« La passion française sur le voile est liée à la colonisation »
Entretien réalisé par Joseph Confavreux
publié par Mediapart le 18 avril 2022.
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Bruno Nassim Aboudrar est professeur d’esthétique à Paris 3 (Sorbonne nouvelle) et romancier. Il est notamment l’auteur de Comment le voile est devenu musulman (Flammarion 2014).
Pourquoi le voile est-il devenu un élément structurant, pour ne pas dire un poison de la vie politique française depuis au moins trois décennies, puisque le sujet revient à intervalles réguliers depuis « l’affaire de Creil » et l’exclusion en 1989 de trois collégiennes portant le voile, jusqu’à sa désignation comme « uniforme islamiste » par Marine Le Pen pendant cette campagne ?
Ce n’est pas un hasard si l’une des premières occurrences de ces discordes sur le voile part du milieu scolaire, qui veut porter une forme d’égalité et d’émancipation républicaines et qui, sans doute avec les meilleurs sentiments du monde, s’est interrogé sur la question de savoir si ces mineures voilées portaient leur voile en toute liberté.
Le souci est que, depuis cette affaire de Creil, une partie de la gauche s’est radicalisée autour de positions vallsistes et du Printemps républicain, tandis que la droite et l’extrême droite ont surfé sans discontinuer sur le sujet.
Il faut prendre aussi en compte, dans cet épisode initial, le fait que l’école française, si elle n’a pas de tradition d’uniforme comme l’école anglo-saxonne, possède une tradition de surveillance des vêtements, en particulier ceux des filles, qui va de la taille de la jupe au fait de porter ou des bas ou des socquettes. Depuis l’époque de Jules Ferry et jusqu’à 1968, l’école française surveille les corps et les allures, et cette tradition, même si elle s’était relâchée pour la génération des élèves scolarisés dans les années 1970 et 1980, ne demandait qu’à se réactiver.
La fixation sur le voile, et notamment sur le voile à l’école, doit aussi se comprendre sous cet angle, et pas seulement dans ce qu’il soulève de questions religieuses ou migratoires.
Il ne faut pas non plus oublier que, au-delà des discours progressistes et émancipateurs qu’elle peut tenir, l’Éducation nationale est une grande force conservatrice. Même si elle a mené une politique volontariste d’ouverture large du lycée à tous les milieux sociaux, je pense qu’elle a été aussi réticente à voir arriver des enfants d’immigrés non seulement au collège ou dans des sections courtes mais aussi au lycée général, et que le voile a aussi cristallisé une part des transformations mal assumées de l’école française. Plus généralement, il faut considérer l’histoire du voile et des discordes qui l’entourent comme riche d’intentionnalités contradictoires, et pas toujours mauvaises.
Que le voile soit régulièrement un sujet de débat n’est d’ailleurs pas, selon moi, un cauchemar. Cela prend un tour cauchemardesque en ce moment parce que le risque fasciste est aujourd’hui bien réel. Mais cette propension des Français à s’empoigner sur la nature de la République dans laquelle ils veulent vivre ne me semble pas un mal en soi. Cela étant, la stigmatisation du voile est systématique dans les moments de crispation, et il est symptomatique qu’on connaisse la position de tous les candidats à la présidentielle sur ce sujet, et pas grand-chose de leur position par rapport à la Chine ou à l’Arabie saoudite, qui sont incontestablement des sujets plus importants pour l’avenir.
Vous écrivez que l’histoire du voile en France est celle d’« une intolérance toujours plus grande au voile perçu comme intrinsèquement antirépublicain ». L’hostilité au voile est-elle homogène, considérant qu’elle est présente non seulement à droite, mais aussi à gauche ?
L’hostilité au voile me semble extrêmement hétérogène, et cela n’est pas toujours bien analysé. Elle ressort d’un mix de positions mouvantes qui s’intriquent ou s’entremêlent autant qu’elles s’opposent : féminisme, républicanisme, laïcisme, racisme… Mais il me semble aussi que le port du voile lui-même répond également à des motivations très hétérogènes, de l’affirmation tranquille d’une identité personnelle, sociale et religieuse (les trois ensemble ou séparément) jusqu’à l’expression, en effet agressive, d’une hostilité à l’égard d’une norme sociale laïque, voire athée.
Mais pourquoi le voile apparaît-il comme une « passion française » qui n’existe pas, non seulement dans des pays anglo-saxons, mais même dans des pays plus proches de nous, à l’instar de la Belgique ?
L’histoire du voile n’est pas spécifiquement française, mais il existe une « passion française » autour de ce sujet, effectivement. Celle-ci est liée à notre histoire coloniale, et à la façon très particulière dont la colonisation a, en France, été pensée dans le cadre d’une « mission civilisatrice » – l’expression est de Jules Ferry – censée universaliser la République. Les autres puissances coloniales n’ont jamais voulu universaliser la République dans leurs colonies.
