La guerre civile qui a sévi en Algérie à partir de 1992 a fait plus de cent mille victimes.
Des milliers de personnes ont disparu – du fait des autorités légales ou de celui de groupes armés.
Comme les « Folles de Mai » pendant la dictature en Argentine, les familles des disparus revendiquent le droit de savoir la vérité sur le sort de leurs proches. Elles ne réclament pas vengeance, mais elles demandent l’institution d’une Commission Vérité et Justice pour faire la lumière sur les exactions passées et assurer une réparation aux victimes.
Ces « Folles » d’Alger, Oran, Constantine, Relizane … se sont regroupées en plusieurs associations1. Un collectif représentant ces associations parcourt l’Europe afin d’alerter l’opinion publique.
Une délégation du collectif a été reçue en mairie de Toulon. Elle était accompagnée par des membres d’associations locales : Humana Algérie l’ACAT (Association des chrétiens pour l’abolition de la torture) et la LDH.
Les « Folles d’Algérie » ont su nous faire partager leur douleur et leur exigence de Vérité et de Justice.2
Pour en savoir plus :
- la rencontre en mairie,
- les folles d’Alger,
- deux experts de l’ONU s’expriment sur le référendum sur la Paix et la Réconciliation : ils rappellent qu’aucun plan de paix ne peut ignorer le droit à la vérité et à la pleine réparation des victimes,
- un communiqué d’Amnesty International.
- L’association Somoud qui défend les droits des familles de disparus enlevés par les groupes islamistes armés.
L’Association Nationale des Familles de Disparus et SOS-Disparu(e)s représentent des familles de disparus « forcés » (du fait d’agents de l’Etat).
- Avant de venir à Toulon, la délégation avait été reçue, mardi matin, au Conseil régional PACA, et, après son passage à Toulon, elle est partie pour les Pays-Bas.