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Édition du 1er juillet au 15 juillet 2024

André Nouschi : “les deux parties ont sous-estimé le racisme toujours présent chez les Européens”

À l'occasion du cinquantenaire du 19 mars 1962, le quotidien El Watan a publié lundi 19 mars 2012 un supplément spécial téléchargeable (pdf). Ci-dessous la contribution de l'historien André Nouschi. Né à Constantine le 10 décembre 1922, André Nouschi est spécialiste de l’Afrique du Nord et du Proche-Orient contemporains. Il soutient sa thèse, «Enquête sur le niveau de vie des populations rurales constantinoises, de la conquête jusqu’en 1919», en 1959, sous la direction de Charles-André Julien (publiée aux PUF en 1961). Il est coauteur de Algérie passé et présent avec Yves Lacoste et André Prenant, en 1960 ; il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages dont La naissance du nationalisme algérien, 1962, Paris, Editions de Minuit (2e éd. 1976) ; Les armes retournées : Colonisation et décolonisation françaises (éditions Belin, août 2005) et L’Algérie amère.
Il a créé le Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, en 1968, à l’université de Nice. Il est professeur émérite depuis 1991.

«De fait, les deux parties ont sous-estimé le racisme toujours présent
chez les Européens»

[Entretien réalisé par Nadjia Bouzeghrane]

  • L’Algérie plurielle esquissée par les Accords du 19 Mars 1962 n’était-elle pas une utopie ? Les deux parties signataires n’avaient-elles pas sous-estimé le fossé intercommunautaire creusé par la colonisation ?

Votre question touche à deux problèmes : celui des Accords d’Évian et celui des sociétés algériennes.

Les Accords de mars 1962.

Les Accords d’Évian avaient envisagé qu’une partie importante des Européens reste en Algérie. Ils avaient trois ans pour choisir : soit y demeurer comme «étrangers», soit prendre la nationalité algérienne. Une poignée a choisi d’être Algérienne (les Chaulet, Fanny Colonna, pour ne prendre que deux exemples que je connais bien). La plus grande partie (99%) a fui l’Algérie en quelques
semaines. Parmi eux, mes parents, mon dernier frère, toute la famille de mon père et de ma mère, tous parce qu’ils étaient Français juifs. Nous étions en Algérie depuis le XVIIIe siècle (1736) du côté paternel, depuis le XVIe siècle du côté de ma mère.

Ils ont quitté l’Algérie parce que les attentats de l’OAS rendaient la vie quotidienne impossible, sinon difficile. Je ne suis pas sûr que l’OAS n’ait pas eu plusieurs stratégies dans les dernières semaines : l’une, celle des attentats, des meurtres et de la terre brûlée (cf incendie de la Bibliothèque universitaire d’Alger) ; l’autre (accords Susini ) de vivre avec les Algériens dans une nouvelle Algérie. Le résultat est que les Européens ont quitté l’Algérie en masse et rendu les Accords de mars 1962 caducs de facto.

Les sociétés algériennes

L’arrivée des Français dans la Régence a modifié le regard sur les hommes : d’abord parce que les arrivants sont vainqueurs et les Algériens les vaincus pour toutes sortes de raisons. Les uns ont la force et la modernité, les autres non. Les uns sont des Européens chrétiens, les autres des musulmans. La victoire donne le pouvoir aux Français/ Européens ; les Algériens vaincus doivent obéir : le pouvoir politique et militaire crée une hiérarchie sociale,
la multiplicité des différences crée en fait une infériorité générique pour les Algériens arabes et musulmans. C’est le début du racisme sur lequel repose toute la société d’Algérie avec une hiérarchie, avec au sommet les Français de France (frangaoui), puis les néofrançais descendants d’étrangers (Espagnols,
Italiens, Maltais, etc.) devenus Français après la loi de juin 1889, qui faisait des enfants nés en Algérie (trois départements français) des petits Français, sauf si à 18 ans ils refusaient ; puis les juifs et au bas de l’échelle, les «Arabes», je veux dire les Algériens. Derrière tout cela l’opposition entre chrétienté et islam.

