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Édition du 1er au 15 décembre 2024

Alain Ruscio : « …et nos frères pourtant », les originaires des colonies dans la Résistance

La panthéonisation de Manouchian met en lumière les étrangers du groupe des Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre immigrée. On parle moins des résistants venus des pays colonisés.

La panthéonisation le 21 février 2024 de Missak Manouchian, acte bienvenu mais ô combien tardif, va amène à se pencher sur les destinées de ces milliers d’étrangers « et nos frères pourtant », comme l’écrivit Aragon[1], venus d’Europe et d’Arménie, dont les vingt-trois du groupe de la Main d’œuvre immigrée (MOI) des Francs-tireurs et partisans, exécutés par les nazis le 21 février 1944. Pour histoirecoloniale.net, l’historien Alain Ruscio rappelle qu’il y avait aussi dans la Résistance française des combattants venus des pays colonisés.

Addi Ba (1916-1943), appelé « die schwartze terrorist » par les nazis, en 1943

Certains de ces « étrangers » étaient pourtant des « sujets français », des « indigènes », selon la terminologie de l’époque. Mais la France officielle – et, hélas, la mémoire collective –, depuis, les a quelque peu oubliés, peut-être « parce qu’à prononcer leurs noms sont difficiles » (Aragon toujours). Un seul, sauf erreur ou omission, est passé à la postérité : Félix Éboué, « ce Noir ardemment Français » (Charles de Gaulle)[2], panthéonisé depuis le 20 mai 1949.

Mais il y eut également dans les rangs de la France libre les tirailleurs africains et malgaches, déserteurs ou évadés des camps de prisonniers, les Vietnamiens, requis en 1939, qui rejoignirent les FFI (on trouve des colonisés maquisards dans 38 départements différents)[3]. Il y eut également des colonisés dans les réseaux de résistance urbaine. Lors des combats de la Libération, ils eurent leurs martyrs, morts au champ d’honneur. Il faut évidemment y ajouter l’armée d’Afrique, réorganisée après l’Opération Torch, forte de 410 000 hommes, dont 176 000 Européens et 233 000 musulmans.

Résistants noirs en terre africaine

Hors le Tchad de Félix Éboué, les colonies françaises d’Afrique prêtèrent allégeance à Vichy. A contrario, des réseaux gaullistes clandestins se mirent assez vite en place. L’ossature et les forces vives furent constituées par des Français « blancs ». Mais quelques « indigènes » en rejoignirent les rangs. Albert Idohou[4] et Agoussi Wabi[5], sujets français, dahoméens[6], et Aloysius Overdole[7], sujet britannique, policier au Nigeria, organisèrent les déplacements transfrontaliers d’agents de la France libre. Le réseau tomba dès octobre 1940. Le tribunal militaire permanent de Dakar les condamna tous trois à la peine capitale. Ils furent fusillés le 10 novembre 1941 à Dakar. L’année suivante, un autre Africain, Sidiki Boubakari[8], natif de Haute-Volta[9], membre d’un réseau de passeurs entre son pays et la Gold Coast britannique, fut arrêté, jugé et condamné à mort. Il fut exécuté le 23 octobre 1942 à Dakar. Le 19 août 1941, Adolphe Gaétan, Guinéen, membre d’un réseau, fut arrêté, en même temps que quatre résistants gaullistes blancs, le 19 août 1941 à Conakry, jugé à Dakar. Les cinq furent condamnés à mort. Mais seul Adolphe Gaétan ne bénéficia pas de la grâce du gouvernement de Vichy. Il fut fusillé le 19 novembre 1942.

Cinq destins africains fauchés par la haine anti-gaulliste et raciste du régime de Vichy. Ils furent tous faits compagnons de la Libération (décret en date du 20 novembre 1944).

