Alors que l’État israélien poursuit le bombardement massif de la population palestinienne de la Bande de Gaz après l’incursion meurtrière du Hamas sur son territoire le 7 octobre 2023, l’historienne franco-tunisienne Sophie Bessis a publié une tribune dans Le Monde du 24 octobre. Elle rappelle que « les luttes armées du XXᵉ siècle ont montré que lorsque le dominant refuse de prendre en compte les demandes des dominés, ces derniers se radicalisent et finissent par se convaincre que seule la violence peut les libérer de l’oppression ». Ci-dessous également le texte collectif intitulé « Pour une paix juste et durable, nous refusons la criminalisation du soutien au peuple palestinien », signé par plus de 170 écrivain·es et artistes, universitaires, responsables du mouvement social et syndical, politiques, publié par Mediapart, et le lien vers l’article du président de la Ligue des droits de l’Homme, Patrick Baudouin, « Israël – Palestine : une paix possible ou un conflit sans fin ? », publié par le même journal.
Guerre Israël-Hamas :
« Les dirigeants israéliens n’ont pas compris que, dans une guerre asymétrique, le faible finit en général par l’emporter sur le fort »
par Sophie Bessis, publié dans Le Monde le 24 octobre 2023.
SourceSophie Bessis est historienne et politiste. Son dernier ouvrage paru est Je vous écris d’une autre rive. Lettre à Hannah Arendt (Elyzad, 2021).
Les luttes armées du XXᵉ siècle ont montré que lorsque le dominant refuse de prendre en compte les demandes des dominés, ces derniers se radicalisent et finissent par se convaincre que seule la violence peut les libérer de l’oppression, rappelle l’historienne Sophie Bessis, dans une tribune au Monde.
Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, nombre d’esprits que l’on pouvait jusqu’ici qualifier de raisonnables somment les uns et les autres de choisir leur camp. La seule attitude raisonnable est de refuser une telle injonction et de tenter de comprendre, sachant que comprendre n’équivaut pas à justifier. Car de quoi parle-t-on ? Si le Hamas s’était contenté d’enfoncer le mur de sécurité israélien et d’attaquer les casernes de Tsahal [l’armée israélienne], son opération aurait été légitime, quelle que soit la répugnance que peut inspirer un mouvement de nature fondamentaliste et totalitaire, car il aurait pulvérisé la certitude qu’a Israël de sa toute-puissance et l’aurait peut-être ramené au principe de réalité. Mais le massacre de centaines de civils israéliens ne peut être considéré comme un acte de résistance à l’occupant et doit être condamné sans réserves.L’histoire des luttes de libération du XXe siècle nous enseigne que le refus des colonisateurs de négocier avec leurs responsables considérés comme les plus modérés a radicalisé ces derniers ou a laissé la voie libre à leurs éléments les moins disposés au compromis. Toutes ces luttes ont montré que le désespoir des dominés, l’absence de perspectives engendrée par l’entêtement des occupants à occuper ont fini par convaincre les premiers que la violence seule pouvait les libérer. Ils sont alors devenus des terroristes.
C’est ainsi que l’on a qualifié entre autres le Vietcong, le Front de libération national algérien et, jusqu’en 1993, l’Organisation de libération de la Palestine, avant de les reconnaître comme des interlocuteurs obligés. Il faut rappeler à cet égard qu’au cours des dernières décennies, le Mossad [les services de renseignement extérieur israéliens] a systématiquement assassiné des dirigeants palestiniens sinon les plus modérés, du moins les plus politiques, à l’instar d’Abou Jihad [en 1988], laissant il est vrai aux franges les plus extrémistes du mouvement palestinien, comme le groupe d’Abou Nidal, le soin d’éliminer ceux qu’il épargnait.
Le retour du refoulé colonial
Le vocabulaire des situations coloniales est d’une affligeante monotonie : quand la violence répond à la violence parce que toutes les autres routes ont été coupées, celle de l’oppresseur est passée sous silence et celle de l’opprimé devient l’emblème du mal et de la cruauté qui caractérisent son essence et sa culture.
