
Le documentaire de Mathilde Damoisel : Le sucre, pour la douceur et pour le pire sera diffusé le mardi 7 octobre 2025 à 21h, ainsi que sur arte.tv du 30/09/2025 au 29/03/2026.
Une soirée d’avant première en présence de l’équipe se tiendra en partenariat avec la fondation le mardi 30 septembre à 19H30 au Forum des images à Paris.
La FME est partenaire de ce documentaire de 2 X 52 minutes qui retrace l’histoire mondiale du sucre et ses liens avec l’esclavage et la mondialisation des échanges.
Fléau pour la santé, le sucre est également indissociable du capitalisme et des crimes liés à la colonisation et à l’esclavage. Documenté et dynamique, ce passionnant récit historique qui scandalise est le meilleur des coupe-faim.
Depuis cinq siècles, terres et humains sont exploités pour satisfaire la demande de sucre sur toute la planète. Son héritage de racisme, de surconsommation et de désastre environnemental pèse lourd, mais pas encore assez pour stopper les barons modernes de cette industrie en constante expansion, qui se réinvente aujourd’hui en miracle écologique avec le bio-éthanol, issu, lui aussi, de la canne..
Le documentaire de Mathilde Damoisel, nourri d’archives mettant en regard les publicités criardes des années 1950 et les témoignages glaçants des coupeurs de canne, offre un panorama édifiant de cet ogre doucereux à travers les âges et souligne, par de saisissants exemples, son absolue consubstantialité au capitalisme globalisé. Il rappelle également ce fait scientifique étonnant après un siècle de matraquage publicitaire : pour le corps humain, le sucre ne sert à rien.
Coproduction : ARTE France, Hauteville Productions, Inicia Films et Wonder Maria Filmes (France, Espagne, Portugal, 2025, 2x54mn)
Présentation d’Arte
« Quand nous travaillons aux sucreries et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe« , racontait déjà Voltaire dans Candide, en 1759. À cette époque, le sucre gagne en importance dans les habitudes alimentaires européennes : de 87 grammes par an et par personne en 1600, la consommation atteint quelque 9 kilos en 1800… Pour suivre cette croissance effrénée et très lucrative, les grandes puissances (française et britannique en tête) s’activent : forêts primaires rasées pour faire place à la culture de la canne, populations indigènes réduites en esclavage dans les Caraïbes puis, après leur disparition, recours massif à des captifs venus d’Afrique à travers le “commerce triangulaire”… Sur les 12,5 millions d’esclaves de la traite, plus de la moitié ont été asservis au profit des sociétés sucrières. Dès la fin du XVIIIe siècle, les capitaux engrangés permettent d’investir et de financer la révolution industrielle émergente, le sucre servant à nourrir des ouvriers en grand besoin de calories accessibles et bon marché…
Sucre d’ogre
Depuis cinq siècles, terres et humains sont exploités pour satisfaire la demande de sucre sur toute la planète. Son héritage infusé de racisme, de surconsommation et de désastre environnemental pèse lourd, mais pas encore assez pour stopper les barons modernes de cette industrie en constante expansion, qui se réinvente aujourd’hui en miracle écologique avec le bioéthanol, issu, lui aussi, de la canne… Le documentaire de Mathilde Damoisel, nourri d’archives mettant en regard les publicités criardes des années 1950 et les témoignages glaçants des coupeurs de canne, offre un panorama édifiant de cet ogre doucereux à travers les âges et souligne, par de saisissants exemples, son absolue consubstantialité au capitalisme globalisé. Il rappelle également ce fait scientifique étonnant après un siècle de matraquage publicitaire : pour le corps humain, le sucre ne sert à rien.
Réalisation
Mathilde Damoisel
Pays
France
Année
2025