La restitution des crânes de résistants algériens « prise en charge par l’Etat »
ALGER – [16 Juin 2016 17:45] – Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni a affirmé jeudi à Alger que l’affaire de restitution des crânes de résistants algériens du début de la colonisation française, dont les restes mortuaires sont au Musée de l’homme de Paris, était « prise en charge par l’Etat ».
Dans une déclaration à l’APS en marge d’une conférence au Musée national du Moudjahid à l’occasion du 171ème anniversaire de l’enfumade de la tribu de Ouled Riah dans la chaîne montagneuse de Dahra (Mostaganem), le ministre a précisé que son département oeuvrait actuellement en collaboration avec le ministère des Affaires étrangères pour une « prise en charge optimale de cette question dont l’histoire remonte à plus d’un siècle ».
Une pétition a été lancée en ligne par l’enseignant universitaire Brahim Senouci dans le but de restituer les restes de ces résistants.
Ces restes mortuaires, des crânes secs pour la plupart, appartiennent, entre autres, rappelle-t-on, à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif « Boubaghla », Cheikh Bouziane, chef de la révolte des Zaâtchas (région de Biskra en 1849), Moussa El-Derkaoui et Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui.
La tête momifiée d’Aïssa El-Hamadi, qui fut le lieutenant de Cherif Boubaghla, figure parmi ces restes mortuaires, de même que le moulage intégral de la tête de Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, lieutenant de l’Emir Abdelkader.
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Les générations montantes appelés à rester fidèle au serment des chouhada
ALGER- Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni a appelé jeudi à Alger les générations montantes à rester fidèle au serment des chouhada pour édifier le présent et penser l’avenir.
Dans son intervention lors d’une conférence à l’occasion du 171e anniversaire de l’enfumade de Ouled Riah dans la chaîne montagneuse de Dahra (Mostaganem), le ministre a appelé à « suivre l’exemple de nos prédécesseurs qui se sont sacrifiés pour la libération du pays afin d’édifier une Algérie prospère et développée ».
Les générations montantes, a-t-il dit, doivent préserver la mémoire collective et se remémorer, sans cesse, les grands sacrifices consentis par nos prédécesseurs pour le recouvrement de la liberté et la dignité.
Le ministre a, dans ce sens, rappelé le rôle de son secteur dans la préservation de la mémoire nationale en accordant une grande importance à l’écriture et la diffusion de l’Histoire à travers divers supports conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Il a cité, entre autres réalisations dans le cadre du rayonnement de la culture historique et la lutte contre l’oubli, la production d’une série de films documentaires, des films d’histoire retraçant le parcours de symboles de la résistance populaire, du mouvement national et de la guerre de libération.
Rappelant l’importance accrue accordée par la nouvelle Constitution amendée à la préservation de la mémoire, M. Zitouni a exhorté les chercheurs à persévérer et poursuivre leurs efforts en vue d’approfondir leurs actions à cet effet.
Il faut réfléchir à la « publication d’un ouvrage sur la guerre de libération destiné aux élèves du cycle primaire avant de le généraliser aux cycles moyens, secondaire puis universitaire », a-t-il préconisé.
L’horrible enfumade perpétrée par l’occupant français contre la tribu de Ouled Riah dans la chaîne montagneuse de Dahra en 1845 n’est pas « la seule en son genre », a-t-il souligné rappelant que des massacres similaires avaient été commis dans plusieurs région du pays pour l’extermination du peuple algérien.
Commise sous les ordres du tortionnaire français, le colonel Pélissier, l’enfumade de Ouled Riah avait fait plus de 1.000 martyrs.