La colonisation en France, dans l’imaginaire, c’est la suite des armées de l’an II, c’est une colonisation qui a voulu se raconter comme émancipatrice, même si personne n’y a jamais cru ailleurs qu’à l’Assemblée nationale, et encore pas majoritairement. Les Anglo-saxons n’ont pas tenté de masquer, comme le fit Jules Ferry, la prédation coloniale derrière des grands principes.
En quoi l’histoire coloniale du voile en Algérie a-t-elle été déterminante dans ce qu’on vit aujourd’hui ?
Je pense que l’Algérie française a été le laboratoire de l’attitude française actuelle, variée mais spécifique, à l’égard du voile.
Premier acte. La phase de conquête, à partir de 1830, mobilise essentiellement des hommes seuls, soldats d’abord, paysans sans terre, ouvriers sans outils ensuite. Comme toute conquête de ce type, elle passe aussi par la possession des corps indigènes, en clair, par le viol. Mais les femmes arabes sont doublement difficiles d’accès. Parce qu’elles sont enfermées, et parce que, à l’extérieur, elles sont voilées. On prête au général Bugeaud, le colonisateur de l’Algérie, la phrase : « Les Arabes nous échappent parce qu’ils dissimulent leurs femmes à nos regards. » On ne fait pas plus éloquent.
Acte deux. 1881, avec la promulgation du code de l’indigénat. Au moment même où Jules Ferry proclame la mission civilisatrice de la France et met en place l’école républicaine, on donne aux musulmans un statut de sujet français, mais pas de citoyen. La République s’engage alors auprès des représentants des communautés musulmanes à faire respecter le droit de la personne.
Concrètement, cela signifie que la République fait respecter la polygamie, le mariage des mineures et le voile. Le juge étant le supérieur du cadi, si une femme va le trouver en disant qu’elle ne veut pas être la seconde épouse d’un mari polygame, ce dernier la renvoie chez elle. Le port du voile est ainsi garanti par la République, ce qui est loin de l’idéal d’égalité qu’elle prétend porter. Il y a là une contradiction difficilement assimilable par le récit national.
Mais vous montrez aussi, avec la figure de la militante féministe Hubertine Auclert, qu’il existe, parmi les femmes occidentales notamment, une sorte d’« ambivalence première » vis-à-vis du voile, perçu à la fois comme une forme de résistance à l’oppression coloniale et comme une soumission à un ordre patriarcal obscurantiste.
Hubertine Auclert est l’une des inventrices du mot féminisme dans le sens de lutte pour le droit des femmes qu’on lui connaît aujourd’hui. Elle part avec son mari, juge de paix, en Algérie, à la fin du XIXe siècle et publie en 1900 un texte beau et important, Les Femmes arabes en Algérie, dans lequel elle dénonce le statut de l’indigénat, qu’elle juge indigne. Elle estime que tous les musulmans doivent posséder le droit de vote, y compris les femmes, et qu’elles pourront alors décider de ce qu’elles feront du voile.
Rares sont alors les républicains en France, même quand ils défendent le droit de vote des musulmans, à inclure le vote des femmes1. Dans le même temps, elle ne critique pas le voile en soi, qu’elle juge tantôt seyant, tantôt lugubre. Ses propos ne sont guère entendus, mais ils structurent une forme d’ambiguïté vis-à-vis du voile, perçu à la fois comme soumission et résistance, qui va se reformuler sous des aspects différents jusqu’à nos jours.
Quand Marine Le Pen prévoit d’interdire le port du voile dans l’espace public, on ne peut s’empêcher d’imaginer les formes que prendraient, en pratique, ces interdictions et le fait de savoir s’il y aurait des « dévoilements ». Or l’histoire coloniale est marquée par les cérémonies de ce type ?
C’est l’acte trois. Avec la guerre d’Algérie, la question du voile redevient centrale. Certains tenants de l’Algérie française changent de registre et promeuvent l’idée d’un peuple algérien « fusionnel », tissé d’Arabes et de Français du continent, qui vivraient ensemble en harmonie, dans une forme d’assimilation qui passerait notamment par le dévoilement des femmes. Suzanne Massu et Lucienne Salan, les femmes des généraux, organisent ainsi des cérémonies spectaculaires, en particulier le 13 mai 1958 à Alger, où des femmes, qui s’avéreront être surtout des domestiques contraintes à un tel geste, brûlent leur voile en public.
Or Suzanne Massu comme Lucienne Salan sont toutes deux des résistantes, et Suzanne Massu a été clairement une femme de gauche, mariée une première fois à Henry Torres, un avocat très à gauche, qui a défendu des anarchistes toute sa vie. On n’est pas dans le registre de la famille Le Pen, ni chez Zemmour.
