Communiqué du Bureau national de la FNACA
Il y a 53 ans, à la suite des accords conclus la veille à Evian, le « cessez-le-feu » était ordonné en Algérie, le 19 Mars 1962 à midi.
Plus de sept années de combats s’achevaient dans le soulagement de la population française, mais aussi dans la confusion entretenue par les dernières exactions de l’Organisation Armée Secrète (OAS).
Avec les combats de la Tunisie et du Maroc, la guerre d’Algérie avait coûté la vie à près de 30 000 de nos militaires, la plupart appelés du contingent, venant s’ajouter à de nombreuses victimes civiles.
Commémoré depuis plus de 50 ans à l’initiative de la Fédération Nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), le 19 Mars est désormais une Journée Nationale du Souvenir et de Recueillement, dédiée à la mémoire de toutes les victimes.
Des cérémonies auront lieu dans chaque département à l’initiative des Préfets et les mairies seront pavoisées dans toute la France.
A cette occasion, la FNACA dénonce avec la plus grande vigueur, l’attitude du nouveau maire de Béziers, qui vient de décider de débaptiser la rue qui portait depuis 35 ans la date du 19 Mars 1962, pour lui donner le nom d’un ancien officier putschiste de la guerre d’Algérie.
Cette récompense électorale aux nostalgiques de l’OAS a soulevé l’indignation des anciens combattants en Algérie dont la loyauté, au moment du putsch, a permis de sauvegarder les institutions de la République.
La FNACA appelle tous les anciens combattants et la population à participer nombreux aux cérémonies du Souvenir du Jeudi 19 mars 2015 partout en France et notamment à Paris où le secrétaire d’Etat aux anciens combattants présidera la cérémonie officielle du Mémorial du quai Branly, à 16 h 30 et le ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe, à 18 h 30.
Paris, le 5 mars 2015
Déclaration du Bureau National de l’ARAC sur le 19 mars 1962 à Béziers 1
Inquiet de la mise en cause de la cérémonie anniversaire officielle du 19 mars 1962 (Loi du 6 décembre 2012), date du Cessez le feu des combats d’Algérie, Tunisie et Maroc, l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) exprime sa désapprobation totale devant la décision du maire de Béziers de débaptiser la rue du 19 mars 1962.
A cette décision illégale s’ajoute une mesure municipale elle aussi en rupture avec les règles nationales que l’ARAC désapprouve, armer la police municipale, mise en valeur par une campagne d’affiches.
Le cessez-le feu le 19 mars 1962 fut la victoire de la paix exprimée par référendum auprès de la population de notre pays à 90%, et particulièrement attendue par les soldats du contingent et leurs familles après dix années d’une guerre coloniale qui ne pouvait se conclure que par l’indépendance de l’Algérie.
Evidemment l’ARAC est consciente du drame des rapatriés, celui des harkis restés sur le sol algérien mais elle n’ignore pas non plus qu’après le cessez de feu, les attentats politiques de la terre brûlée pratiqués par l’OAS (Organisation de l’Armée Secrète) entretenait l’opposition entre les communautés.
C’est pourquoi la décision du maire de Béziers et des élus de sa majorité de débaptiser la rue du 19 mars 1962 pour lui donner le nom d’un commandant putschiste est véritablement inadmissible. En conséquence le bureau national de l’ARAC appuie la décision de son Comité départemental de l’Hérault de demander à Monsieur le préfet du département d’annuler purement et simplement la délibération du Conseil municipal de Béziers.
Villejuif, le 27 février 2015