Les Accords qui prévoyaient un État algérien renversaient tout cela et donnaient aux Algériens la primauté sur tous. Pour l’Européen moyen, c’était impensable et inacceptable. Mieux valait partir. De fait, les deux parties ont sous-estimé le racisme toujours présent chez les Européens. Par ailleurs, en appeler au djihad pour la guerre menée contre les Français c’était introduire l’islam au cœur de la lutte. Se rappeler qu’à son arrivée à Tunis/Carthage, Ben Bella lance de son avion, en arabe (je l’ai entendu) : «Nahnou Messelmin ! Nahnou arabyin», à trois reprises (nous sommes des musulmans !Nous sommes des Arabes !).»

Pour enrayer le racisme, la solution aurait été l’école pour tous. Les tenants de
la colonisation ont refusé de scolariser les enfants algériens dans les années 1885/90 ; ce qui fait qu’en 1954, malgré la politique tardive de Naegelen, le taux de scolarisation était inférieur à 15%. Les mêmes ont imposé aussi une hiérarchie dans les salaires, les emplois, etc.

  • Cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, il reste difficile d’en parler sereinement dans des villes où les lobbies mémoriels de l’Algérie française sont influents, comme Nice, par exemple…

En général, le souvenir de l’Algérie coloniale est à vif d’abord dans une partie de l’opinion française. Il est mythifié et entretenu surtout à droite. A gauche, on n’en parle guère. Mais qui veut regarder la colonisation comme elle a été ? J’ai publié en 2005 Les armes retournées. Bilan de la colonisation et de la décolonisation françaises (depuis 1820- 2005). Tous les spécialistes ont
retenu que ce bilan mettait le fait colonial dans une juste perspective avec ses moins et ses plus ; beaucoup de moins et quelques plus. En 2006, a été organisé à Lyon un beau colloque franco-algérien par G. Meynier et F. Abecassis (publié à Alger par INAS ) ; huit universitaires algériens y ont participé, la majorité de l’université de Constantine. C’est trop peu. C’était la première fois qu’on posait la question d’une double lecture «française» et «algérienne» de la colonisation française en Algérie.

Nous avons été et sommes plusieurs universitaires français à dire ce qu’a été la colonisation, à travers les documents et aussi la guerre d’Algérie. Il faut oser parler de la conquête, des combats terribles, sortir Bugeaud de l’aura que lui a donnée la conquête, un véritable assassinat délibéré de milliers de civils, des centaines d’Oradour. Nous devons «ensemble» réécrire l’histoire de cette conquête, qui a duré quarante années, sans compter le Sahara. Les archives sont là et d’abord celles de l’armée française. Il suffit de les ouvrir.
Qu’a gardé la mémoire populaire des guerres de la conquête ? Il faut aussi reprendre l’histoire de l’administration en Algérie à partir des archives
françaises du ministère de l’Intérieur, des débats au Parlement, etc. Celle des terres, de la fiscalité, de la justice (inexplorées et inconnues), de la santé aussi. J’ai tenté dans ma thèse d’aborder ces questions. Quel historien français ou algérien a suivi ? Seul Ageron a tenté, mais il a mal maîtrisé, à mes yeux, sauf sur certains points, sa documentation.

Les Français ignorent tout de l’histoire de la colonisation réelle, non seulement de l’Algérie, mais aussi des autres pays colonisés. Je crains fort que l’oubli ne donne la main à la paresse pour enterrer cette histoire et donc pour laisser
intact le mur d’ignorance entre les uns et les autres. Je renvoie à l’enquête France Inter/Télérama de 2000 sur les pieds-noirs en France.
Elle est à relire. Ils vivent sur des mythes et d’abord «on aurait pu s’entendre !», dit Germaine Tillion ; «on s’aimait bien», disent d’autres. Ce qui est archifaux; je n’ai jamais vu un colon ou un Français recevoir chez lui un Arabe, même s’il avait de l’argent, tandis que les Arabes recevaient chez eux des Français. Voir les «diffas» dont parlaient les journaux du temps. Les hommes
en Algérie vivaient chacun dans leur groupe ethnique et rares étaient ceux qui voulaient en sortir pour entrer dans un autre. Le nombre de mariages mixtes était rare ou insignifiant. Et l’opinion les regardait d’un très mauvais œil.
Donc chacun chez soi.

