Marche de la CNDC le 19 février :
Appel à une participation massive
La Coordination devra réunir ses représentants dans les différentes régions pour examiner cette possibilité.
La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD) appelle à une participation massive à la marche pacifique du 19 février prochain. «Forte du succès de l’action du 12 février, la CNCD appelle tous les Algériens : jeunes, étudiants, femmes, chômeurs, retraités, travailleurs, cadres… à participer massivement à une marche pacifique qui aura lieu, le 19 février prochain à 11h de la place du 1er Mai à la place des Martyrs», affirme la CNCD dans une déclaration rendue publique à l’issue de sa réunion, tenue hier à Alger. La Coordination, lit-on dans ce document, appelle également «les citoyens à s’organiser sur tout le territoire national, et à prendre des initiatives pour une Algérie démocratique et sociale».
Dans ce sens, les membres de la CNCD ont décidé aussi de structurer l’organisation à travers tout le pays. Ils comptent mettre en place des structures de la Coordination dans les 48 wilayas du pays. A cet effet, la Coordination devra réunir ses représentants dans les différentes régions (Ouest, Centre, Est et Sud), vendredi prochain, pour examiner cette possibilité. Les structures régionales de la CNCD, rappelons-le, sont nées au lendemain de la création de cette coordination. Ce sont ces structures qui ont organisé des rassemblements qui ont été réprimés à Oran, Constantine, Annaba et Béjaïa. En plus des actions, les membres de la Coordination ont évalué la marche du 12 février dernier. «La CNCD salue l’adhésion populaire à la marche du 12 février. Malgré le dispositif de guerre dans et autour de la capitale, des milliers de citoyens ont brisé le mur de la peur. Et elle salue en particulier l’engagement des citoyens d’Alger soucieux de l’avenir de leur pays, qui ont veillé au bon déroulement de cette manifestation», soulignent les rédacteurs de cette déclaration.
Les représentants de la CNCD ont rendu, dans la foulée, «un grand hommage à tous les Algériennes et Algériens sortis exprimer leur volonté de changement dans plusieurs villes du pays». «Nous saluons aussi la mobilisation de la communauté algérienne à l’étranger», lit-on dans ce communiqué. Ce faisant, la CNCD dénonce la désinformation et la manipulation dont ont usé et abusé certains titres de la presse nationale et les médias lourds (radio et télévision). «La CNCD dénonce la manipulation d’une certaine presse à la solde du pouvoir, et qui fait honte à l’étique de la profession. Et malgré ces manœuvres tendancieuses, la vigilance des citoyens a permis de déjouer ce plan de diabolisation des actions citoyennes pacifiques», précisent encore les responsables de la coordination. La CNCD est composée, faut-il le souligner, de la LADDH, des syndicats autonomes (Snapap, Satef et CLA), des organisations de jeunes (Algérie pacifique, Mouvement des jeunes algériens, Collectif des chômeurs…), de partis politique (MDS, PLD, RCD…) et d’autres organisations et personnalités connues.
Ali Yahia malmené par la police
[12 février 2011] – Le président d’honneur de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), Ali Yahia Abdelnour, a été malmené par la police anti émeute. Ali Yahia, âgé de 90 ans, a eu un malaise.
Algérie : l’opposition manifestera
“jusqu’à ce que le régime tombe”
Au lendemain d’une manifestation qui a réuni entre 2 000 et 3 000 personnes à Alger, le mouvement d’opposition algérien Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNDC) a appelé à de nouvelles mobilisations dans la capitale algérienne tous les samedis « jusqu’à ce que le régime tombe », selon un porte-parole du parti d’opposition Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohsen Belabes. « Chaque samedi, nous maintiendrons la pression », a-t-il expliqué.
Interrogé par Marianne, Moustepha Bouchachi, membre du CNCD et président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, a précisé que les marches se dérouleront chaque samedi « à 11 heures, de la place du 1er-Mai à la place des Martyrs ». « Nous devons avancer, doucement mais sûrement, comme un pays qui a connu une guerre civile. Nous ne pouvons pas adopter le modèle égyptien car il nous faut briser le mur de la peur et du silence », a-t-il expliqué.
