Docteur en histoire, chercheur associé à l’ISP (Institut des sciences sociales du politique) de l’Université de Nanterre et à l’IRMC (Institut de recherches sur le Maghreb contemporain) de Tunis, Emmanuel Alcaraz enseigne au lycée Gustave Flaubert à La Marsa à Tunis (AEFE-Agence pour l’enseignement français à l’étranger). Il est l’auteur de nombreuses contributions sur l’histoire de la mémoire de la guerre d’indépendance algérienne.
Emmanuel Alcaraz, Les lieux de mémoire de la guerre d’indépendance algérienne, Karthala, octobre 2017, 322 p., 24 €.
Préface de Aïssa Kadri, professeur émérite à l’Université Paris VIII (extraits)
Les travaux portant sur la guerre d’Algérie qui a été pendant longtemps déclarée « événements d’Algérie » et niée en tant que telle du côté officiel français, travaux plutôt nombreux cette dernière décennie, peuvent être catégorisés selon deux grands orientations. Ceux en premier lieu produits par les protagonistes de l’affrontement, derniers acteurs ou témoins contemporains du conflit, et ceux d’autre part issus de recherches portées de ce côte-ci de la Méditerranée, par une très jeune génération, dont la caractéristique majeure est d’être complètement distanciée du conflit. […]
Le parcours d’Emmanuel Alcaraz est de ce point de vue emblématique de cette génération. Bien que d’origine pied-noir, son père « Espagnol d’Algérie » comme il le dit lui-même, natif d’Oran, ses premiers centres d’intérêt ont porté sur l’Amérique latine plutôt que sur l’histoire du pays de ses origines paternelles. Il dit avoir ressenti un « véritable choc » lors d’un premier voyage dans ce pays découvrant que « l’histoire, (que) l’école républicaine nous enseignait sur ce conflit n’avait strictement rien à voir avec celle racontée en Algérie. J’ai tout de suite éprouvé dit-il, le besoin d’étudier, de décrire et d’expliquer le point de vue algérien dans une perspective historique ».
Son intérêt pour cette question, celle plus largement des relations franco-algériennes et de leur devenir, est révélateur de la rencontre — souvent subreptice ou manifestée à l’occasion de réinterrogations à partir de retours de mémoires mis sur agenda médiatique — de nombre de jeunes français et franco-algériens avec l’histoire de la guerre d’Algérie.
La prise de conscience des apories de cet entredeux se fait pour lui au contact de militants de première génération impliqués dans le combat indépendantiste algérien. C’est dans la rencontre avec Bruno Etienne, dont la personnalité autant que les enseignements vont marquer nombre de jeunes étudiants, que l’intérêt et l’attention du jeune Alcaraz sont éveillés. Plus encore, ses lectures, notamment celle de l’ouvrage La grangère et l’oubli de Benjamin Stora qui sera son directeur de thèse, ainsi que les travaux de Pierre Nora sur les lieux de mémoire, de Henry Rousso sensible aux retours de mémoire, aux processus d’amnésie collective, à la mondialisation de la mémoire et à l’histoire comparée des mémoires et également les travaux du philosophe Paul Ricoeur sur « la juste mémoire. », le confortent dans ses choix et sa volonté de comprendre et d’éclairer la spécificité des rapports franco-algériens.
A cet égard il peut être associé à cette nouvelle génération des historiens de la guerre d’Algérie cherchant à prendre en compte la pluralité des points de vue et les différents régimes « de vérité historique ». J’ai d’ailleurs eu le plaisir de co-diriger un certain nombre de travaux de ces jeunes historiens dans un ouvrage paru également chez Karthala en 2015, La guerre d’Algérie revisitée qui faisait suite à un colloque organisé à l’université Paris VIII dont j’ai été l’organisateur en tant que directeur du laboratoire Maghreb-Europe.