Malheureusement, les prises de position unilatérales des dirigeants occidentaux en faveur d’Israël ont toutes relevé de cette rhétorique du pire. Leurs déclarations semblent en outre indiquer que ce n’est pas seulement les massacres de masse commis par le Hamas qu’ils ont condamné, c’est l’idée même qu’une action armée palestinienne puisse être menée contre l’Etat hébreu. Le Hamas ne s’est pas contenté de cette dernière et a, par l’ampleur de ses tueries, donné à Israël l’occasion de décupler l’hubris qui caractérise depuis des décennies sa politique et qui a atteint des sommets ces dernières années. Comment expliquer une telle partialité sinon par un retour bruyant du refoulé colonial de ces puissances à l’imperium désormais contesté ?
L’histoire, à cet égard, est friande de paradoxes. Alors que, durant des siècles, la figure du juif a représenté en Europe l’intrusion sur son sol de l’Orient, Israël est aujourd’hui le bastion avancé de l’Occident au cœur même d’un Orient vu comme de plus en plus menaçant. C’est ce bastion que les Occidentaux entendent défendre coûte que coûte sans voir qu’à manquer de justice ils encouragent la folle dérive de leur protégé et entretiennent le feu au lieu de tenter de l’éteindre. Pas un seul d’entre eux n’a évoqué l’urgente nécessité de remettre la question politique de la colonisation au cœur de l’actualité. Les moins frileux se contentent d’appeler à rechercher des « solutions » et à accroître l’aide humanitaire à une population ici écrasée sous les bombes, là survivant sous la botte d’une armée d’occupation et livrée aux exactions des colons qu’elle protège.
Illusoire protection
Leur silence sur les raisons profondes de la dévastation en cours est devenu à ce point inacceptable qu’il a réussi la prouesse de dresser contre eux les régimes arabes les moins recommandables, de l’Egypte à l’Arabie saoudite, d’ordinaire prêts à accepter toute instruction de Washington contre quelques milliards de dollars ou des livraisons d’armes supplémentaires. Cela ne suffit plus. Eux aussi, si dictatoriaux soient-ils, doivent tenir compte d’opinions publiques dont l’antisionisme est porté par cette nouvelle guerre à l’incandescence. Que ce dernier se mue trop souvent en haine du juif est déplorable, et la récente dégradation d’un mausolée juif en Tunisie, que le pouvoir a laissé faire, montre la progression de ce mal.
Mais ici aussi, il convient de revenir en arrière. Depuis sa création, aidé en cela une fois de plus par l’Occident, Israël s’est érigé en seule incarnation du peuple juif – une notion en soi problématique – qu’il entendait réunifier, tout juif ayant aux yeux de ses dirigeants pour devoir de le défendre sans conditions. Nombre d’entre eux se sont pliés à ce commandement. D’autres s’y refusent, plus nombreux qu’on ne le croit. Mais tous seront en danger tant qu’on les confondra avec un État dont la politique coloniale devient au fil des ans d’une brutalité sans limites.
Convaincu depuis sa création que la force prime sur le droit, désormais aveuglé par sa soif de vengeance et par l’illusoire protection que lui offrent ses alliés occidentaux dont les interventions dans la région ont depuis plus d’un siècle davantage fait partie des problèmes que de leur solution, l’État israélien est aujourd’hui entre les mains d’extrémistes qui n’ont rien à envier à leurs ennemis jurés du Hamas. Les deux se ressemblent dans la mesure où les deux voient dans l’anéantissement de l’autre la seule condition de leur survie.
Ce que les dirigeants israéliens n’ont cependant pas compris, c’est que, dans une guerre asymétrique, le faible finit en général par l’emporter sur le fort. A oublier cette leçon, ils risquent de rééditer la fin tragique du Samson de la Bible qui, dans le même geste, ensevelit les Philistins sous les décombres de leur demeure et se suicida.
Texte collectif
« Pour une paix juste et durable, nous refusons la criminalisation du soutien au peuple palestinien »
publié par Mediapart le 20 octobre 2023.
Source
Plus de 170 écrivain·es et artistes, universitaires, responsables du mouvement social et syndical, politiques, dont Annie Ernaux, Pierre Lemaitre, Eric Vuillard, Leïla Shahid, les porte-paroles d’Attac et Solidaires… considèrent que « le soutien à une paix juste et durable n’est pas compatible avec le tour autoritaire inquiétant pris en France ».