  • Les juifs d’Algérie, rapatriés en 1962, entrent-ils dans la catégorie des pieds-noirs ? Peuvent-ils être considérés comme tels ?

Je pense que les juifs se voient comme «pieds-noirs » et surtout Français.

Le décret Crémieux, du 24 octobre 1870, a décidé que les juifs d’Algérie sont des «citoyens français». Ils n’ont pas eu à adhérer à la naturalisation française. «Juifs algériens sujets français avant octobre», ils deviennent «citoyens» par le décret du gouvernement de la Défense nationale (Crémieux en était le ministre de l’Intérieur). En octobre 1940, Vichy révoque le décret Crémieux et les citoyens français redeviennent juifs algériens, sujets français. Ce fut mon cas (par un jugement du 24 décembre 1941 que je conserve chez moi dans mes papiers personnels). A ce titre, ils sont mobilisés, en novembre et décembre 1942, dans l’armée française dans des compagnies de pionniers afin qu’ils ne puissent réclamer d’être citoyens. Ils l’auraient été s’ils avaient
été dans des unités combattantes (circulaire du général Giraud du 30 janvier 1943). J’ai donc été mobilisé dans une compagnie de «pionniers», celle de Chéraga. En janvier, j’ai demandé d’être volontaire, avec un groupe d’étudiants juifs, et on m’a envoyé dans le 13e Régiment de tirailleurs sénégalais (RTS) à Philippeville (Skikda). Puis j’ai déserté pour rejoindre une division gaulliste en Tripolitaine ; j’ai été condamné à mort par contumace par le Tribunal militaire de Constantine et j’ai fait la guerre dans la 1re Division française libre de 1943 à 1945.

  • Comment expliquez-vous que les juifs d’Algérie, enracinés dans ce pays depuis des siècles, aient adhéré massivement à la naturalisation française sans pour autant accéder au statut de citoyens français à part entière ?

J’ai déjà dit et écrit que même citoyens français après le décret Crémieux d’octobre 1870, aucun juif n’a été haut fonctionnaire en Algérie (gouverneur
général, préfet, sous-préfet, procureur général, procureur de la République, recteur) aucun député ou sénateur. Les juifs ont été écartés des enchères sur les terres domaniales attribuées à la colonisation (circulaire confidentielle
de Chanzy en 1878). Ils étaient citoyens français certes, mais ils étaient à part, sans qu’on le leur dise ouvertement. La vraie francisation des juifs
est passée par l’école. Les premières écoles pour enfants israélites et musulmans sont créées en 1834/35.

Plus tard, les garçons et aussi les filles iront dans les écoles, instruments de promotion sociale. L’école de Jules Ferry a amplifié le mouvement. Les enfants algériens musulmans, fréquentant l’école française (publique ou privée), seront
rares et l’école publique, proposée par le recteur Jeanmaire (1885/1890), leur sera refusée par les responsables français de l’Algérie. L’analphabétisme et l’ignorance en profiteront et en arrière-plan un islam retardataire par rapport à
la nahda. Toute l’Algérie contemporaine naît dans ces décennies.

  • Globalement, les juifs d’Algérie, à l’exception, plus particulièrement des communistes et autres progressistes, ne sont-ils pas restés à distance de la lutte armée déclenchée par le FLN en 1954 ?