Les Africains en métropole

Les Africains, durant la campagne de 1940, payèrent un lourd tribut au racisme nazi. Des centaines d’entre eux furent abattus ou exécutés dans des conditions horribles. Aussi ne faut-il pas s’étonner s’ils voulurent participer, lorsque l’occasion se présenta, aux combats contre l’occupant. Cinquante-deux tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de guerre, évadés le 24 juin 1944, participèrent ainsi aux combats dans le Vercors. Ceux qui étaient pris par les Allemands étaient sommairement exécutés. Les survivants firent partie des troupes de maquisards qui libérèrent Romans et combattirent jusqu’à Lyon. Ils furent passés en revue par le général de Gaulle en septembre 1944[10]. On comptera 14 Africains parmi les 1 030 compagnons de l’Ordre de la Libération, la plus prestigieuse des décorations de la France libre.

« Der Schwartz Terrorist »[11]

Un nom aurait mérité d’être retenu par la mémoire collective, celui du Guinéen Mamadou Addi Ba[12], résidant en France depuis les années 1930, engagé volontaire en 1939, prisonnier en juin 1940, évadé, l’un des premiers résistants du département des Vosges, maquisard en mars 1943. Lors d’une attaque allemande, il fut fait prisonnier (il était facilement repérable : les nazis l’avaient appelé Der Schwartze Terrorist), atrocement torturé mais ne parla pas alors qu’il n’ignorait rien des réseaux de la Résistance dans sa région. Il fut finalement fusillé le 18 décembre 1943, à Épinal. Un monument a été érigé sur le lieu de l’exécution. Par contre, il n’a jamais reçu de médaille, à titre posthume. Plus de soixante ans après son exécution, un de ses compatriotes, Tierno Monénembo, a repris l’expression Der Schwartz Terrorist, et l’a retournée pour en faire un beau roman d’hommage[13].

Les Maghrébins

Les immigrés algériens, déjà politisés au sein de l’Étoile Nord-Africaine[14], de la CGTU et / ou du PCF, vécurent l’occupation nazie comme un traumatisme[15].

Parmi eux, Salah Bouchafa, ancien permanent de la Section coloniale du PCF, entré dans la Résistance dès le début de 1941, arrêté (par la police de Vichy) le 27 juin de cette année, déporté le 23 janvier 1943 au camp de concentration de Sachsenhausen, puis transféré à Dachau en 1944, où il mourut le 6 avril 1945 lors d’un bombardement. En 1948, il sera déclaré « mort pour la France ».

Mohamed Lakhdar-Toumi (1914-1987)

Mohamed Lakhdar-Toumi (1914-1987)

Une autre figure fut celle de Mohamed Lakhdar-Toumi, devenu communiste en Algérie, puis venu en France en 1936. Il entra dans le résistance à la fin de l’année 1940, intégra l’Organisation spéciale, chargée d’organiser des sabotages contre l’occupant. Il fit partie du groupe des Francs tireurs et partisans français de Paris rive droite. Le 1er août 1942, avec d’autres hommes armés, il protégea la manifestation de la rue Daguerre au cours de laquelle Lise Ricol prit la parole. Le 30 janvier 1943, il fut  arrêté par la Gestapo, torturé, emprisonné à Fresnes, puis déporté, en juillet, au camp de concentration de Natzweiller-Struthof, enfin transféré à Dachau, le 5 septembre 1944. Il en sera l’un des rares rescapés[16].

D’autres ne furent pas déportés, mais directement exécutés, après des simulacres de procès. Depuis 2015, grâce au travail d’exception mené par une équipe dirigée par Claude Pennetier et Jean-Pierre Besse, on dispose d’une liste très complète de ces victimes[17]. Onze résistants arabes (neuf nés en Algérie, un en Égypte, un au Liban) figurent, par exemple, parmi les fusillés du Mont Valérien[18]. Le premier, Algérien, Mohamed Moali, fut exécuté le 27 septembre 1941. Un autre Algérien occupa une place importante dans la Résistance armée : Mohammed Ben Slimane, membre du PCF depuis 1931, résistant de la première heure, membre de l’Organisation spéciale en février 1942. Arrêté le 23 juin 1942 par la police française, livré aux autorités allemandes, il fut torturé, puis fusillé lui aussi au Mont Valérien le 11 août 1942.