L’horreur a frappé le 7 octobre dernier et depuis, la Palestine et Israël s’y enfoncent chaque jour davantage. Tueries massives de civils menées par le Hamas, du massacre de Réïm aux charniers des Kibboutz de Be’eri et Kfar Aza, crimes de guerre de l’État d’Israël contre la population de la bande de Gaza et exactions meurtrières des colons en Cisjordanie : la Palestine et Israël sont le théâtre d’atrocités sans nom. Et plongée dans les ténèbres, la catastrophe a déjà commencé à Gaza, menacée d’une intervention terrestre de l’armée israélienne et promise à la mort et à la désolation.
Chaque vie compte, celle d’un enfant de Gaza comme celle d’un enfant de Sderot, et nous voulons dire notre compassion profonde envers toutes les victimes civiles et leurs familles.
C’est pourquoi nous refusons le deux poids-deux mesures qui s’exprime aujourd’hui à ce sujet en France, depuis le plus haut niveau de l’État. Un deux poids-deux mesures qui réduit au silence tout discours qui voudrait exprimer une solidarité avec le peuple palestinien, qui s’inquiéterait même de son sort actuel, qui tend à criminaliser tout soutien à la défense de ses droits démocratiques.
Nous nous élevons contre les accusations et les calomnies qui visent aujourd’hui toute pensée politique qui n’est pas alignée sur celle du pouvoir, notamment envers la France insoumise et le NPA. Des élus et des responsables politiques de ces organisations sont publiquement mis en cause, menacés même.
Même si on peut ne pas partager les expressions de ces organisations, même si elles peuvent être interrogées ou même critiquées, aucun amalgame ne peut être fait avec une quelconque « apologie du terrorisme » ou la moindre complaisance avec l’antisémitisme qu’elles ont toujours dénoncé. Tant la France insoumise que le NPA ont clairement dit leur horreur de tous les massacres et de tous les crimes de guerre.
Dans ce cadre, nous demandons avec force que soient abandonnées les enquêtes pour « apologie du terrorisme » contre le NPA et différentes associations ou collectifs organisant la solidarité avec la Palestine, enquêtes demandées par Gérald Darmanin sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale.
Avec la même vigueur, nous demandons que cessent les interdictions de manifestation ou de réunions publiques en solidarité avec la population de Gaza. De telles manifestations se tiennent depuis plusieurs jours dans toute l’Europe et dans le monde entier, et la France est l’un des rares pays à les interdire. L’atteinte aux droits et libertés démocratiques est manifeste. Elle est grave, profondément illégitime, dramatiquement irresponsable.
Le débat public doit urgemment revenir à la raison. Le soutien à une paix juste et durable n’est pas compatible avec le tour autoritaire inquiétant pris en France. Il est grandement temps d’en prendre la mesure.