Les juifs citoyens français sont mobilisés à partir de 1957, comme les autres citoyens français mobilisables. Combien ? Aucune étude n’existe J’ajouterai aussi que les juifs habitent presque tous dans les villes, c’est une population dans l’ensemble âgée, sensibilisée à l’antisémitisme récent (Vichy) qui est une constante de l’histoire et de la réalité sociale de l’Algérie. Il concerne autant les Européens chrétiens que les Algériens musulmans. Je renvoie aux archives du FLN, de M. Harbi, qui définit bien avant la paix, la ligne politique du Front envers les juifs, alors qu’en Tunisie et au Maroc, l’ouverture envers les juifs
voulue par Bourguiba et Mohammed V était sans ambiguïté (avec dans les premiers gouvernements un ministre juif). Autrement, je note que des juifs (Alleg, Strich, Nahouri, Benisti, Timsit), des médecins, ont participé, à leur façon, à la lutte armée du FLN. Les juifs étaient nombreux au PCA (Parti communiste algérien) qui a, sans équivoque, voulu une Algérie plurielle et «démocratique » (différent de Messali et du PPA). Mais le PCA était une poignée dans l’éventail politique de l’Algérie. La masse allait au PPA ; c’était
évident dans le Constantinois et dans les villes. Abbas était une figure de la bourgeoisie montante algérienne.

  • Se sentent-ils encore Algériens ?

Je ne sais pas ; ils parlent de ce passé d’Algérie, de leur vie là-bas. Mais chez les juifs, nombreux étaient les travailleurs, les prolétaires, les gagnepetits,
même si la promotion sociale par l’école les a poussés vers les professions libérales, le commerce ou la Fonction publique. Certains vont au pèlerinage du Rab à Tlemcen. Mais les autres ? Il faudrait une enquête pour le savoir. La thèse de B. Stora, qui parle d’un «exil» des juifs en France, me semble fausse. C’est une affirmation gratuite qui ne repose sur aucune étude sérieuse.
Redevenus citoyens en 1945, ils ont émigré en France dans une écrasante majorité comme les autres pieds-noirs, ils participent donc à la vie de
la France et à la vie politique, à droite et à gauche.

  • Et vous-même, avez-vous gardé des liens avec votre pays d’origine ?

Personnellement, à Constantine, j’ai protesté contre les arrestations de mes copains messalistes en novembre 1954, avec quelques autres collègues.

En novembre 1955, avec d’autres enseignants, j’ai (mais je n’étais pas le seul) signé une lettre de protestation/pétition à Soustelle. En 1956, j’ai remis à Alger un document au FLN pour préparer le marché «commun» du grand Maghreb, puisque la Tunisie et le Maroc étaient devenus indépendants depuis 1956. Je l’ai signé d’un pseudo «Algerianus».

Ma thèse a apporté, je crois, une contribution importante sur les réalités de la colonisation dans le Constantinois (mars 1959) ; en tout cas, on l’a
regardée comme telle. A Paris, j’ai animé plusieurs débats sur les réalités de la colonisation en 1959 et 1960, devant des responsables politiques du MRP, des gaullistes, des socialistes.

A Tunis, où je suis nommé (octobre 1959), j’ai pris langue avec les responsables du FLN, mes voisins. Mais c’est une autre histoire. Oui, j’ai
conservé des liens avec l’Algérie ; pas avec celle de Bouteflika. J’ai toujours refusé de répondre à ses invitations.

En revanche, je suis allé en Algérie chaque fois que mes collègues m’ont invité pour y travailler ; mais pas avant 1970. J’ignore pourquoi.