D’autres enfin prirent le maquis. Le 9 août 1944, à Valbonnais, dans l’Isère, cinq résistants sont abattus par les Allemands. La plaque qui commémore leur sacrifice porte quatre noms, et mentionne le sacrifice d’un « Algérien inconnu ». Commentaire : « Les gens du village se souviennent qu’on l’appelait Blanchette »[19].

Lors des combats pour la Libération de Paris, des Maghrébins furent actifs. Certaines sources évoquent la mort de 50 d’entre eux, durant ces journées. On peut effectivement, en lisant les patronymes, reconnaître facilement les musulmans (étant cependant entendu que ces hommes ne furent pas tous tués à la suite d’actes de résistance)[20].

Si reconnaissance il y eut, elle fut de courte durée. Les photos, pourtant nombreuses, de la Libération de la capitale ne les représentent presque jamais. Ces Nord-Africains ont vite disparu des mémoires. Sauf erreur ou omission de notre part, leurs noms ne sont honorés par aucun nom de rue de la capitale. Tout au plus peut-on signaler, au 11 de l’avenue Daumesnil, à Paris, une plaque saluant les « soldats français et nord-africains tombés pour la Libération de Paris ».

Le réseau de l’hôpital franco-musulman de Bobigny[21]

À l’hôpital dit franco-musulman de Bobigny, inauguré depuis 1935, officiaient seulement deux médecins musulmans, le Tunisien Ali El Okbi et l’Algérien Ahmed Samia. Avec le concierge musulman de l’hôpital, Abdelhafid Haffa, ils rejoignent le réseau de Résistance Libération. C’est Abdelhafid Haffa, par exemple, qui prévint le chef de service de chirurgie, le médecin juif Thalheimer, de l’arrivée imminente des Allemands et qui le sauva. Les médecins soignèrent clandestinement des blessés de la Résistance, mais aussi des aviateurs anglais ou américains (cachés parfois dans la loge de la famille Haffa !).

La mosquée de Paris : une plaque tournante du sauvetage des juifs ? [22]

La sortie simultanée d’un film (Les hommes libres, Ismaël Ferroukhi, 2011) et d’un livre (L’Étoile jaune et le Croissant, Mohammed Aïssaoui, 2012[23]) braqua un temps les projecteurs sur l’activité de la Mosquée de Paris durant l’occupation nazie[24]. Les autorités protégèrent et même cachèrent des prisonniers de guerre maghrébins, des résistants, notamment des kabyles FTP, et des juifs[25].

Kaddour Benghabrit (1968-1954)

De cela, personne ne doute. Mais la controverse est apparue dans la quantification. En 1983, Albert Assouline, qui bénéficia lui-même de cette protection, avança le chiffre considérable de 1 732 personnes sauvées[26], chiffre repris depuis par de nombreuses autres études. Dans le film d’Ismaël Ferroukhi, on voit effectivement de nombreuses personnes traquées se réfugier dans les caves de la mosquée, puis fuir dans des barques par la Bièvre, rivière souterraine. Le cinéaste a évidemment toute liberté pour rendre romantique et / ou épique une œuvre. Des cas concrets de personnes protégées et sauvées sont avérés : Albert Assouline, déjà cité, la jeune pianiste Georgette Astorg, née Zerbib, le chanteur Simon Halali (figure centrale du film de 2011)… On sait également que Si Kaddour Ben Ghabrit intervint auprès des autorités allemandes et sauva ainsi Jules Luzzato (père adoptif de l’homme de radio Philippe Bouvard), tailleur juif qui fabriquait des vêtements pour des évadés.