Il y a bien sûr une part d’hypocrisie dans cette volonté de « réconcilier » les populations arabes et françaises en passant par les femmes et les enfants, en ouvrant des orphelinats, en développant une action sociale relativement importante en échange de dévoilements spectaculaires, mais on ne peut pas réduire tout cela à de l’hypocrisie, même s’il y a un déni de l’apartheid de fait qui existe alors en Algérie.
On retrouve là cette mauvaise conscience de la France, qui se prend pour une puissance bienveillante et civilisatrice, même quand les faits démentent ces aspirations sincères. Ici, c’est l’idée que les Françaises auraient le devoir d’émanciper les femmes algériennes car les femmes françaises seraient des modèles de liberté. En oubliant un peu vite qu’elles sont parmi les dernières en Europe à accéder à la citoyenneté – vingt-cinq ans après les Turques, par exemple. Et que la République n’a strictement rien fait pour les Algériennes, quand elle en aurait eu le pouvoir.
Ce qui change aussi avec la guerre d’Algérie, c’est qu’il devient un moyen de combat, avec des combattants qui se travestissent par le voile ou des femmes transgressant sous le voile la bénignité attribuée à leur sexe. Vous écrivez que celui-ci cesse alors d’être « le truchement intemporel de l’invisibilité des femmes arabes ou aux yeux des Occidentales, le misérable symbole de leur perpétuelle soumission », pour devenir un élément de la lutte armée. Est-ce aussi de là que provient la haine que lui voue l’extrême droite, Marine Le Pen s’inscrivant alors dans la lignée de son père ?
Je ne pense pas qu’on puisse formuler les choses ainsi, parce que la guerre d’Algérie, c’est aussi le moment où les combattantes de l’Armée de libération nationale ôtent leur voile pour revêtir un habit occidental et combattre les Français. L’hostilité manifestée par Marine Le Pen envers le voile me semble davantage relever d’une proclamation de foi républicaine hypocrite, puisqu’on sait que son programme n’est pas « républicain » au sens où nous pouvons l’entendre, mais aussi de l’idée raciste qui juge que, puisque les musulmans et musulmanes n’ont pas voulu de la France en Algérie, ils et elles n’auraient rien à faire en France.
L’idée que le voile puisse constituer une menace, abritant des hommes déguisés ou des femmes armées, me paraît plus large que le voile musulman. Cela joue sur des imaginaires anciens, que l’on retrouve dans le roman populaire ou le cinéma, avec la figure de la « veuve noire », de l’ombre, des fantômes.
Depuis mon poste d’observation, qui est celui des études visuelles et non de la sociologie, il me semble que ces imaginaires anciens ne sont pas étrangers au fait que les femmes qui portent le niqab constituent une figure très impressionnante, où l’on ne voit que les yeux, voire même pas les yeux, mais seulement du noir. Je ne parle bien sûr pas là du fichu des dames qui accompagnent leurs enfants en sortie scolaire, au grand regret du ministre de l’éducation nationale.
Ces dévoilements politiques ne sont pas une invention de la guerre d’Algérie, ils ont existé en Turquie, en Iran ou en Égypte bien avant, sous l’égide non de pouvoirs coloniaux mais de pouvoirs « modernisateurs »…
Oui, et ce qui est frappant est que ce mouvement touche très largement le monde musulman, pendant toute la première partie du XXe siècle, à l’exception du monde arabe colonisé par la France.
En Égypte, le mouvement féministe demeure limité et bourgeois, mais la façon spectaculaire dont la féministe Huda Sharawi ôte, dans les années 1920, son voile devant des photographes a marqué les esprits. De la même manière qu’une sculpture installée au Caire et baptisée Nahdat Misr, Le Réveil de l’Égypte, qui représente une femme en train d’enlever son voile.
En Turquie, plusieurs dévoilements ont lieu sous l’égide du régime d’Atatürk, qui finit par interdire le voile en 1925, en même temps que, pour les hommes, le port du fez et de la barbe traditionnelle. En Turquie, cette interdiction s’accompagne d’une politique très volontariste d’accès des femmes à l’université et à des métiers qu’elles n’exerçaient pas jusque-là, ainsi que de l’octroi du droit de vote.
Après une visite en Turquie, le shah d’Iran décide aussi de dévoiler les femmes de son pays. Cela se fait de manière ultra-violente, sans autre action vis-à-vis des femmes. Les traumatismes et les humiliations laissent de très mauvais souvenirs dans la société, susceptibles d’expliquer en partie pourquoi le revoilement de 1978-1979 a été toléré, voire revendiqué, par de larges pans de la société iranienne.
Pour être complet, il faudrait aussi retracer l’histoire du revoilement dans le monde musulman. Le voile porté par les femmes musulmanes au Maghreb mais aussi en Europe n’est pas, même quand ce n’est pas un voile intégral, le voile vernaculaire de leurs grands-mères, mais un voile qui leur a été reproposé par un autre phénomène important : la mainmise récente de l’islam du Golfe, très rigoriste et réactionnaire, sur l’islam maghrébin.