La recherche d’Emmanuel Alcaraz, qui rend ici accessible son travail de thèse, tranche par son caractère novateur, voire transgressif celui, à la fois distancié d’un récit familial, récit dominant du point de vue de ceux définis comme « rapatriés », que l’on peut globalement qualifier non pas de sudiste mais de « nostalgérique », mais aussi dans une perspective de déconstruction de l’extérieur de la mémoire proprement algérienne de la guerre et plus loin de l’entreprise politique nationaliste d’imposer une mémoire lissée, ex-clusiviste et moniste de la période.
Nous avons là, présentée, une approche analytique critique des modalités de construction proprement nationalistes du récit collectif légitimé de l’Algérie contemporaine, approche qui propose une périodisation de l’histoire de la mémoire de la guerre d’indépendance en fonction d’un certain nombre de lieux de mémoire étudiés. La périodisation choisie justifiant les lieux de mémoire choisis, qui sont autant des lieux d’histoire où se sont déroulés des événements du conflit que des constructions ex nihilo, et vice-versa. Il ne s’agissait pas de réaliser « un jeu de l’oie » de l’identité nationale algérienne, pour reprendre une expression d’Henry Rousso, en privilégiant des lieux faisant consensus dans la mémoire algérienne, mais de prendre également en compte des lieux suscitant des polémiques, des débats, voire des conflits, des lieux où la contestation du récit hégémonique sur la guerre d’indépendance peut être mise en scène.
L’histoire des monuments aux martyrs algériens de 1962 à nos jours permet au lecteur d’avoir un panorama des reconstructions de l’histoire a posteriori mais aussi des mémoires locales des régions algériennes souvent associées au culte des héros nationaux tout en proposant une contextualisation utile sur l’histoire des cadres politiques, sociétaux et culturels de la société algérienne.
Les différents lieux de mémoires successifs
Après avoir expliqué la gestion de la mémoire sous Ben Bella, L’auteur s’attache à rendre compte des lieux centraux de mise en scène de la « mémoire nationale de la guerre », voire de la nation. Il décline ainsi les lieux concrets physiques et morphologiques où se sont déroulés des faits historiques majeurs. Il retrace l’histoire du premier Musée national du mudjâhid dans les années 1970 qui devait se trouver dans la prison Barberousse/Serkadji dans la Casbah d’Alger, un haut lieu de la lutte politique menée par les détenus du FLN et un lieu de mémoire des exécutions des condamnés à mort du FLN à l’époque où le pouvoir colonial utilisait la guillotine comme arme de guerre pour écraser l’insurrection de novembre 54.
Rendant compte de la place du Musée central de l’armée à Riadh El Feth, véritable complexe mémoriel au cœur « de la guerre des mémoires entre la France et l’Algérie », lieu central des commémorations algériennes, il traite de ce qui pouvait être dans le moment de sa réalisation, un saut qualitatif, les ouvertures mémorielles du régime de Chadli.
L’approche développée sur Ifri Ouzellaguen, lieu où s’est tenu le Congrès de la Soummam, le 20 août 1956, intégrant les effets du printemps berbère de 1980, lui permet de rendre compte des luttes politiques et mémorielles autour de ce lieu de mémoire. Les mémoires contestataires sont traitées dans cette perspective en prenant en considération les différents « protagonistes» du mouvement berbère, militants identitaires et « acteurs » pour une citoyenneté active.
L’auteur achève sa périodisation par l’étude d’El Djorf, un lieu de mémoire d’une bataille livrée par l’ALN/FLN dans les Nemenchas en 1955, célébrée par le régime du président Bouteflika et dont on voit aujourd’hui à travers de nouveaux témoignages qu’elle fait également dissensus sur les conditions qui ont prévalues dans sa mise en œuvre du côté nationaliste. L’auteur, en ayant recours aux archives militaires françaises et aux sources algériennes, apporte ici un démenti au point de vue de l’armée française et de certains historiens na-tionalistes français affirmant qu’il n’existe, à l’exception de la bataille d’Alger, qu’une seule bataille lors de la guerre d’Algérie : la bataille des frontières. La guerre d’Algérie n’a pas été qu’une lutte politique et diplomatique remportée par le Front de libération nationale, mais bel et bien un conflit armé non conventionnel entre une armée colo-niale moderne bénéficiant du soutien de l’OTAN et une guérilla indépendantiste qui n’a jamais été totalement annihilée même après le rouleau compresseur des opérations Challe en 1959, car, de plus en plus enracinée dans le peuple, elle bénéficiait de nombreux appuis internationaux dans le monde arabe, dans les pays de l’Est et dans la Chine communiste. Il pose néanmoins, à travers la mise en évidence de ce lieu d’une bataille mythique, la question de la mémoire des dissidences au sein de l’ALN dans les Aurès, à la suite de l’exécution de plusieurs chefs de cette bataille et du passage de l’un d’eux — Adjoul-Adjoul — dans le camp français. Elle permet de soumettre à la critique historique le mythe de l’unitarisme transcendant les appar-tenances régionales à travers la question des luttes internes au sein du FLN.