Les relations entre Nice et les universités d’Algérie ont été parfois difficiles, malgré mon premier contact en 1970, organisé par les juristes d’Alger.
Jamais l’université d’Alger (histoire ou anthropologie historique), ne m’a invité. Même quand Mahfoud Kaddache, mon camarade de 1946, y a été professeur. Il y a quelques années, à Alger, Saâdallah n’a pas hésité à lancer une campagne antijuive contre les Français juifs (Stora, Nouschi) qui s’occupaient de l’histoire d’Algérie. En revanche, celles d’Oran et de Constantine m’ont
invité et j’y ai bien travaillé. J’ai également participé à différents colloques à Alger ; j’ai eu l’occasion d’y rencontrer le cheikh Tewfiq Al Madani qui m’a remercié de lui avoir, avec mes livres, «apporté un verre d’eau dans le désert»
(en français). J’ai répondu aussi à l’invitation du Centre culturel algérien pour le Colloque Messali et j’ai présenté dans ce centre mon livre L’Algérie
amère
. Le titre dit bien mon sentiment profond.
Je l’ai dit d’ailleurs quand Jean Lebrun m’a demandé, à France Culture, de le présenter en 1995. A partir de ma thèse, j’ai mesuré l’ampleur de nos ignorances sur l’histoire de l’économie et des sociétés de l’Algérie et du Maghreb. J’ai donc dirigé des thèses et les mémoires de certains étudiants français ou algériens à Nice pour combler les lacunes. Dans le cadre de l’université, j’ai créé le Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine, en 1968, et l’Algérie y a eu une grande place. A Paris, j’ai fait partie des équipes de travail autour de Charles André Julien sur le Maghreb dans les années 1970 /1975.

Tout récemment, j’ai critiqué vigoureusement le livre de D. Lefeuvre, Chère Algérie, car ce travail déforme et dénature les réalités telles que les Algériens les ont vécues entre 1930 et 1954.
Enfin, comme membre des comités de rédaction de Awal publié à Paris, de Mediterranean Historical Review publiée à Tel-Aviv, je ne manque pas d’éclairer différents chapitres obscurs de l’histoire de l’Algérie.

  • Votre analyse de la manière dont l’histoire se décline en Algérie… De la mémoire ou des mémoires algériennes…

Je ne suis pas sûr que les Algériens connaissent l’histoire de leur pays. En effet, de même que dans la période coloniale on a valorisé l’antiquité et souvent ignoré le passé arabe et islamique de l’Algérie, de même on risque aujourd’hui, en Algérie, de survaloriser la période médiévale et turque, au nom de l’arabisme ou de l’islam, sans que cela repose sur des travaux sérieux. La
mémoire ou les mémoires sont souvent instrumentalisées par les politiques ou à des fins politiques.

L’histoire de l’Algérie mérite que l’Etat fasse un immense effort pour collecter les sources arabes ou non arabes ; les classer et les rendre disponibles à la consultation; ce qu’ont fait les Tunisiens. J’ai aidé l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Mohammed Sahnoun, mon ancien élève de Constantine à disposer des guides, répertoires et inventaires des archives départementales de Constantine, que personne ne possédait en Algérie. Mais le quid, par exemple des habous, dont l’inventaire ou le répertoire a été dressé par un historien tunisien A. Temimi. Je regrette fort, et je l’ai toujours dit, que l’Algérie indépendante n’ait pas conservé le français comme langue de communication et de travail comme le Maroc et la Tunisie. Cela aurait évité de perdre du temps et de l’argent. L’arabe même moderne est moins facile à utiliser pour entrer dans la technique et le développement.

Les Algériens doivent sortir de la «langue de bois» afin que leurs recherches et leurs travaux soient mieux connus. Il est étonnant qu’aujourd’hui la seule étude solide sur Alger au XVIIIe siècle ait été rédigée par un Israélien, Tal Shouval, il y a plusieurs années déjà.

Les Algériens doivent apprendre et connaître l’histoire de leur pays, telle qu’elle a été et non comme ils souhaiteraient qu’elle soit. L’histoire n’est pas de la propagande. C’est autre chose. Elle est la vie des hommes et des femmes. Il y a tant à faire que plus vite on s’y mettra, mieux ce sera. Mais l’histoire exige une totale liberté et une absolue indépendance garantie par n’importe
quel pouvoir politique.

Nadjia Bouzeghrane

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