Nouvelle-Calédonie: dynamique indépendantiste, victoire loyaliste
par Joseph Confavreux et Donatien Huet, publié le 4 octobre 2020 dans Mediapart (extraits) Source
Avec une participation en hausse, le « oui » ne parvient pas à l’emporter au second référendum mais progresse presque partout, en brousse comme en ville. La perspective d’une indépendance de l’archipel lors d’un troisième scrutin demeure possible.
[…] Les indépendantistes n’ont pas réussi à faire sauter le verrou dans la capitale économique de l’archipel, qui représente démographiquement de loin le plus grand nombre d’électeurs, et où le rapport des forces est resté stable, avec plus de 76,59 % des suffrages en faveur du « non », contre 80,51 % en 2018.
L’Union calédonienne, pro-indépendance, a appelé « vivement chaque citoyen et citoyenne à ne pas se laisser déborder par les émotions et à accueillir le résultat dans une ambiance pacifiste. »
Le tiers des membres du Congrès de Nouvelle-Calédonie, où les indépendantistes détiennent 26 des 54 sièges, a désormais, comme le prévoit l’accord de Nouméa, six mois pour réclamer l’organisation d’un troisième référendum. Une fois cette demande formulée, le gouvernement dispose de 18 mois pour organiser le scrutin. Cela signifie qu’il devrait se tenir soit en 2021, ce qui semble serré, soit après la présidentielle de 2022, pour ne pas que les enjeux calédoniens soient brouillés par l’élection à l’Élysée.
Le tiers des membres du Congrès de Nouvelle-Calédonie, où les indépendantistes détiennent 26 des 54 sièges, a désormais, comme le prévoit l’accord de Nouméa, six mois pour réclamer l’organisation d’un troisième référendum. Une fois cette demande formulée, le gouvernement dispose de 18 mois pour organiser le scrutin. Cela signifie qu’il devrait se tenir soit en 2021, ce qui semble serré, soit après la présidentielle de 2022, pour ne pas que les enjeux calédoniens soient brouillés par l’élection à l’Élysée. […]
Sur l’histoire de la Nouvelle-Calédonie
nouvelle édition en collection de poche
Présentation de l’éditeur
Cette étude éclaire la complexité de la situation calédonienne en remontant aux origines du processus qui, au XIXe siècle, fait de cette île la seconde colonie française de peuplement après l’Algérie. La France tente alors une expérience inédite, la fondation d’une nouvelle société composée de bagnards et d’honnêtes colons à qui l’on promet la propriété du sol.
Editeur : Anacharsis, collection Griffe, Poche, septembre 2020.