L’ouvrage, dans le même temps qu’il analyse de manière pro-bante comment s’est construite une représentation officielle, expurgée, mythifiée de la mémoire, montre comment ces différents lieux de mémoire étudiés manifestent d’autres formes de réappropriations, de revendications latentes, manifestes ou en devenir, qui expriment d’autres représentations, d’autres visions portées par de nouvelles générations. S’il montre comment le transfert du culte mémoriel de la Grande guerre du temps de l’Algérie coloniale a été adapté aux nouveaux codes en vigueur dans l’Algérie indépendante avec en tout premier lieu le culte des héros nationaux de la guerre de libération dont le premier est « le peuple » perçu comme abstraction, il met bien en exergue les tensions identitaires et régionalistes susci-tées par le culte sélectif des martyrs et des mudjâhidîn.
L’analyse développée ici n’est en rien manichéenne, univoque ou linéaire et au-delà de l’axe central qui court tout au long de l’ouvrage, elle montre bien comment les lieux de mémoire et plus largement la construction officielle de la mémoire de la guerre participent au processus de légitimation du pouvoir algérien représenté par les catégories supposées avoir été au premier rang de la lutte contre la domination coloniale. Ce faisant elle déconstruit cette représentation tout à fait enracinée dans la doxa algérienne en allant au-delà du monolithisme apparent de ce pouvoir, en spécifiant les intérêts de ses différents acteurs et composantes sociales. L’auteur montre bien comment cette mémoire évolue et est revendiquée au gré des conjonctures, des rapports de force, des institutions — ministère des mudjâhidîn, Organisation nationale des mudjâhidîn, Associations des enfants de chuhadâ, etc.) sans que sa gestion centralisée et ses fondements unanimistes soient fondamentalement remis en cause.
S’appuyant sur des techniques d’enquête et une quantité énorme de sources d’origine diverse parfois difficilement accessibles (archives écrites au service historique des Armées, archives de la justice à Fontainebleau, décrets et lois sur les monuments, sépultures et cimetières en Algérie, archives des musées d’Alger, archives de terrain avec l’observation de très nombreuses commémorations caractérisées par des rites, rituels et liturgies politiques spécifiques, entretiens effectués en Algérie auprès d’hommes politiques, de hauts-fonctionnaires, de militaires, d’intellectuels, d’artistes et de citoyens engagés dans diverses associations), il analyse de manière très fine, les rites, les codes sociaux, les modalités de prise en charge et les enjeux d’appropriation passés et présents de cette mémoire à travers les avancées contestataires, les dissonances, les ouvertures, les aggiornamentos qui prévalent dans une remise en cause progressive, sous les coups des luttes sociales et politiques, de l’hégémonie d’une mémoire de la guerre sinon préfabriquée du moins mythifiée et lissée, fonctionnant au bénéfice des tenants du pouvoir. On apprécie à ce titre les développements qui montrent ce que doivent les luttes actuelles à ces contestations, à ces fissures dans l’unanimisme imposé par le haut et ceci tant du point de vue de leurs présupposés, de leurs avancées que de leurs limites objectives. A cet égard le cimetière d’El Alia où sont enterrés les présidents algériens et de nombreux chefs historiques du FLN, qui a été le lieu emblématique de « l’enterrement » au sens propre et figuré des conflits entre dirigeants de la lutte d’indépendance, est aujourd’hui investi par des catégories sociales oppositionnelles pour des commémorations contestataires.