Signataires :
Gilbert Achcar, universitaire
Abd-El-Kader Aït-Mohamed, militant des quartiers populaires et des immigrations
Sabrina Ali Benali, médecin
Isabelle Alonso, comédienne, écrivaine
Joseph Andras, écrivain
Charlotte Andrieu, syndicaliste FSU 31
Aurélie Andry, historienne
Verveine Angeli, syndicaliste
Geneviève Azam, économiste
Daniel Bachet, sociologue
Gaëlle Backer, militante de l’Union communiste libertaire (UCL)
Étienne Balibar, philosophe
Ludivine Bantigny, historienne
Jean-François Bayart, professeur à l’IHEID, Genève
Mohamed Ben Saada, militant des quartiers populaires
Christian Benedetti, comédien, metteur en scène
Richard Beninger, responsable associatif
Farid Bennaï, Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP)
Alain Bertho, anthropologue
Arno Bertina, écrivain
Manu Bichindaritz, NPA
Laurent Binet, écrivain
Aurore Birba Bachet, fonctionnaire
Simone Bitton, cinéaste
Pascal Boissel, militant Union syndicale de la psychiatrie (USP)
Patrick Boitet, journaliste
Mathieu Bonzom, universitaire
Claude Calame, Directeur d’études à l’EHESS, Paris
Céline Cantat, sociologue
Vanessa Caru, historienne
François Chaignaud, danseur, chorégraphe
Patrick Chamoiseau, écrivain
Lou Chesné, porte-parole d’Attac France
Déborah Cohen, historienne
Sonia Combe, historienne
Marie-Agnès Combesque, autrice
Jean-François Coulomme, député LFI de la Haute-Savoie
Annick Coupé, militante altermondialiste
Pierre Cours-Salies, sociologue
Thomas Coutrot, économiste
Alexis Cukier, philosophe
Sylvain Cypel, journaliste (Orient XXI)
Olivier Cyran, essayiste
Olivier Da Lage, journaliste
Nicolas Da Silva, maître de conférence en sciences économiques à l’Université Paris 13
Guillaume Davranche, militant de l’Union communiste libertaire (UCL)
Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue
Sophie de la Rochefoucauld, comédienne
Christian Delarue, membre du Conseil national du MRAP délégué à l’altermondialisme, Attac
Dominique Devals, chanteuse et comédienne
Bernard Dreano, président de Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM)
Vincent Drezet, porte-parole d’Attac
David Dufresne, écrivain, journaliste et réalisateur
Cédric Durand, économiste
Simon Duteil, co-secrétaire de l’union syndicale Solidaires
Ivar Ekeland, président de l’Association universitaire pour le respect du droit international en Palestine (AURDIP)
Annie Ernaux, écrivaine, prix Nobel de littérature
Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du Droit au logement (DAL)
Patrick Farbiaz, Pour une écologie populaire et sociale (Peps)
Nadia Fartaoui, médecin
Nina Faure, réalisatrice
Fabrice Flipo, philosophe, Institut Mines Télécom-BS / LCSP Université de Paris Cité
Sébastien Fontenelle, journaliste et essayiste
Geneviève Fraisse, philosophe
Bernard Frederick, journaliste
Bernard Friot, sociologue et économiste
Bruno Gaccio, humoriste
Fanny Gallot, historienne, féministe
Patrice Garésio, co-président de Survie
Isabelle Garo, philosophe
Franck Gaudichaud, historien
Jean-Luc Gautero, maître de conférences en philosophie des sciences
Susan George, politologue, écrivaine et fondatrice d’Attac
Jean Gersin, retraité, militant CGT actif
Sylvie Glissant, psychanalyste
Camille Gourdeau, co-présidente de la Fasti
Bénédicte Goussault, sociologue
Alain Gresh, journaliste
Michelle Guerci, journaliste, féministe, antiraciste
Murielle Guilbert, co-secrétaire de l’Union syndicale Solidaires
Kaoutar Harchi, sociologue et écrivaine
Thomas Heller, universitaire, Université de Lille
Marie-Claude Herboux, porte-parole d’ENSEMBLE !
Cédric Herrou, militant de la solidarité avec les migrant·es
Irène, militante féministe, autrice
Pierre Jacquemain, journaliste
François Jarrige, historien
Samy Johsua, professeur émérite Université d’Aix-Marseille
Anne Jollet, historienne
Robert Joumard, ex-directeur de recherche émérite, Université Gustave Eiffel
Daniel Junqua, journaliste
Aïssa Kadri, universitaire
Razmig Keucheyan, sociologue
Pierre Khalfa, économiste, Fondation Copernic
Marianne Khalili Roméo, programmatrice de cinéma
Aurore Koechlin, sociologue, féministe
Hubert Krivine, physicien
Stathis Kouvélakis, philosophe
Thierry Labica, universitaire
Mornia Labssi, militante syndicale et antiraciste, coudes à coudes
Julien Larena, universitaire
Mathilde Larrère, historienne
Sylvie Larue, enseignante
Stéphane Lavignotte, pasteur et militant écologiste
Yvan Le Bolloc’h, artiste
Olivier Le Cour Grandmaison, Universitaire
Serge Le Quéau, Représentant de l’Union syndicale Solidaires au CESE
Michèle Leclerc-Olive, ARTeSS-IRIS-CNRS-EHESS, présidente de CORENS et CIBELE
Geneviève Legay, Gilet jaune et altermondialiste
Pierre Lemaitre, écrivain, prix Goncourt
Benjamin Lemoine, chercheur CNRS
Laurent Lévy
Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien
Sergi Lopez, comédien
Frédéric Lordon, philosophe et économiste
Michael Löwy, sociologue
Sandra Lucbert, écrivaine
Lumi, vidéaste
Fanny Madeline, historienne
Tal Madesta, journaliste, auteur
Jean Malifaud, syndicaliste Snesup-FSU
Jean-Claude Mamet, ENSEMBLE !
