Un mardi sur deux, dans Je ne suis pas raciste, mais, Donia Ismail analyse le racisme qu’on dit ordinaire, mais qui n’a rien d’ordinaire, à travers des témoignages et des entretiens avec des spécialistes. Dans ce nouvel épisode, elle reçoit Hajer Ben Boubaker, autrice du livre Barbès Blues (Seuil) qui fait le récit d’une «histoire populaire de l’immigration maghrébine». À l’occasion du 70e anniversaire du 1er novembre 1954, qui signe le début de la guerre d’Algérie, on discute avec la chercheuse indépendante de la perception des Arabes en France. Pourquoi les Algériens sont-ils à part dans les stéréotypes racistes véhiculés? Cet épisode est aussi l’occasion de revenir sur la colonisation algérienne par la France, qui a duré 132 ans. C’est elle qui a cristallisé ces imaginaires encore présents aujourd’hui. Dans le livre d’Hajer Ben Boubaker, Barbès est le lieu témoin des violences et des stéréotypes subis. Elle évoque aussi le Service de surveillance et de protection des indigènes nord‐africains (SSPINA), l’ancêtre d’une police cette fois bien connue, la BAC.