Les Vietnamiens

Quelques Vietnamiens, résidant en France, ont rejoint les réseaux de Résistance.

Le tirailleur Pham Luc Thê, évadé du camp de Chartres, rejoignit un organisme clandestin de la Résistance, fut arrêté, torturé et déporté à Dachau. À Aix en Provence, les sergents-chefs Vinh et Thuy accompagnés du sergent Dap, firent partie de l’Organisation de Résistance de l’Armée sous la direction de monsieur René Hostache[27]. Parmi les « Ouvriers non spécialisés » (ONS)[28] et / ou soldats vietnamiens réquisitionnés en métropole depuis 1939, certains rejoignirent les maquis, en particulier dans le massif de l’Oisans. Le 4 juillet 1944, c’est toute une compagnie de tirailleurs, la 14ème, qui rallia ce maquis. Elle y laissera 13 morts[29]. Il y aura également des Vietnamiens dans les maquis de l’Yonne (4 sont fusillés par les Allemands en juillet 1944), de Belfort, de Bergerac. Deux Vietnamiens inconnus luttèrent enfin sur les barricades de Paris[30].

À la Libération, à Nîmes, la 75ème Compagnie emprisonna ses officiers collaborateurs et nomma à sa tête un (éphémère) capitaine Tran Ngoc Diep. C’est le noyau central du « bataillon Vietnam » qui, sans doute, fut le premier à arborer en France le nouveau drapeau du pays natal, rouge à étoile jaune[31].

Huynh Khuong An (1912-1941)

Une autre épopée mérite d’être contée : celle de l’Annamite Huynh Khuong An[32], fusillé à Châteaubriant[33]. Né à Saigon, il était venu en France, à Lyon, pour y poursuivre des études. Qu’il réussit brillamment, au point de devenir professeur stagiaire de français. Non sans s’investir à fond dans la vie politique française, devenant membre du PCF et responsable régional des étudiants communistes. Dès fin 1939, il participa à la vie clandestine de son parti. Arrêté au printemps 1941, il fut emprisonné à Châteaubriant aux côtés de ses camarades, puis également fusillé. La presse vichyste publie le lendemain la liste des morts, parmi lesquels « Houynk Kuong, Annamite, de Paris, communiste »[34]. Il est probablement le seul martyr de Chateaubriant à n’avoir pas de rue à son nom dans une commune de France… Par contre, le 24 octobre 2014[35], la ville de Paris prit l’initiative d’apposer une plaque à sa mémoire devant le n° 6 de l’avenue de la Porte Brancion, là où il avait vécu avec sa compagne.

Le Mémorial du Mont-Valérien

Le Mont Valérien, fortin sur les hauteurs dominant Paris, est entré tragiquement dans l’histoire durant la Seconde Guerre mondiale : l’occupant y emmenait les condamnés à mort pour les fusiller. Entre 1941 et 1944, plus d’un millier de résistants – précisément 1 008 – y laissèrent la vie pour avoir dit non à la barbarie nazie.

Parmi eux, huit natifs d’Algérie, cinq musulmans et trois Européens.

Après la Libération, les autorités françaises ont souhaité donner à ce lieu une valeur symbolique toute particulière. Le premier 18 juin qui suivit, donc en 1945, le général de Gaulle, alors président du gouvernement provisoire de la République française, présida une cérémonie solennelle d’hommage. Le 11 novembre suivant, 15 dépouilles de combattants, résistants et déportés, y furent transférées dans une crypte du souvenir. La moitié avaient un lien avec l’outre-mer français : Boutie Diasso Kal, originaire de la Haute-Volta ; Edmond Grethen, assassiné par les Japonais au Laos, ; Malboukédé, natif d’Afrique du Nord ; Allal Ould M’hamed Ben Semers, Marocain ; Hedhili ben Salem Ben Jah Mohammed Amar, Tunisien ; Marius Élie Dupont, tué en Algérie ; enfin, Antonin Mourgues, mort au combat à El-Alamein (Libye).