Gilles Manceron, historien
Dominique Manotti, écrivaine
Fabien Marcot, membre du collectif d’animation de Rejoignons-nous
Fernanda Marruchelli, coordinatrice de la Fasti
Roger Martelli, historien
Gilles Martinet, géographe
Gustave Massiah, économiste
Xavier Mathieu, comédien
Margaret Méchin, commission Démocratie d’Attac
Caroline Mécary, avocate
Daniel Mermet, journaliste
Gérard Mordillat, romancier, poète et cinéaste
Corinne Morel-Darleux, écrivaine
Annliese Nef, historienne
ODED 32, Observatoire des extrêmes droites dans le Gers
Annie Ohayon Dekel, productrice
André Paco, journaliste
Ugo Palheta, sociologue
Stefano Palombarini, économiste
Benjamin Patinaud, essayiste
Willy Pelletier, sociologue
Jean-François Pellissier, porte-parole d’ENSEMBLE !
Evelyne Perrin, économiste, membre de la Ligue des droits de l’Homme
Alice Picard, porte-parole d’Attac
Nadine Picaudou, Professeur émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Régis Portalez, ingénieur
Christine Poupin, NPA
Hugo Prevost, porte-parole de l’Union étudiante (UÉ)
Olivier Rabourdin, acteur
Makan Raftdjou, association des Communistes unitaires, Cerises la coopérative
Pablo Rauzy, militant de l’Union communiste libertaire (UCL)
Candice Raymond, historienne
Fabrice Riceputi, historien
Gilles Ringenbach, ancien cadre du secteur privé
Laurent Ripart, historien
Daniel Rome, militant altermondialiste, Cerises la Coopérative
Théo Roumier, syndicaliste
Liliane Rovere, comédienne
Alain Ruscio, historien
Pauline Salingue, NPA
Catherine Samary, économiste, spécialiste des Balkans
Éléonore Schmitt, porte-parole de l’Union étudiante (UÉ)
Sarra Sebaoui, doctorante en sociologie
Paola Sedda, Université de Lille
Jérôme Segal, historien
Claude Serfati, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac
Leïla Shahid, ancienne déléguée générale de Palestine en France
Michèle Sibony, Union juive française pour la paix (UJFP)
Omar Slaouti, conseiller municipal à Argenteuil
Anthony Smith, responsable syndical au Ministère du travail
Fred Sochard, dessinateur
Pierre Stambul, porte-parole de l’Union juive française pour la paix (UJFP)
Alessandro Stella, historien
Barbara Stiegler, philosophe
Didier Super, humoriste
Jacques Testart, biologiste
Julien Théry, historien
Louis-Georges Tin, maître de conférences en Lettres modernes
Sylvie Tissot, sociologue
Jean-Michel Toulouse, ancien directeur d’hôpital public
Éric Toussaint, porte-parole du CADTM international
Enzo Traverso, historien
Tsedek !, collectif juif décolonial
Georges Ubbiali, sociologue
Usul, vidéaste
Jean-Philippe Uzan, astrophysicien
Patrick Vassalo, retraité
Carlo Vercellone, universitaire, Université Paris 8
Dominique Vidal, journaliste et historien
Gisèle Vienne, chorégraphe et plasticienne
Antoine Vigot, secteur international de la FSU
Élise Voguet, historienne
Éric Vuillard, écrivain
Abdourahman Waberi, écrivain
Francis Wurtz, Député honoraire du Parlement européen
Youlie Yamamoto, porte-parole d’Attac France
Sophie Zafari, syndicaliste
Pierre Zarka, Cerises la coopérative, ancien directeur de L’Humanité