Rien n’est négligé dans la prise en compte des évolutions et transformations même infimes de cette mémoire formellement figée, sous l’effet des différents mouvements sociaux qui ont jalonné la post-indépendance : mouvement du printemps berbère, ébranlement d’octobre 88, mouvement dit du « printemps arabe ». Les mémoires dissidentes, les témoignages écrits et oraux des témoins de la guerre d’indépendance qui deviennent de plus en plus nombreux, entrent en interaction avec cette mémoire nationale prédéfinie, et participent à sa transformation en lien avec les dynamiques sociétales. Certaines institutions et certaines associations, proches du pouvoir, jouent à cet égard un rôle clé dans la gestion de la mémoire nationale en exerçant une fonction de surveillance. Parmi celles-ci, il faut mentionner le rôle fondamental du Ministère des anciens mudjâhidin devenu Ministère des mudjâhidin en 1977 et de l’Organisation nationale des mudjâhidin, ainsi que l’association des enfants de chuhadâ (martyrs de la guerre), qui constituent les gardiens de cette mémoire.
A chaque fois sont soulignées dans l’ouvrage, les modalités par lesquels le pouvoir met en place ses contrefeux par retour et appel aux fondamentaux immuables incrustés dans le marbre d’une histoire exclusiviste garante de la défense du nous opposé aux autres, à tous ceux qui contestent sa légitimité politique. La gestion de la mémoire sous « la guerre civile » dans les années 1990 s’affirme ainsi à travers des réponses du pouvoir consistant à mobiliser les ressources historiques de la lutte passée et d’en multiplier l’appel à ses référents notamment par l’érection de stèles et construction de mémoriaux pour opérer une recharge sacrale aux fondements de sa légitimité historique revendiquée.
Les contestations nées des derniers mouvements sociaux sont également immuablement récusées comme des ingérences extérieures — la faute ou le complot étranger — et les réponses apportées sont toujours fondées principalement sur les menaces des « nostalgiques du temps colonial » où leurs affidés. A cet égard, l’auteur met bien en exergue ce que les effets de la situation de face à face perpétuel avec l’ancienne puissance coloniale nourrie par les actions de revivalisme « nostalgérique » du côté français (Loi du 23 février 2005, tolérance de certaines actions de réhabilitation de l’OAS), définissent et construisent comme ségrégations réciproques, consolidant les arguments d’un « nationalisme mémoriel sélectif » reposant sur l’idéologie ara-bo-musulmane comme socle unifiant face à l’ancien occupant. La critique de l’auteur porte ainsi sur l’ambigüité du recours à la mémoire religieuse liée à l’idéologie arabo-musulmane et à la culture de guerre pour légitimer le régime dont l’armée, est la colonne vertébrale et un acteur politique incontournable.
A partir d’une analyse de la genèse historique du mouvement national algérien dans ses différentes composantes et des modalités de ses réappropriations actuelles des lieux de mémoire, l’ouvrage présenté ici se propose donc non pas seulement d’étudier les lieux de mémoire, mais également de retrouver dans leur affirmation dans l’espace public, dans leur mise en scène, dans leur institutionnalisation, les modes de légitimation par lesquels celui-ci subsume ses contradictions. Et dans le même mouvement de rendre compte des tensions mémorielles, des oublis, des tabous, des contestations qui travaillent une mémoire jusque là hégémonique. Ce faisant l’analyse va au-delà de la simple approche historique pour toucher au présent de l’Algérie. Elle touche à ce que qui pourrait aider à comprendre et à éclairer les racines de la crise identitaire que vit l’Algérie et qui ne cesse de faire valoir ses effets. […]
Table des matières
Préface
Introduction
1. Culte patriotique ou culte civique rendu aux monuments aux martyrs de la guerre d’indépendance de 1962 à nos jours ?
• « Un ensemble complexe de signes »
• Un symbole national associé à la tradition musulmane
• Le monument dans la ville
• L’aspect architectural des monuments
• Les enjeux de mémoire liés aux monuments aux chuhadâ
• La culture de la guerre
• Le poids du régionalisme et du localisme
• La violence iconoclaste
• Une pratique importée ?