« Ces résistants venus d’ailleurs »: une exposition itinérante du GRAIN (Groupe de réflexion et d’action interculturelle), basée à Saint-Chamond

Source

Ils s’appelaient Mohamed Saïd Belhaffaf, Malka Eugénie Djendi, Chérif Mécheri, Ahmed Benabid… Et bien d’autres encore. Tous, au péril de leur vie pour un pays qui n’était pas le leur, sont entrés en résistance lors de la Seconde Guerre mondiale en intégrant la Résistance intérieure et la France Libre.

Pour ne pas oublier leurs visages, Brahin Zennaf, référent des actions culturelles citoyennes au sein de l’association Le Grain (Groupe de réflexion et d’action interculturelle) et vice-président de la Maison des jeunes et de la culture de Saint-Chamond, et Kamel Mouellef, passionné d’Histoire et auteur de bandes dessinées consacrées à la participation des soldats issus du Maghreb aux deux guerres mondiales, ont retracé leur parcours à travers une exposition itinérante : Ces Résistants oubliés.

« C’est notre histoire que l’on raconte à travers cette exposition et aussi celle de nos aïeux. C’est aussi un message républicain en direction des jeunes et moins jeunes. »

Finalisée en février 2023, l’exposition est composée de 40 panneaux, dont 35 portraits de ces hommes et ces femmes qui racontent leur histoire, leur courage, leur patriotisme.

« Nous avons effectué un vrai travail de recherche pour expliquer le parcours de celles et ceux qui ont pris des risques contre l’occupant nazi. Ils étaient engagés pour la liberté d’un pays qui n’était pas le leur », rappellent les deux co-auteurs.

Il s’agit aussi d’une exposition qui questionne. « Pourquoi ces hommes et ces femmes souvent déportés dans des camps de concentration et fusillés très jeunes sont les oubliés de cette Seconde Guerre mondiale ? Un oubli volontaire ou non de relater cette particularité de la résistance française. Nous, on a pris le parti de les mettre en lumière comme Chérif Mécheri, bras droit de Jean Moulin, qui lui aussi Préfet, a contribué à sauver des centaines de juifs de la déportation ».


Informations sur le site de la MJC de Saint-Chamond


[1] Ce poème, inséré dans Le Roman inachevé (1955), avait pour titre « Strophes pour se souvenir ». Chacun sait qu’il est passé à la postérité sous le titre « L’Affiche rouge », mis en musique par Léo Ferré.

[2] Mémoires de guerre, Vol. I, L’Appel, 1940-1942, Paris, Plon, 1954.

[3] Site Internet Musée de l’Immigration.

[4] Annie Pennetier & Françoise Strauss, Biographie in Dictionnaire Maitron des fusillés http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article178703

[5] Id., http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article178706

[6] Le Bénin s’appelait le Dahomey sous la colonisation.

[7] Même auteures, Dictionnaire Maitron, http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article178641

[8] Id., http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article179903

[9] Aujourd’hui Burkina Faso.

[10] Colonel Maurice Rives, « Les tirailleurs malgaches et sénégalais dans la résistance », Hommes & Migrations, n° 1276, Dossier « Soldats de France », novembre-décembre 2008

[11] Étienne Guillermond, Addi Ba, Résistant des Vosges, Paris, Éd. Duboiris, 2013.

[12] L’orthographe africaine est Hady Bah. On trouve parfois également Adibah.

[13] Le terroriste noir, Paris, Seuil, 2012.

[14] Voir cette entrée dans l’Encyclopédie de la colonisation française, les Indes savantes.

[15] Linda Amiri, « Résistants déportés algériens : les oubliés de l’histoire », propos recueillis par Émilie Rive, L’Humanité, 26 août 2006.

