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Édition du 15 septembre au 1er octobre 2024
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menaces sur les Roms en région PACA

Une réunion a eu lieu le 10 décembre 2012, en préfecture du Var, au sujet du «campement illicite» des familles bosniennes installées sur le terrain de Terres du Sud Habitat à La Seyne-sur-mer. Le point a été fait sur la situation matérielle – le campement ne disposait toujours pas d’un branchement pour l'eau ni pour l'électricité –, administrative, scolaire, médicale... des familles. D'après la préfecture, l’expulsion du campement pour laquelle Terres du Sud Habitat a obtenu une décision du Tribunal est suspendue, mais pourrait se faire vers le 10 ou 15 Janvier. A cette date, le Préfet sera « obligé d’appliquer la Loi » – « il n’a aucune marge de manœuvre » ( ! ). A-t-on oublié que ces familles ne viennent pas en France par plaisir mais parce qu’elles sont maltraitées et discriminées dans leur pays d’origine ? [13 décembre 2012] – Le collectif des organisations signataires ci-dessous organise un repas de l’amitié et de la solidarité à 12h30 samedi 15 décembre 2012 avec les Roms du campement de La Seyne sur mer, avenue Jean Bartolini. L'occasion de faire le point de la situation des familles, après la rencontre entre les organisations et la préfecture, et d'informer sur les suites que nous entendons donner pour faire respecter les droits de la personne humaine. Signataires 1 LDH, Secours populaire, RESF, FCPE, Logivar, Attac, Toulon@venir, CGT, FSU, Solidaires, CNL, CLCV, Fondation Abbé Pierre En espérant ne pas être témoins dans le Var d'événements analogues à ceux qui se sont déroulés ces jours derniers à Marseille – voir ci-dessous –, les organisations en appellent aux pouvoirs publics, aux élus et aux citoyens, afin qu'un terme soit mis à cette politique qui bafoue les droits fondamentaux.
[Mis en ligne le 12 décembre 2012, mis à jour le 14]

Communiqué de Rencontres tsiganes

EVACUATION DE FAMILLES ROMS LE 7 DECEMBRE 2012 A MARSEILLE

Suite à l’évacuation des familles Roms du 23 Chemin des Tuilleries, dans la soirée du 7 décembre, Rencontres Tsiganes déplore une décision prise dans la précipitation qui a malheureusement engendré des tensions inhabituelles avec les forces de police.

Sans remettre en cause les raisons de sécurité invoquées par la Mairie et la Préfecture qui sont à l’origine de l’évacuation nocturne de ce hangar où les familles étaient installées depuis déjà plusieurs mois, nous estimons que cette intervention aurait du être reportée de quelques heures afin qu’elle puisse s’effectuer dans des conditions plus dignes et plus sereines.

Après avoir reçu en début de soirée, l’assurance qu’elles pouvaient rester sur place, ces familles ont finalement été contraintes par la force, dans une nuit glaciale, d’évacuer précipitamment leur lieu de vie avec leurs bagages sous le bras et de très jeunes enfants emmitouflés dans des couvertures.

Choquées par ces conditions inhabituelles d’intervention, seule la médiation des membres des associations alertés et dépêchés sur place a pu convaincre ces familles de regagner dans le calme le gymnase mis à disposition pour les mettre temporairement à l’abri du froid.

Nous déplorons enfin, une fois de plus, qu’en dépit de la circulaire interministérielle du 26 août 2012 les autorités et les collectivités locales si soucieuses de la sécurité de ces familles lorsqu’il s’agit de les expulser promptement de leurs lieux de vie, n’aient toujours aucune solution alternative à proposer en terme de dispositif d’hébergement pérenne autre qu’une mise à l’abri de 48h avec in fine un retour à la rue passé ce délai.

Le 8 décembre 2012

Jean-Paul KOPP

Président de Rencontres Tsiganes

Communiqué – La Cimade PACA

Expulser des familles avec enfants, de leur abri de fortune, à 22 heures par une nuit glaciale, comment est-ce possible ?

C’est pourtant ce qu’ont vécu les familles Roms, dans la nuit du 7 au 8 décembre. Ces personnes qui s’étaient construit un abri précaire, au Chemin des Tuileries dans le 15ème arrondissement de Marseille, se sont vues contraintes, par les forces de police, d’abandonner leur « logement » et se sont retrouvées une nouvelle fois dans la rue. La police n’a pas hésité à employer la force pour déloger quelques papas, avec leurs enfants dans les bras, qui refusaient de quitter ce lieu qu’ils occupaient depuis six mois.

Dans ce contexte, les raisons de sécurité invoquées par le Préfet apparaissent comme un prétexte, et la solution offerte pour 48 heures dans un gymnase, et seulement pour la nuit, comme un faux-fuyant. Car la véritable prise en compte de leur sécurité consisterait à mettre toutes ces familles à l’abri dans un hébergement décent.

Nous ne reconnaissons plus notre pays, patrie des Droits de l’Homme. Indignés et révoltés par ces agissements inhumains, nous demandons instamment au Préfet et au Maire :

  • de stopper ces expulsions qui ne mènent à rien, si ce n’est augmenter les souffrances, et mettre encore plus en danger des personnes, hommes, femmes et enfants, qui sont déjà en grandes difficultés ;
  • de prendre des mesures sociales et politiques efficaces et humaines qui relèvent de leur responsabilité pour protéger ces personnes.

Marseille le 9 décembre 2012

Communiqué de la LDH-Istres-Ouest Provence

Le 12 décembre 2012

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DES ROMS SAUVES D’UNE NUIT GLACIALE HIER SOIR A MARSEILLE

Dans la nuit du 7 au 8 décembre, un bidonville rom du quartier de Saint-Antoine avait été évacué sans ménagement sous prétexte de sécurité (complicité ville de Marseille/préfecture) pour être « relogé » dans le gymnase du collège Arthur Rimbaud.

Ils en ont été chassés deux jours après et se sont retrouvés hier au soir sur le trottoir de ce gymnase avec femmes et enfants par une température glaciale aggravée par un fort mistral.

Dans un premier temps, la ville de Marseille a refusé de rouvrir cet hébergement mais face à la colère que nous avons pu, toute la soirée, faire remonter aux autorités préfectorales, l’ouverture du gymnase a été obtenue et ces familles ont dormi au chaud et pu trouver un peu de réconfort grâce à Médecins du monde et à la Croix rouge accourus sur place.

Cette issue positive mais provisoire ne saurait occulter l’écrasante responsabilité d’un gouvernement plus enclin à la répression et à la mise en danger de la sécurité d’êtres humains que la mise en œuvre de solutions dignes de notre pays.

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