Hommage aux militants anti-colonialistes Nils Andersson, Alice Cherki, Nelly Forget et à l’association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4ACG).
Le Forum France-Algérie rend hommage à trois figures du combat anti-colonialiste et de l’action sociale Nils Andersson, Alice Cherki, et Nelly Forget. Un hommage sera aussi rendu à l’association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG) dont les membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre.
NILS ANDERSSON
Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française. En 1958, La Question d’Henri Alleg, qui dénonce la torture que l’auteur a subie dans les mains des militaires français, est interdit par le gouvernement français. Nils Andersson le republie aussitôt en Suisse. De même l’année suivante, avec La Gangrène.
Militant anticolonialiste convaincu, Nils Andersson poursuit son combat pendant toute la guerre, en tant qu’éditeur, mais aussi en soutenant matériellement les réfractaires et les combattants algériens dans leur lutte de libération nationale.
ALICE CHERKI
Alice Cherki est née en 1936 à Alger. Sous Vichy, elle est exclue de l’école française parce que juive. Cet événement amorce sa prise de conscience politique.
Pendant ses études de médecine, elle s’engage en faveur de l’indépendance et se forme auprès de Frantz Fanon, psychiatre, médecin-chef d’une division de l’hôpital de Blida-Joinville et intellectuel engagé dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
En 1956, elle se marie avec Charles Géronimi, ami de Frantz Fanon. Menacés d’arrestation, en 1957, ils s’exilent en France où Alice Cherki poursuit ses études et son soutien au FLN.
En 1958, son mari est appelé sous les drapeaux. Ils se réfugient alors à Tunis. Elle bénéficie d’une bourse du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) pour finir ses études en Allemagne de l’Est, notamment à Berlin et Leipzig.
NELLY FORGET
Nelly Forget est née en 1929 à Paris. Volontaire du Service Civil International (SCI), elle se rend en Algérie de 1951 à 1952 puis d’octobre 1955 à l’été 1957 où elle devient membre des Centres sociaux éducatifs.
En Algérie, des rencontres décisives jalonnent ses missions, notamment avec Marie-Renée Chené dans le bidonville de Bérardi-Boubsila, avec Chafika Meslem, militante indépendantiste et avec Germaine Tillion, ancienne résistante et ethnologue.
Après son retour d’Algérie, elle devient la collaboratrice de Germaine Tillion au cabinet du ministre de l’Éducation nationale, André Boulloche. Elle assure le secrétariat de Germaine Tillion jusqu’à la fin de sa vie.
ASSOCIATION 4ACG
L’association 4ACG :Anciens appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre. Ses membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre.
Ses objectifs : la défense des droits de l’homme, le travail de mémoire, le témoignage auprès des jeunes…
Les membres de l’association se déplacent régulièrement, partout où on les sollicite : dans les écoles, les collèges, les lycées, dans les manifestations en faveur de la paix, les colloques, rencontres, conférences, associations…
Pour en savoir plus
https://entretiens.ina.fr/guerres-algerie/Nelly-Forget/nelly-forget/video
https://entretiens.ina.fr/guerres-algerie/Nils-Andersson/nils-andersson/biographie
https://entretiens.ina.fr/guerres-algerie/Alice-Cherki/alice-cherki/biographie