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appel pour le  17 octobre 2012

Appel du Collectif 17 octobre, dont la Ligue des droits de l'Homme est membre, pour le 51e anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris : Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h au Pont Saint Michel1


Au journal de France 2, le 17 octobre 2001 à 20h, un reportage (2min 3s) consacré à la manifestation du 17 octobre 1961 et à la sanglante répression qui s’ensuivit :

Appel du Collectif 17 octobre

17 octobre 1961- 17 octobre 2012

51ème anniversaire

Vérité et Justice

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrême des forces de police.

51 ans après, la Vérité est en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République.

Dans ce domaine, le changement doit être maintenant, il est nécessaire que des mesures significatives soient prises :

  • Redéfinition de la Fondation pour la mémoire de la Guerre d’Algérie, (dotée de plus de 7 millions d’euros), créée en application de l’article 3 de la loi du 23 février 2005 (dont l’abrogation est demandée sous sa forme actuelle) vantant les « aspects positifs de la colonisation ». Cette Fondation est sous la coupe d’associations nostalgiques de l’Algérie Française qui voudraient exiger des historiens qu’ils se plient à la mémoire de « certains » témoins.
  • Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de la Méditerranée.
  • La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, au sein de l’ancienne majorité présidentielle ont voulu réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après un demi-siècle, il est temps :

  • que les plus hautes autorités de la République reconnaissent les massacres commis par la police parisienne le 17 octobre 1961 et les jours suivants, comme un crime d’Etat.
  • que la Fondation pour la Mémoire de la Guerre d’Algérie soit redéfinie sur des bases totalement différentes.
  • que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps.
  • que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’abandon des harkis, les massacres et l’enfermement dans les camps en France en 1962.
  • que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens.
  • que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Avec le 50ème anniversaire de la fin de cette Guerre d’Algérie, nous attendons des plus hautes autorités de la République qu’elles reconnaissent les responsabilités de la France afin qu’une page nouvelle s’ouvre sur l’amitié et la fraternité entre les peuples algérien et français.

Le 2 octobre 2012

Rassemblement le 17 Octobre 2012 à 18h

au Pont Saint Michel à PARIS

Signatures au 10 octobre 2012 15h

Associations : 17 Octobre Contre l’Oubli, 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), ACCA (Agir Contre le
Colonialisme Aujourd’hui), AHDH (Association Harkis et Droits de l’Homme), Association Les Amis de Max Marchand de Mouloud
Féraoun et leurs Compagnons, AMAL (Association pour la Mémoire Algérienne), Association Maurice Audin, ANPNPA (Association
Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes
de l’OAS), APCV (Agence de la Promotion des Cultures et du Voyage), ARAC (Association Républicaine d’Anciens Combattants), Au Nom de la
Mémoire, ATMT (Mouvement des Travailleurs Maghrébins en France) CNAFAL, Collectif DAJA, Comité Vérité et Justice pour Charonne, Coup
de Soleil, FNACA Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc Tunisie), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une
citoyenneté des deux Rives), Fondation Frantz Fanon, Le 93 au Cœur de la République, Ici on noie les Algériens,LDH (Ligue des Droits de
l’Homme), Le Maghreb des Films, Mémorial 98, MRAP (Mouvement Contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Les Oranges, Parole
Errante, Réfractaires Non-Violents à la Guerre d’Algérie, Réseau Féministe Ruptures, SDC (Sortir du Colonialisme), Une Autre Voix juive, UJFP
(Union Juive Française pour la Paix)

Syndicats : FSU (Fédération Syndicale Unitaire),

Organisations Politiques : AL (Alternative Libertaire), EELV (Europe Ecologie Les Verts), GA (Gauche Unitaire), Gauche Anticapitaliste,
Les Alternatifs, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCF (Parti Communiste Français), PG (Parti de Gauche)

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