La coordination, qui réunit des partis d’opposition, de la société civile et de syndicats autonomes, était à l’origine d’une première marche à Alger, qui a été empêchée par un important dispositif estimé à quelque 30 000 policiers. Plusieurs centaines de manifestants avaient néanmoins bloqué la Place du 1er-Mai pendant plusieurs heures, malgré l’interdiction de la marche par les autorités. Les organisateurs cherchent maintenant à mobiliser davantage de personnes.
Pour la première fois, dimanche, les Etats-Unis ont « pris acte des manifestations actuelles en Algérie » et ont appelé « à la retenue les forces de sécurité ». « Par ailleurs, nous réaffirmons notre soutien aux droits universels du peuple algérien, y compris les droits de réunion et d’expression », a ajouté le porte-parole du département d’Etat, Philip Crowley.
« LES GENS ONT BRAVÉ L’INTERDICTION »
Lors de sa réunion, la CNDC a fait le bilan de la tentative de marche de samedi, jugeant le bilan de cet événement « positif ». « Les gens ont bravé l’interdiction pour venir manifester pacifiquement », s’est réjoui M. Bouchachi. Samedi, des rassemblements de très courte durée s’étaient également tenus à Oran, la grande ville de l’ouest algérien, où une trentaine de participants ont aussi été interpellés, ainsi qu’à Constantine, Annaba, Tizi Ouzou et Bejaia.
Créée le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début de l’année contre la vie chère, la CNCD avait promis « un grand jour pour la démocratie en Algérie. » L’initiative a toutefois été rejetée par plusieurs syndicats et formations d’opposition historiques, dont le Front des forces socialistes, le Front national algérien (15 députés sur 389) et le Parti des travailleurs.
Dimanche, des affrontements ont eu lieu à Annaba, dans l’est de l’Algérie, entre policiers et jeunes chômeurs qui dénoncaient les lenteurs de l’administration. Les chômeurs s’étaient rendus dans la matinée à des guichets publics d’offres d’emploi à durée déterminée pour jeunes, avec ou sans diplômes, initiés par l’action sociale. Mais las de revenir tous les jours et d’attendre des heures d’être reçus par les fonctionnaires pour espérer bénéficier de ces contrats, ils s’en sont pris aux employés de l’administration qui ont pris la fuite. Quatre policiers ont été blessés.
Appel
Collectif d’Algérien(ne)s de soutien à la lutte en Algérie
pour le changement et la démocratie
Après les manifestations du 12 février dernier, plusieurs rassemblements sont prévus à travers l’Algérie les 18 et 19 février. Ces manifestations sont interdites par le gouvernement.
Nous condamnons, avec force, l’interdiction de manifester pacifiquement et de s’exprimer en Algérie. Dans le contexte de bâillonnement des citoyens, nous ne pouvons qu’appuyer ces manifestations et rassemblements, et en faire écho.
En soutien, nous appelons à nous rassembler :
Vendredi 18 février 2011, 18 heures 30
Fontaine des Innocents
75003 Paris (métro Les Halles)
Le Collectif d’Algérien(ne)s de soutien à la lutte pour le changement et la démocratie est un regroupement indépendant et citoyen d’associations, d’Algériens et d’Algériennes en France, qui soutient les luttes du peuple algérien pour le changement du système et l’Etat de droit.
Merci de diffuser cette information.
Paris, le 16 février 2011
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A Marseille … [Source : ANPNPA]
Le collectif solidarité Maghreb, dont l’ANPNPA fait partie, appelle à deux actions cette fin de semaine:
- un meeting vendredi 18 février à 18h30, avec des intervenants d’Algérie, Tunisie, Egypte et Palestine,
- dimanche 20 février à 14h30 un rassemblement aux Réformés (haut de la Canebière) en soutien à ce qui se passe en Algérie et au Maroc.