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Édition du 15 mai au 1er juin 2025

Mobilisation le Premier Mai à Paris contre les crimes racistes inspirés par l’extrême droite

Le Premier Mai 2025, à Paris, au Pont du Carrousel, un rassemblement a eu lieu en souvenir des crimes racistes inspirés par l’extrême droite, l’assassinat du jeune Marocain Brahim Bouarram à Paris lors d’une manifestation du Front national, et celui du jeune Comorien Ibrahim Ali à Marseille par des colleurs d’affiche de ce même parti politique.


L’appel de l’Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF) au rassemblement le 1er mai au Pont du Carrousel

Le premier mai 1995, Brahim Bouarram, a été jeté dans la seine par une horde sortie des rangs de la manifestation du Front National.

Huit ans après, en 2002, le FN arrive au second tour des présidentielles, cela fut tellement un choc pour les démocrates de France et d’ailleurs, que le premier mai qui a suivi nous étions 3 000 à manifester au pont du Carrousel lieu de ce crime ignoble.

En 2003 le maire de Paris, au nom des citoyens parisiens, a honoré la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de la bête immonde du racisme par la pose d’une plaque contre l’oubli et pour le refus des discours de haine qui tuent.

Parce que le front de la haine continue à parader dans les rues de Paris le 1er mai en confisquant le symbole de lutte des travailleurs de toute origine.

Nous continuons à nous retrouver sur le pont du Carrousel pour dire plus fort que jamais :

Non aux actes racistes et Non au discours haineux

Retrouvons-nous le premier mai à 11h sur le pont du Carrousel.

Premiers signataires :

ATMF, MRAP, ACORT, FTCR, ATF, ASDHOM, Ras L’Front, LDH, AMF, G-10 solidaires…


L’appel collectif contre le racisme

Brahim Bouarram et Ibrahim Ali, 30 ans après : l’urgence de se souvenir et d’agir contre le racisme et le fascisme !

Rassemblement le 1er mai de 10h à 12h au Pont du Carrousel à Paris

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, est assassiné par des militants d’extrême droite issus du défilé du Front national (FN), jeté dans la Seine depuis le pont du Carrousel. Le 21 février de la même année, Ibrahim Ali est tué par des colleurs d’affiches du FN au carrefour des Quatre-Chemins-des Aygalades à Marseille. Tous deux sont victimes de crimes racistes symptomatiques d’une haine entretenue par des discours de stigmatisation et d’exclusion. Ces drames ont marqué une génération et demeurent un rappel cinglant des dangers de l’idéologie xénophobe.

Trente ans plus tard, alors que nous commémorons leur assassinat, force est de constater que les idées qui les ont rendu possible n’ont pas disparu. Pire encore, elles se sont banalisées et infiltrées dans les sphères du pouvoir, donnant lieu à une convergence alarmante entre les discours de l’extrême droite et certaines politiques publiques, en France comme à l’international.

Une résonance mondiale des idées racistes

L’arrivée au pouvoir de figures comme Donald Trump et la complaisance de responsables politiques envers des symboles de haine ont largement contribué à la désinhibition du discours raciste. Cette tendance se traduit par une remise en cause des droits fondamentaux et par la prolifération d’un racisme structurel qui essentialise et hiérarchise les populations.

Le rôle des médias et des grands groupes industriels dans la propagation du racisme

L’extrême droite ne se contente plus d’occuper les sphères politiques : elle bénéficie d’un relais médiatique puissant qui participe activement à la diffusion de ses thèses. Les grands groupes médiatiques, notamment ceux contrôlés par Vincent Bolloré, jouent un rôle fondamental dans la légitimation et la banalisation du discours raciste.

Face à la menace, une résistance indispensable

L’ascension de l’extrême droite et l’adhésion progressive  à ses thèses exigent une vigilance et une mobilisation accrues. Honorer la mémoire de Brahim Bouarram, Ibrahim Ali et de toutes les victimes du racisme ne peut se limiter à la commémoration ; cela implique une lutte active contre les mécanismes structurels de discrimination.

La lutte contre le racisme ne saurait être dissociée de celle pour la justice sociale et l’égalité. Elle impose de dénoncer avec force non seulement les actes et propos haineux, mais aussi les politiques qui les favorisent et les médias qui les propagent.

Nous appelons à un sursaut citoyen pour rejeter sans équivoque les idéologies de haine et construire une société plus juste, véritablement égalitaire et fraternelle. L’histoire et l’urgence du présent nous imposent d’agir avec détermination.

Rendez-vous pour un rassemblement le 1er mai de 10h à 12h au Pont du Carrousel à Paris.

Premiers signataires : ATMF ; MRAP ; Assemblée des Quartiers ; FTCR ; CRDLHT ; AMF ; ASDHOM ; AMDH-Paris ; Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire vivante ; AFAPREDESA ; LDH (Ligue des droits de l’Homme).


Les membres de la famille de Brahim Bouarram réunis pour commémorer son assassinat
Parmi les personnalités qui ont pris la parole, Patrick Baudouin, président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme.
Le cortège allant déposer symboliquement des fleurs dans la Seine.

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