
LSD part à Mayotte, 101ème et dernier des départements français où la frontière tue toujours plus, la jeunesse abandonnée fait face au chômage et à l’errance, l’habitat insalubre s’étend, et l’environnement subit une forte dégradation sous pression démographique. Réalisation : David Jacubowiez
Mayotte, 101e département français, fait face à une situation d’abandon par l’État français. Rien ne pourra être fait tant que l’immigration venue de la République des Comores voisine, source de tous les maux de l’île, ne sera pas résorbée. Antienne commode répétée à l’envi depuis que Mayotte a choisi de rester française à l’indépendance des Comores en 1975.
La France a dépensé des sommes considérables et provoqué la mort de milliers voire de dizaines de milliers de personnes depuis l’instauration du visa dit Balladur en 1995 sans pouvoir empêcher une circulation naturelle au sein d’un archipel culturellement, religieusement et géographiquement homogène.
La jeunesse mahoraise est la première victime d’une frontière qui s’insinue dans tous les compartiments de la vie de l’île, au sein même des familles où un enfant français peut avoir un frère ou un sœur comorien-ne, dans les classes où les élèves pourront ou non poursuivre leurs études hors de l’île selon leur statut administratif.
Estimée à 320000 par l’INSEE, beaucoup plus selon des observateurs locaux, la population habitante de Mayotte vit pour moitié dans de l’habitat insalubre. Alors que l’environnement de l’île et notamment son lagon souffrent d’une forte pression démographique, la loi d’urgence sur la reconstruction de Mayotte suite au cyclone Chido fait l’impasse sur l’environnement et la résorption de l’habitat insalubre.
Une série documentaire de Raphaël Krafft, réalisée par David Jacubowiez.