient à La Réunion, ou/et de ce que leurs ascendants ont enduré, en termes d’expériences violentes liées à la colonisation et à l’esclavage. Ainsi, il semble s’être rejoué dans les campagnes de la métropole ce que la plupart de leurs parents ont vécu à La Réunion.
En voulant extirper ces enfants de la violence familiale, la plupart d’entre eux se sont retrouvés exposés à d’autres violences extrêmes, aussi fortes que celles de leurs parents, et sûrement de leurs ascendants. Avec l’intention de les protéger de leurs familles pathogènes et de servir un projet politique, on a exposé ces enfants9, qui ont alors vécu/subi un abus de filiation8 dont on peut percevoir aisément les effets d’un colonial dans l’après-coup, avec un héritage pétri d’éléments enkystés. Pour ces enfants, il s’agit d’une « double peine ». Ils sont victimes d’un « double déni » : leur héritage familial est constitué d’humiliations déniées par le politique, humiliations qu’ils ont à nouveau vécues dans la réalité, et déniées encore aujourd’hui. Rappelons l’analyse critique de Frantz Fanon face à l’école culturaliste d’Alger, questionnant notamment les conséquences psychologiques individuelles délétères d’une situation de domination, telle qu’elle a été notamment à l’œuvre durant la colonisation10. En effet, en 1952, Fanon parle d’aliénation du colonisé11. Ces enfants et adolescents conduits en métropole ont été aliénés, réprimés. […] »
Gilles Manceron
Un « enfant volé de la France », est à la recherche de sa famille réunionnaise.
Voir l’article et la vidéo publiés le 28 décembre 2018 dans Actualités/Infos Réunion/Vidéos.
Lorsqu’il n’avait pas encore 5 ans, Guyto Carolio a été envoyé par les services sociaux en métropole, dans le Gers plus précisément où, peu de temps après son arrivée, il a été adopté par une famille du côté d’Orléans. Depuis, il n’était plus jamais revenu dans son île natale. De retour pour la première fois à La Réunion, en décembre 2018, 52 ans après son départ contraint et forcé, Guy Carolio qui se définit comme « un enfant volé de la France », s’est fixé pour principale mission durant son court séjour de retrouver sa famille réunionnaise qu’il n’a, en réalité, jamais connue. Il a raconté son histoire émouvante et sa « vie de galère ».
- M. Feldman, « Les effets d’un exil institué : à propos des enfants réunionnais transplantés en métropole », La psychiatrie de l’enfant, 61, 2, 2018.
- G. Ascaride, C. Spagnoli-Bègue, P. Vitale, Tristes tropiques de la Creuse, Romainville, éditions K’A, 2004.
- A. Cherki, La frontière invisible, Paris, Elema, 2006.
- Créole avec une filiation bretonne.
- Les enfants placés à l’Assistance publique étaient gagés dès l’âge de 13 ans. À partir du moment où l’enfant assisté était gagé, l’administration gérait son épargne, à laquelle il avait droit lors de la cessation de la tutelle. À sa majorité — fixée alors à 21 ans —, le pupille devait lui-même faire cette demande pour accéder à son épargne.
- M. Feldman, K. Hazan, Histoires secrètes. Les enfants juifs et l’Assistance publique, Paris, In Press, 2017.
- M. Feldman, « Attaques cumulées des liens de filiation et d’affiliation : quel devenir pour l’enfant ? », Cliniques méditerranéennes, n° 88, 2013, p. 249-263.
- M. Feldman, op. cit.
- M.-R. Moro, « D’où viennent ces enfants si étranges ? Logiques de l’exposition dans la psychopathologie des enfants de migrants », Nouvelle Revue d’ethnopsychiatrie, 12, 1989, p. 69-84.
- M. Mansouri, Révoltes postcoloniales au coeur de l’Hexagone. Voix d’adolescents, Paris, Puf, 2013.
- F. Fanon, Peau noire, masques blancs, Paris, Le Seuil, 1952.