On ne parle ni du même islam, ni du même voile. Ce n’est pas la même histoire, et, contrairement à ce que ces femmes croient en partie, elles n’ont pas simplement recousu une continuité interrompue par la colonisation ou l’immigration, elles se réfèrent à autre chose, ce qui entraîne d’ailleurs des conflits intergénérationnels entre femmes.
Comment le voile est-il devenu un signe de foi et un emblème musulman alors qu’il fut d’abord chrétien ?
C’est chez saint Paul qu’on trouve pour la première fois un lien entre voile et volonté divine. Saint Paul veut imposer le voile aux femmes dans la prière, comme une marque de soumission à la volonté divine, mais aussi comme une marque de soumission à l’homme, puisqu’il est constitutif de la volonté divine que la femme soit soumise à l’homme. Plus tard, le voile devient un habit religieux et la prise de voile un élément central de la vie d’une nonne. Les femmes voilées – les nonnes – sont les femmes les plus respectées de la tradition chrétienne.
Dans l’islam, on ne trouve aucune théorie du voile. Le mot est à peine mentionné dans le Coran, si ce n’est sous forme d’un conseil pratique, non obligatoire, comme un signe possible de reconnaissance. Dans les sociétés musulmanes très patriarcales qui pratiquent l’enfermement des femmes, le voile est avant tout une sorte de harem portatif, qui permet à l’enfermement de la femme de demeurer même lorsqu’elle s’aventure à l’extérieur.
De la même manière que les femmes sont soumises à l’injonction de sortir plutôt à l’aube ou au crépuscule, quand il y a peu de monde et peu de lumière, pour ne pas être visibles, le voile s’intègre dans un dispositif qui prône l’invisibilité et l’enfermement des femmes. Il n’a donc, jusqu’au XXe siècle, aucune symbolique religieuse dans l’islam, mais, dans diverses cultures d’islam, une fonction coercitive. C’est une camisole qui s’est transformée en signe de foi.
Le voile ne devient un symbole de l’islam qu’assez tard, au moment où il se reconstruit en réaction à l’Occident, et à ce que serait la prétendue décadence occidentale.
Cette polysémie du voile oblige à considérer les situations au cas par cas, sans vouloir défendre systématiquement les femmes voilées, ni non plus les condamner systématiquement. Par ailleurs, il faut rappeler d’abord que la République protège les libertés – dont celle de se vêtir à sa guise. Les femmes voilées doivent bénéficier d’une présomption de liberté, qui s’étend à toute citoyenne, à tout citoyen. Au lieu de quoi, la chasse au voile se fonde sur une présomption d’aliénation bien peu républicaine en son principe.
La sacralisation de ce symbole est aussi liée, à vous lire, à la confrontation de deux « ordres visuels » différents. Pouvez-vous préciser ?
La revendication du voile comme structurant pour l’islam suppose que l’ordre visuel propre à l’Occident ait pénétré le monde musulman, et cela se fait donc paradoxalement après la colonisation, pour des raisons technologiques, parce qu’il faut que les images du cinéma et de la télévision parviennent jusque dans le monde musulman pour en bouleverser véritablement l’ordre visuel.
L’ordre visuel de l’Occident peut être caractérisé par le primat du visible, la volonté d’ouvrir le champ du visible, et l’idée que la vue est positive. Cela se traduit par le fait que le pouvoir, même quand il est dans des stratégies de dissimulation, doit au moins feindre la transparence. Ce n’est pas un hasard si Louis XIV exprime son pouvoir dans une « galerie des glaces » faite de miroirs et de vitrines. Le mystère existe en Occident, mais il se présente comme tel, ainsi de l’hostie que l’on brandit comme telle, comme contenant le mystère, mais comme un mystère visible.
Ce primat donné au visible ne se rencontre pas ailleurs. La société japonaise traditionnelle est, au contraire, méfiante à l’endroit de la vue, et valorise l’ombre, le secret, la pénombre. Il n’y a pas là de jugement esthétique ou politique, mais le constat que les sociétés n’accordent pas la même importance à la vue et au visible. Or, avec le cinéma et la télévision, l’ordre visuel de l’Occident, qui ne s’était pas imposé complètement au monde musulman hermétique à l’image et fait de hauts murs, de rues courbes et de moucharabiehs qui font sans cesse obstacle à la vue, s’est définitivement imposé aux sociétés traditionnelles de l’islam. Le voile est ce qu’il reste de cette tradition dans des sociétés où l’image s’est imposée. C’est pour cela qu’on le sacralise, alors même qu’il n’avait aucun caractère de sacralité.
Propos recueillis par Joseph Confavreux
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