[16] Sa vie politique ne s’arrêtera pas. Rentré dans son pays, il participe, dès novembre 1954, au soulèvement. Très vite arrêté, il sera incarcéré jusqu’en 1961. Après la libération de l’Algérie, il reprendra des activités de syndicaliste (Linda Amiri, art. cité).

[17] Les fusillés. Dictionnaire des fusillés et exécutés par condamnation et comme otages ou guillotinés en France pendant l’occupation Paris, Éd. de l’Atelier, 2015.

[18] Voir le blog de Jean-Pierre Filiu, « Les fusillés arabes du Mont Valérien », 16 août 2018. http://www.algerieinfos-saoudi.com/2018/08/11-aout-1942.l-algerien-mohammed-ben-slimane-est-fusille-par-les-allemands.html

[19] Paul Muzard, « Des Algériens ont combattu dans la Résistance », in Algériens en Isère. Pour mémoire, 1940-2005, Grenoble, Assoc. Algériens en Dauphiné, 2006.

[20] Liste non exhaustive, d’après le site libération-de-paris.gilles-primout.fr

[21] Imène Abouelala, Lydia Beniken, Celia Boulefred & Anthony Ribon, L’hôpital franco-musulman de Bobigny, des personnels en résistance, Dossier réalisé par des élèves de 3ème A du Collège Jorissen, de Drancy, travail coordonné par leur professeur, M. Porin, Concours national de la résistance et de la déportation, 2007 / 2008.

[22] Michel Renard, « Résistance à la Mosquée de Paris : histoire ou fiction ? », Site Internet Études Coloniales, 1 er octobre 2011 ; même auteur « La mosquée de Paris a-t-elle sauvé des juifs entre 1940 et 1944 ? », même site, 7 novembre 2012.

[23] Paris, Gallimard.

[24] Vingt ans plus tôt avait été programmé à la télévision française (FR 3) un film de Derri Berkani, La mosquée de Paris,
une résistance oubliée (1990).

[25] Nadjia Bouzeghrane, « Des centaines de juifs sauvés de l’extermination nazie », El Watan, Alger, 11 avril 2005 ; Cerise Maréchaud, « Une épopée coloniale, Kadour ben Ghabrit », Revue Zamane. L’histoire du Maroc, Casablanca, n° 2, décembre 2010.

[26] Bulletin des Amis de l’Islam, n° 11, 3ème trimestre 1983, cité par Michel Renard, art. cités.

[27] Colonel Maurice Rives, « Les travailleurs indochinois durant la guerre 1939-1945 », Bull. de l’Assoc. des Anciens & Amis de l’Indochine & du Souvenir indochinois (ANAI), 2ème semestre 1993.

[28] Voir en particulier la thèse de qualité de Liem-Khé Luguern, Les “travailleurs indochinois“. Étude socio-historique d’une immigration coloniale (1939-1954), Préface de Gérard Noiriel, Paris, Les Indes Savantes, 2021.

[29] Jacques Loiseau, « De l’engagement des “coloniaux“ dans les maquis de l’Isère », in Des quatre coins de l’Empire. Soldats et travailleurs coloniaux en Isère, 1914-1945, Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère / Maison des Droits de l’Homme, Grenoble, 2011.

[30] Colonel Maurice Rives & Eric Deroo, Les Linh Tap. Histoire des militaires indochinois au service de la France (1859-1960), Paris, Éd. Lavauzelle, 1999. 

[31] Colonel Maurice Rives, art. cité, 1993.

[32] Également orthographié Huynh Khong An.

[33] Michel Dreyfus, Notice Huynh Khuong An, dit Luisne, in Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, (dit Maitron), Tome XXXII, Quatrième partie, Paris, Les Éd. Ouvrières, 1988 ; Alain Ruscio, « Huynh Khong An », Site Internet LDH Toulon, octobre 2007.

[34] « Avis », Le Matin, 23 octobre.

[35] La rue Jean-Pierre Timbaud fut inaugurée en juillet 1945, celle portant le nom de Guy Moquet en janvier 1946.

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