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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2024
Algérie 1945

l’autre 8 mai 1945 et sa reconnaissance par la France

Pour la troisième année consécutive, les collectifs « l’Autre 8 mai 1945 » et « Sortir du colonialisme » se mobilisent pour remettre dans le débat public la question de la reconnaissance par l’Etat français des massacres commis en son nom dans le nord Constantinois, en 1945. Une réunion publique est organisée à Paris, le 2 mai 2017, de 19h à 23h. Elle bénéficie du soutien des journaux Mediapart et El Watan. Ci-dessous : le programme de la rencontre.

Débat public à Paris autour des massacres du 8 mai 1945 en Algérie

par Farouk Djouadi, El Watan, le 28 avril 2017

La Ligue des droits de l’Homme (LDH), l’association Au Nom de la Mémoire et les quotidiens El Watan et Mediapart, avec le Collectif pour la reconnaissance de 8 mai 1945 organisent, le 2 mai prochain à Paris, un débat public autour des massacres commis par la France coloniale en mai 1945 dans plusieurs régions d’Algérie, notamment à Sétif, Kherrata et Guelma.

Ce débat public prévu, de 19h à 23h, à la salle Jean Dame (17, Rue Léopold Bellan, Paris 75002 Métro : Les Halles ou Sentier), verra la participation des collectifs « l’Autre 8 mai 1945 » et « Sortir du colonialisme ». Plusieurs historiens, algériens et français, prendront part à cet évènement.

Le 8 mai 1945, alors que le monde entier fêtait la victoire contre l’Allemagne nazie, un horrible massacre commence à Sétif, avant de s’étendre à d’autres régions du pays. Le carnage qui a duré plusieurs semaines aurait fait quelque 45 000 morts parmi les populations algériennes. D’autres sources ont situé le bilan de cette tragédie autour de 20 000 morts.

Le refus de l’Etat français de reconnaitre ses crimes commis en Algérie, durant la période coloniale (1830-1962), continue à envenimer les relations entre les deux pays. « A n’avoir pas regardé en face cette page de son histoire, la France en est encore malade. Les séquelles de ce passé colonial prolongent nombre d’aspects du «racisme républicain» en vigueur dans l’Algérie coloniale et forment le soubassement des manifestations racistes et islamophobes d’aujourd’hui, parfois au cœur de l’Etat », explique l’historien Gilles Manceron dans El Watan (édition du 21 février 2017).

Programme de la réunion publique du 2 mai 2017

Réunion publique

le 2 mai de 19h à 23h, Salle Jean Dame

17, Rue Léopold Bellan, Paris 75002 Métro : Les Halles ou Sentier
organisée par la LDH, Au Nom de la Mémoire, et les quotidiens Mediapart et El Watan, avec le Collectif pour la reconnaissance de 8 mai 1945

Algérie 1945
Algérie 1945

19h : Introduction

  • Mehdi Lallaoui, de l’association Au Nom de la Mémoire,
  • Robert Simon, de la Ligue des droits de l’Homme, section Paris centre de la LDH.

19h15 : Projection du film de Mariem Hamidat Mémoires du 8 mai 1945

20h : Colloque international avec des intervenants algériens et français.

Que s’est-il passé en mai-juin 1945 dans le Constantinois ?

Abdelmadjid Merdaci, Université de Constantine : mai-juin 1945, un tournant dans l’histoire du mouvement national algérien ; Malika Rahal, IHTP-CNRS : Ferhat Abbas et les Amis du Manifeste et de la Liberté (AML) ; Kamel Beniaiche, responsable du bureau de Sétif de El Watan, auteur de La fosse commune, massacres du 8 mai 1945 (éd. El Ilbriz, 2016) : que s’est-il produit dans les localités autour de Sétif ? ; Jean-Pierre Peyroulou, docteur en histoire EHESS : mai 1945 à Guelma.

21h30 : Table ronde sur la reconnaissance par la France de cet événement et des autres crimes coloniaux, animée par Edwy Plenel,

avec Catherine Coquery-Vidrovitch, professeur émérite d’histoire de l’Afrique à l’Université Diderot Paris 7 ; M’hamed Kaki, association Les Oranges ; Olivier Le Cour Grandmaison, maitre de conférence en sciences politiques et philosophie politique à l’Université d’Evry-Val d’Essonne ; Gilles Manceron, historien, LDH ; Emmanuelle Sibeud, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 8 ; Louis-Georges Tin, président du CRAN.

22h30 : Conclusion : Patrick Farbiaz, animateur de Sortir du colonialisme, et les organisateurs.


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