4 000 articles et documents

Rechercher
Fermer ce champ de recherche.
Édition du 1er juillet au 15 juillet 2024

L’enseignement de la colonisation et décolonisation de l’Algérie

Le Musée national de l'Éducation (Munaé) a organisé à Rouen deux journées d'études intitulées « Du rôle de l'école dans l'Algérie coloniale aux enjeux actuels de l'enseignement de l'histoire franco-algérienne ». Nous publions la vidéo de l'intervention introductive de Laurence De Cock, portant sur l'évolution en France de l'enseignement sur l'Algérie coloniale, qui est confronté, jusqu'à aujourd'hui, aux pressions sociales. Enseignante et historienne, Laurence De Cock a été l'une des fondatrices, en 2016, du collectif Aggiornamento histoire-géo, dans la continuité des travaux de Suzanne Citron et avec son soutien.

L’école dans l’Algérie coloniale : deux journées d’études à Rouen

Autour de l’exposition « L’école en Algérie, l’Algérie à l’école »1, le Musée national de l’Éducation (Munaé) a organisé à Rouen, les 21 et 22 mars 2018, deux journées d’études intitulées « Du rôle de l’école dans l’Algérie coloniale aux enjeux actuels de l’enseignement de l’histoire franco-algérienne ».

Ces journées ont été introduites par Laurence De Cock qui a traité de « l’enseignement de l’histoire de l’Algérie coloniale au regard des pressions sociales ». Sujet qu’elle avait déjà abordé dans sa thèse soutenue en 2016 sur « Le fait colonial à l’école : genèse et scolarisation d’un objet de débat public, scientifique et mémoriel (des années 1980 à 2015) », disponible en ligne, qui s’appuie sur une importante étude des archives scolaires. L’essentiel de son contenu sera repris dans le livre qu’elle va publier, en septembre 2018, aux Presses Universitaires de Lyon. Elle a dirigé en 2017 la deuxième édition de La Fabrique scolaire de l’histoire (Agone, CVUH), préfacée par Suzanne Citron, qui présente les réflexions sur ce sujet des animateurs du collectif Aggiornamento histoire-géo. Son dernier livre : Sur l’enseignement de l’histoire, Paris, 2018, Libertalia.

Intervention de Laurence De Cock pour les journées d’études organisées par le Musée national de l’Éducation les 21 et 22 mars 2918 à Rouen sur rôle de l’école dans l’Algérie coloniale et les enjeux actuels de l’enseignement de l’histoire franco-algérienne.

Lors de la première journée, Omar Carlier a examiné comment l’école a pu contribuer à la prise de conscience nationale en Algérie. Salem Chaker est intervenu sur les instituteurs kabyles, acteurs et relais des études et de l’identité berbère, et Dahbia Abrous, de l’INALCO Paris, sur les écoles catholiques en Kabylie après l’indépendance. Guy Pervillé a traité du rôle de l’enseignement supérieur, et Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’éducation en Algérie, de la coexistence des différentes écoles dans l’Algérie coloniale. Enfin, deux interventions ont porté sur l’enseignement au sein de l’armée et sur le rôle militaire des soldats algériens lors de la Seconde guerre mondiale.

pj1-33.jpg
Classe du collège de Mostaganem en 1913.

La seconde journée a été centrée sur la manière d’enseigner, aujourd’hui, l’histoire coloniale franco-algérienne. Dans quelles perspectives nouvelles peut-on aborder en classe l’histoire des deux pays et comment mieux éclairer les débats scolaires actuels hérités du passé colonial.

Bertrand Lecureur est intervenu sur l’enseignement de la guerre d’Algérie en France, Lydia Aït Saadi-Bouras s’est située « de l’autre côté » en évoquant l’enseignement en Algérie de la période coloniale et de la guerre d’indépendance, et un débat a suivi sur la qualité de l’enseignement en Algérie. Enfin, après la projection d’un [web-documentaire « l’Algérie et son école, les mémoires en question » visible ci-après, Françoise Lorcerie a traité de « laïcité et reconnaissance des appartenances, nouveaux enjeux, nouvelles pratiques ».


  1. L’émission « Rue des écoles » sur France Culture du 28 mai 2017 a été consacrée à cette exposition.
Facebook
Twitter
Email