GAZA : APPEL AUX CONSCIENCES
L’offensive israélienne s’accentue et les morts et les blessés, essentiellement civils, s’accumulent. Le territoire de Gaza connaît une situation humanitaire effroyable dont la presse ne peut rendre compte puisque le gouvernement israélien y a interdit sa présence. Le Hamas continue à bombarder le sud d’Israël. Si toute violence contre des civils est une violation des conventions de Genève, rien ne peut justifier le blocus infligé depuis des années à Gaza pas plus que, aujourd’hui, l’engagement massif et meurtrier de l’armée israélienne.
Cette situation prend racine dans le déni d’existence dont est victime le peuple palestinien et remédier à l’humiliation quotidienne qu’il subit exige de rompre avec l’impuissance.
Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza et dans les territoires occupés nous concerne tout simplement parce que notre conscience nous interdit de nous taire.
Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix pour qu’il soit, en premier lieu et d’urgence, mis un terme aux combats en cours.
Nous exigeons du gouvernement français qu’il porte auprès des Nations unies une résolution ordonnant un cessez-le-feu immédiat sous peine de sanctions, le retrait des forces israéliennes hors de Gaza et l’installation d’une force de protection.
Nous exigeons du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils suspendent l’accord d’association avec l’Etat d’Israël et cessent toute coopération militaire avec ce dernier.
Nous exigeons de la communauté internationale qu’elle fasse respecter ses propres résolutions qui sont la base d’un règlement du conflit, notamment par la création d’un État palestinien pleinement souverain sur l’ensemble des territoires occupés.
Nous en appelons à la conscience de chacun pour qu’une paix juste et durable s’installe enfin dans cette région du monde.
Premiers signataires :
Elisabeth Allès (membre du Bureau national de la LDH), Antonio Aliaga Hernandez (président de la FACEEF), Maryse Artiguelong (secrétaire générale adjointe de la LDH), Gérard Aschieri (secrétaire général de la FSU), Bertrand Badie (professeur des universités à Sciences-Po Paris), Nathalie Bajos, Etienne Balibar, Philippe Bataille (sociologue), Patrick Baudouin (avocat et président d’honneur de la FIDH), Guy Bedos (comédien), Souhayr Belhassen (présidente de la FIDH), Vanessa Bertran (écrivain), Sophie Bessis (directrice de recherche à l’Iris, secrétaire générale adjointe de la FIDH), Jean-Marie Bonnemayre (président du CNAFAL), Alima Boumediene Thiery (sénatrice), Khedidja Bourcart (adjointe au maire de Paris), Patrice Bouveret (président de l’Observatoire des armements/CDRPC), Saïd Bouziri (trésorier national de la LDH), Nicole Borvo Cohen-Seat (sénatrice de Paris), Philippe Caubère (comédien), Maud de la Chapelle (chargée de développement Afriscope), Monique Chemillier-Gendreau (professeur émérite de droit public et science politique), Alain Chenal (universitaire), Daniel Cling (cinéaste), Mathieu Colloghan (Les Alternatifs), Pierre Concialdi, Annick Coupé (déléguée générale Union syndicale Solidaires), Thomas Coutrot (économiste), Bertrand Defrance (philosophe), Geneviève Delaisi de Parseval (psychanalyste), Arielle Denis (co-présidente du Mouvement de la paix), Véronique De Rudder (sociologue CNRS), Alain Di Meglio (maître de conférence université de Corse), Nadia Doghramadjian (membre du Bureau national de la LDH), Jean-Pierre Dozon, Jean-Pierre Dubois (président de la LDH), Jean-Michel Ducomte (président de la Ligue de l’enseignement), Cécile Duflot (secrétaire nationale Les Verts), Françoise Dumont (secrétaire générale adjointe de la LDH), Driss El Kerchi (président de l’ATMF), Driss El Yazami (secrétaire général de la FIDH), Bertrand Favreau (avocat), Jacques Gaillot (évêque de Partenia), François Gèze (éditeur), Jérôme Gleizes (enseignant Paris VIII, Les Verts), Laurent Grandguillaume (adjoint au maire de Dijon), Dominique Guibert (secrétaire général adjoint de la LDH), Véronique Guienne (CMH, CNRS, ENS Paris), Gisèle Halimi (avocate), Jean-Marie Harribey (co-président d’Attac), Stéphane Hessel (ambassadeur de France), Pierre-Adrien Hingray (secrétaire général adjoint de la LDH), Kamel Jendoubi (président du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme), Danièle Kergoat (sociologue CNRS), André Langaney, Henri Leclerc (président d’honneur de la LDH), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Les Panthères roses, Danièle Lochak (vice-présidente de la LDH), Yves Lochard, Eric Loiselet, (premier secrétaire fédéral du PS de Haute-Marne), Patrick Lozès (président du CRAN), Nathalie Marcu (Les Alternatifs), Henri Mermé (Les Alternatifs), Fabienne Messica (sociologue), Marie-José Mondzain (directeur de recherche au CNRS), Michel Morineau (adjoint au maire d’Auxerre), Dominique Noguères (vice-présidente de la LDH), Brigitte Parat (vice-présidente du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais), Philippe Pineau (membre du Bureau national de la LDH), André Rauch (université de Strasbourg), Bernard Reber, Vincent Rebérioux (secrétaire général de la LDH), Michèle Riot-Sarcey (professeur d’histoire, université Paris 8), Chantal Rogerat-Apostolo, Jean-Marc Roirant (secrétaire général de la Ligue de l’enseignement), Malik Salemkour (vice-président de la LDH), Jean-Louis Sarthou (écrivain), Claude Sérillon (journaliste), Serge Slama (maître de conférences en droit public), Pierre Tartakowsky (vice-président de la LDH), Catherine Teitgen-Colly (professeure à l’université Paris-Sorbonne), Irène Terrel (avocate), Bernard Thibault (secrétaire général de la CGT), Jean-Pierre Thorn (cinéaste), Père Pierre Toulat, Agnès Tricoire (membre du Bureau national de la LDH), Aurélie Trouvé (co-présidente d’Attac), Michel Tubiana (président d’honneur de la LDH), Pierre Villard (co-président du Mouvement de la paix), Claire Villiers (vice-présidente du Conseil régional Ile-de-France), Malika Zediri (élue au Conseil régional Ile-de-France).