• Les commémorations aux monuments aux martyrs, un quasi-monopole du pouvoir
• La scénographie du pouvoir lors des commémorations
• La faiblesse du rôle civique des commémorations
• Le devoir de mémoire dans les commémorations des années 1990
2. Le premier projet de Musée national du mujâhid sous Ben Bella et sous Boumediene dans un lieu de souffrance devenu un symbole national. La prison Barberousse/Serkadji à Alger
• Les premiers projets de transformation de la prison en musée dans les années 1960 et dans les années 1970 et leur abandon
• Le premier musée en 1963 sous Ben Bella
• Le projet d’installation du Musée national du mujâhid à Barberousse/Serkadji, dans les années 1970, supervisé par Georges-Henri Rivière et son abandon
• L’impossible oubli
• Un lieu de mémoire de l’exécution des condamnés à mort
• Une mémoire collective des détenus permettant le maintien du statut de mujâhidîn dans les lois mémorielles
• Pourquoi Barberousse est-il un lieu de mémoire gênant pour le pouvoir algérien ?
• Un lieu de mémoire de la lutte des Européens ayant lutté avec le FLN pour l’indépendance de l’Algérie
• Un lieu de mémoire de la lutte des femmes algériennes
• Les exactions commises dans les années 1980 et 1990 par le pouvoir
• Un lieu mémorisé ineffaçable de la mémoire nationale
3. Le Musée central de l’armée : une glorification de l’ALN de l’extérieur ?
• Une mémoire algérienne marquée par la mythologie guerrière et par la « culture de la souffrance »
• Décoloniser l’histoire
• La « culture de l’affliction »
• Une armée nationale populaire héritière de l’ALN de l’extérieur ?
• Les batailles de l’ALN : une glorification de l’ALN de l’extérieur ?
• La mise en scène d’une ALN organisée et sophistiquée
• L’ANP, au-dessus de tout
4. Mémoire nationale et mémoire contestataire du congrès de la Soummam
• De l’oubli à la mise en valeur du pavillon de chasse où se serait tenu le congrès de la Soummam
• Un oubli total sous Ben Bella et relatif sous Boumediene
• La restauration de 1984 : une conséquence du Printemps berbère ?
• La transformation du pavillon de chasse en annexe du Musée national du mujâhid en 1995
• Mémoire contestataire du congrès de la Soummam et mouvement culturel berbère
• Une mémoire contestataire du congrès de la Soummam associée à la demande de démocratisation de la société algérienne
• La réappropriation de la mémoire du congrès de la Soummam par les partis à fort ancrage kabyle à partir de 1984 (FFS, RCD)
• La mémoire du congrès de la Soummam : une référence secondaire pour le mouvement citoyen kabyle ?
• La bataille de commémoration entre le pouvoir et les opposants
• Le monopole du pouvoir de la « visite pieuse » jusqu’au musée contesté
• Le mouvement citoyen kabyle à Ifri Ouzellaguen : une mobilisation en déclin
• Le FFS, maître d’oeuvre des commémorations à Ifri Ouzegallen depuis 2007
5. Un lieu de mémoire, El Djorf, redécouvert dans les années 2000
• Le syndrome de Diên Biên Phu
• Le regret de ne pas avoir remporté une bataille décisive
• « La mère de toutes les batailles »
• Pourquoi y a-t-il eu oubli de la bataille d’El Djorf et redécouverte ces dernières années ?
• L’oubli de la bataille d’El Djorf pour effacer le souvenir de l’exécution de Bachir Chihani
• La « guerre des mémoires », un des facteurs explicatifs de la redécouverte de la bataille d’El Djorf dans les années 2000
• Les commémorations : du pèlerinage populaire au pèlerinage d’État
• Des commémorations spontanées sous Ben Bella
• L’arrêt des commémorations sous Boumediene et leur reprise de façon locale sous Chadli
• Les commémorations organisées par le pouvoir central sous Bouteflika
Conclusion
Bibliographie sélective
Glossaire