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Édition du 15 novembre au 1er décembre 2025

« Palestine, un État impossible ? » Une rencontre d’HCO avec Monique Chemillier-Gendreau

Le 15 décembre à 18 h, assistez en visio à la Rencontre d'HCO avec Monique Chemillier-Gendreau sur la Palestine.

Le 15 décembre à 18 h, pour leur deuxième édition, les Rencontres d’Histoire coloniale et postcoloniale recevront Monique Chemillier-Gendreau, en direct le 15 décembre à 18h, sur le thème « Palestine, un Etat impossible ». Dorothée Rivaud-Danset dialoguera avec Monique Chemillier-Gendreau, professeur émérite de droit public et science politique, qui répondra à vos questions. Ci-après, le lien pour prendre son billet et participer et poser vos question lors de la rencontre en visio.

Présentation

L’ouvrage de Monique Chemillier-Gendreau Rendre impossible un Etat palestinien. L’objectif d’Israel depuis sa création, paru en juin 2025, oblige le lecteur à ouvrir les yeux. La formule classique selon laquelle « la solution est dans deux Etats et elle émergera d’une négociation entre les protagonistes » n’est pas réaliste. Israël n’est pas disposé à accepter un compromis territorial. C’est le fil rouge de cet ouvrage et ce sera le fil rouge de cette rencontre qui commencera par rappeler le mandat – très colonial – de la Grande Bretagne sur la Palestine.

Ce rappel est d’actualité. « Le plan Trump » – ou plutôt le texte déposé par Washington le 5 novembre à l’ONU – pourrait conduire vers une formule où une force internationale aurait un mandat de l’ONU sur Gaza. Ce projet rappelle le mandat de la Grande-Bretagne sur la Palestine. Profitant de ses relations avec le mouvement sioniste international,  la Grande-Bretagne obtient, en 1922, un mandat de la toute jeune Société des Nations (SdN) et c’est le Colonial Office qui gère la Palestine. Monique Chemillier-Gendreau reviendra sur les conditions de son déroulement. Son issue est connue : devant la montée des tensions entre les populations arabes et juives, la Grande-Bretagne se reconnait impuissante en février 1947.

Aujourd’hui, la légitimité d’Israël se fonde principalement sur la religion juive et des promesses millénaristes bibliques de Terre promise. Il n’en a pas toujours été ainsi. Israël était à l’origine un Etat laïc et un argument était utilisé pour légitimer la présence juive en Palestine, celui du travail de la terre. Les Israéliens juifs travaillaient mieux la terre que les Arabes, avaient des rendements supérieurs, ce qui leur conférait un droit à la terre. C’est l’argument de toute colonisation de peuplement. Monique Chemillier-Gendreau reviendra sur la politique d’accaparement des terres arabes mise en place dès l’implantation du mouvement sioniste en Palestine qui est relancé par la Déclaration Balfour en 1917.

En février 1947 la Grande Bretagne remet la question palestinienne dans les bras de l’ONU et le 29 novembre 1947 l’Assemblée vote la résolution 181 qui prévoit la partitionde la Palestine en trois entités, avec la création d’un Etat juif sur 56 % du territoire de la Palestine mandataire et d’un Etat arabe sur 42 % du territoire. La ville de Jérusalem est placée sous contrôle international. Commence la Nakba avec l’expulsion de près de 400 000 Palestiniens et Palestiniennes, soit quasiment un tiers de la population palestinienne arabe. Nous verrons comment le droit international est désavoué dès le début, les frontières étant tout de suite modifiées et les droits de l’homme n’étant pas respectés. La question de l’impunité des agents du Mossad sera évoquée.

La résolution 181 qui partage la Palestine assure, en conséquence, les conditions de légitimité internationale pour le peuple arabe palestinien puisqu’elle prévoit un Etat arabe. En 1988, 40 ans après le vote de l’ONU, l’OLP consent à l’existence d’Israël, ce qui déclenche la reconnaissance de la Palestine par une centaine d’Etats et la reconnaissance de l’Autorité palestinienne. Pour autant, les institutions étatiques palestiniennes n’émergent pas, comme le montrera notre invitée.

Cette rencontre conduira aussi à traiter de Jérusalem-Est, point d’achoppement de plusieurs négociations internationales, dont l’annexion par Israël en 1967 est une violation emblématique du droit du peuple palestinien à disposer de lui-même et à choisir librement sa capitale.

Alors que le droit international est de plus en plus piétiné, les appels de la société civile à la Cour Pénale International (CPI) et à la Cour Internationale de Justice (CIJ) sont, eux, en nombre croissant. L’ouvrage Rendre impossible un Etat palestinien est issu d’un document produit pour la CIJ où Monique Chemillier-Gendreau est intervenue à la demande de l’Organisation de la Coopération islamique, ce qu’elle nous expliquera en conclusion de cette rencontre.  

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